Les gens ont tendance à faire passer ceux qui se parlent à eux-mêmes pour des fous ou des gens bizarres, pourtant ce n’est peut-être pas le cas. Dans une étude publiée dans le Quarterly Journal of Experimental Psychology, Gary Lupya et Daniel Swigley, deux psychologues, pensent se parler à soi-même est bénéfique.
Et si les grands de ce monde, s’autorisaient eux aussi ces séances d’autosatisfaction (ou autoflagellation selon les cas) ?
Il paraît qu’Einstein le faisait, que c’était même un champion dans cette discipline. Ca me rassure de me dire ça, même si je ne suis pas prête de réinventer la fission nucléaire, ma cause n’est peut être pas tout à fait perdue.
En creusant un peu, il semblerait même que discourir seul à sa propre intention soit bénéfique pour notre matière grise, et particulièrement pour l’utilisation concrète de notre mémoire : ces deux psychologues ont mené une expérience visant à le démontrer.
Dans leur expérience, Swigley et Lupya ont donné le nom d’un objet à 20 personnes et leur ont demandé de le trouver dans un supermarché. Pendant le premier essai, les participants ont dû se taire. Naturellement, les sujets qui n’ont pas dû garder le silence ont retrouvé les objets plus vite que ceux qui ont dû se taire.
Ce n’est pas toujours aussi simple.
« Vous parler à vous-même n’est pas toujours utile, » déclare Lupya. « Si vous ne savez pas vraiment à quoi ressemble un objet, dire son nom peut n’avoir aucun effet voire vous ralentir. Si, d’autre part, vous savez que les bananes sont jaunes et qu’elles ont une forme particulière, en disant banane, vous activez ces propriétés visuelles dans le cerveau pour vous aider à les trouver. »
Fondamentalement, vous ne pouvez pas comprendre quelque chose sans savoir à quoi vous avez à faire.
Ainsi, les chercheurs concluent que le langage va au-delà de la seule communication, et qu’il prépare également le cerveau à mieux discerner certains éléments de l’environnement. Leur souhait serait maintenant de réitérer l’expérience en pratiquant simultanément des scanners cérébraux pour visualiser les régions qui s’activent lorsque l’on parle à haute voix.
Une autre étude a révélé que « la parole auto-dirigée peut aider à guider le comportement des enfants, il semblerait que cela les aide dans l’apprentissage de certaines tâches, comme lacer ses chaussures, en récitant une à une les étapes. »
Se parler à soi-même serait donc capital pour la construction de l’enfant, et permettrait de mieux organiser ses idées : lorsque vous êtes face à une tâche compliquée par exemple, identifier à haute voix les étapes que vous franchissez vous aidera à anticiper les suivantes, et ainsi à mieux les exécuter. Les choses vous paraîtront également plus faciles à mesure que vous les énoncez, comme toujours, nommer les choses les rendent plus accessibles, plus simples.
En outre, ils ont découvert que les tout-petits peuvent être plus concentrés sur leurs tâches s’ils se parlent à eux-mêmes.
Donc peut-être que tous les « fous » qui se parlent à eux-mêmes sont sur quelque chose.
Sources:
www.the-open-mind.com
www.espritsciencemetaphysiques.com
www.tandfonline.com
www.livescience.com
Super : je suis normale ! Mieux encore un génie caché
Il est tout à fait normal de se parler à sois-même c’est signe de bonne santé mentale, parler à son âme, parler à soi.
A propos de génies: avant le le passage par le formatage de l’école publique, 98% des enfants sont des génies; après l’école il n’en reste plus que 4%..