Dans cette vidéo captivante, Christophe Fauré, psychiatre et psychothérapeute, se penche sur des phénomènes extraordinaires entourant la mort. Spécialiste de l’accompagnement des ruptures de vie et du deuil, il a travaillé plusieurs années dans des unités de soins palliatifs.
Pour son livre « Cette vie… et au-delà : enquête sur la continuité de la conscience après la mort », il s’intéresse aux Expériences de Mort Imminente (EMI), aux Expériences de Fin de Vie (EFV) et aux Vécus Subjectifs de Contact avec un Défunt (VSCD). Ces phénomènes intrigants défient nos postulats actuels sur la nature de la conscience.
Pourquoi s’intéresser aux phénomènes extraordinaires autour de la mort ?
Christophe Fauré explique que son intérêt pour ces phénomènes a débuté avec les travaux du Dr Raymond Moody dans les années 1970, notamment son livre » La vie après la vie « . En travaillant comme psychiatre dans des unités de soins palliatifs, ces expériences lui ont été rapportées par ses patients, l’amenant à enquêter sur ces phénomènes.
Il souligne que ces expériences, bien que déroutantes, ont souvent un effet extrêmement positif sur ceux qui les vivent, notamment en diminuant leur peur de la mort et en leur apportant de la sérénité et de la sagesse.
Les expériences de mort imminente (EMI)
Les EMI, popularisées par le Dr Moody, comportent plusieurs éléments caractéristiques qui ne se suivent pas toujours dans un ordre précis. Elles peuvent inclure une sortie de corps, où la personne voit son propre corps depuis un point de vue extérieur, souvent sous un angle élevé.
Les sujets décrivent cette sortie de corps comme extrêmement claire et apaisante, une sensation de rapidité de l’esprit et d’absence de douleur ou de peur. Ils mentionnent aussi souvent un tunnel, un sentiment de paix intense, la perception d’une lumière vive et l’interaction avec des proches décédés ou des entités spirituelles.
La revue de vie
Un aspect crucial des EMI est la « revue de vie », où les sujets revoient des événements marquants de leur vie en détaillant leurs actions, paroles et pensées, ainsi que leurs impacts sur les autres. Ils perçoivent une absence de jugement externe, tout en étant confrontés à l’effet de leurs actions de manière très lucide.
Les transformations engendrées par les EMI
Les transformations majeures observées chez les personnes ayant vécu une EMI incluent une réduction significative ou la disparition de la peur de la mort, une meilleure appréciation de la vie, un accroissement de la joie de vivre, et une capacité renforcée à vivre dans le moment présent.
Les EMI négatives
Environ 14% des EMI sont décrites comme négatives. Elles peuvent se manifester par une expérience effrayante ou désagréable comme la perception d’un abîme noir ou des visions terrifiantes. Les réactions à ces expériences peuvent varier : certaines personnes reconsidèrent leur vie, d’autres rationalisent l’expérience, et certaines peuvent développer des troubles post-traumatiques.
Les expériences de fin de vie (EFV)
Les EFV concernent les perceptions des mourants, souvent quelques jours ou semaines avant leur mort. Ces expériences sont particulièrement fréquentes en unités de soins palliatifs.
Les patients peuvent percevoir des proches décédés venus les accueillir, ce qui leur apporte du réconfort. Par exemple, une dame en soins palliatifs a décrit voir son mari décédé l’attendant paisiblement, ce qui a contribué à diminuer sa peur de la mort.
La lucidité terminale
Un autre phénomène intrigant est la lucidité terminale, où des patients intellectuellement détériorés (souffrant par exemple de la maladie d’Alzheimer) retrouvent temporairement toute leur faculté mentale peu avant leur mort. Ces épisodes, bien que rares, sont documentés et accentuent l’idée que la conscience pourrait être plus qu’un simple produit du cerveau.
Les vécus subjectifs de contact avec un défunt (VSCD)
Les VSCD concernent des personnes en deuil qui perçoivent la présence d’un défunt. Ces perceptions peuvent être visuelles, auditives, olfactives ou tactiles. Ces expériences sont souvent brèves et peuvent survenir même quand la personne endeuillée n’est pas consciente du décès de l’être aimé, apportant une dimension informative et apaisante.
Objections scientifiques contre ces phénomènes
Les phénomènes décrits suscitent des objections tant neurologiques que psychologiques. Certains avancent que les EMI résultent de perturbations neurologiques ou de neurotransmetteurs. Toutefois, aucune explication scientifique n’a encore prouvé de manière définitive la relation causale entre conscience et activité cérébrale.
Le Dr Fauré insiste sur la nécessité de considérer globalement ces témoignages pour mieux évaluer leur pertinence. Il appelle aussi à un virage scientifique vers une nouvelle approche qui considérerait la conscience comme potentiellement non localisée.
Une source d’inspiration
Pour Christophe Fauré, l’un des enseignements majeurs de ces phénomènes est de nous inspirer à mener une vie alignée sur deux axes fondamentaux : la sagesse et l’amour. Ces témoignages nous rappellent que la vie a un sens et que nos actions, paroles et pensées ont un impact profond.
Découvrez davantage le travail de Christophe Fauré : https://christophefaure.com
Interview réalisée par Henri-Michel Thalamy. Retrouvez-le sur Twitter @HM_Thalamy
Source : Epoch Times France