L’Institut européen de recherche sur les cancers liés à l’environnement pointe trois des cinq traitements régulièrement utilisés.
L’Institut européen de recherche sur les cancers liés à l’environnement (Eceri), un laboratoire indépendant dirigé par le cancérologue Dominique Belpomme, révèle dans un rapport la « toxicité grave » pour la santé de trois des cinq produits répandus sur les bananes des Antilles, rapporte « Le Parisien », mardi 25 février.
Le propiconazole et le difénoconazole sont des fongicides jugés potentiellement cancérigènes et neurotoxiques : « Aux Etats-Unis, des expériences ont montré l’apparition de cancers du foie chez les souris », indique le « Parisien ». Quant au troisième pesticide incriminé par l’étude, le Gardian, il pourrait être dangereux pour le foetus ou altérer la fertilité.
Les producteurs de bananes, qui représentent 30% de l’activité agricole aux Antilles, donnent de la voix depuis la parution de l’étude. Selon leur porte-parole, Eric de Lucy, ces accusations « sont fausses et instrumentalisées ».
Depuis 2011 explique « Le Parisien », l’épandage de pesticides par hélicoptère est interdit par l’UE, à moins de disposer de dérogations… Un régime d’exception dont bénéficient précisément les Antilles, où les producteurs luttent depuis sept ans contre un champignon, le cercosporiose noire, qui ravage les plantations. Le ministère de la Santé promet dans le quotidien de revenir prochainement sur cette dérogation.
source: nouvelobs