Connaissez vous le nombre de nouveaux cas de cancers déclarés chaque année en France ?
Peut être pensez vous à un ordre de grandeur de 10 000 cas, peut être 20 000…
Vous êtes très loin du compte car rien qu’en 2010, 360 000 nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués en France [6] et plus de 150 000 personnes en sont décédées !
De plus, la maladie progresse chaque année à un taux proche de 3%, cette progression est également vérifiée chez les jeunes ce qui prouve qu’elle n’est pas une fatalité due au vieillissement.
Les chiffres
La courbe ci-dessous montre la progression annuelle du nombre de nouveaux cas de cancer, on remarque qu’en 25 ans, ce nombre a doublé alors que la population n’a augmenté que de 16%.
Depuis 25 ans, le taux de guérison piétine au voisinage de 45 à 50 % faisant estimer à de nombreux spécialistes [7] [10] que malgré les énormes moyens de recherches mis en œuvre, nous sommes en situation d’échec thérapeutique.
Sauf dans de rares cas et pour certains cancers très particuliers, la médecine ne fait pratiquement aucun progrès significatif dans le traitement « intelligent » de la maladie.
Les fréquentes annonces médiatiques faites prématurément et porteuses de faux espoirs n’y changent rien.
Au sujet de la prévention, mises à part les campagnes anti-tabac parfaitement justifiées, l’état reste passif car comme on le verra, de lourdes mesures seraient nécessaires et ces dernières entreraient en conflit avec de puissants intérêts commerciaux.
Une maladie de civilisation
Les études épidémiologiques mondiales montrent une grande disparité dans la fréquence du cancer. La planète peut approximativement être divisée en 3 grandes zones qui se différencient par le taux d’incidence (*) de la maladie.
Zone 1 : Pays en voie de développement : Chine (**), États Africains, Inde…
Zone 2 : Pays asiatiques développés : Japon…
Zone 3 : Pays occidentaux : USA, Europe, Canada…
(*) Nombre de cas pour 100 000 habitants
(**) Sauf pour les grandes villes qui ont plutôt une incidence de type zone 3.
Incidence du cancer par zones géographiques
La base de données du CIRC de l’OMS (http://www-dep.iarc.fr/) montre que l’on compte 9 fois plus de cancers aux USA et en Europe qu’en Afrique et 4 fois plus qu’au Japon.
Corrélations
L’analyse mondiale chiffrée des tendances de l’épidémie de cancer montre 2 corrélations :
1. L’épidémie est corrélée géographiquement avec le mode de vie occidental comme on le constate sur la carte mondiale de l’incidence du cancer.
2. Cette épidémie est également corrélée temporellement avec le début du déploiement de l’agriculture et de l’élevage intensifs en occident associé à l’utilisation massive des produits chimiques dans les cultures.
Premières remarques
Les pays de la zone 3 sont soumis à une forte pollution chimique contrairement à ceux de la zone 1. Pour la zone 2, la pollution chimique est présente mais la population semble mieux résister à la maladie, l’explication sera fournie plus loin.
De plus, l’incidence est bien liée au mode de vie car une population qui migre d’une zone vers une autre acquiert progressivement l’incidence de la nouvelle zone.
Les principales causes du cancer
L’analyse croisée des causes de la maladie (toutes exogènes) issue des travaux de Belpomme [7], Beliveau [11], Servan Schreiber [9] ainsi que les statistiques détaillées INVS (données 2005), conduisent aux ratios suivants :
Pesticides dans nos assiettes
Selon un rapport officiel de l’UE portant sur l’année 2006 dévoilé par le MDRGF , près de la moitié des fruits, légumes et céréales testés contiennent des résidus de pesticides.
Cinq des pesticides les plus fréquemment retrouvés dans les aliments sont classées comme cancérogènes, mutagènes, ou perturbateurs pour le système hormonal.
Et dans nos verres…
Ces résidus se retrouvent alors dans notre assiette et dans l’eau courante car les stations d’épuration ne filtrent ni les pesticides ni les nitrates (voir l’étude du site guerir.org).
De plus, 96% des eaux de surface et 61% des nappes phréatiques sont polluées aux pesticides et nitrates (IFEN, 09/2006)
L’erreur fondamentale de la FAO : DJA vs DTC
Pour les produits toxiques comme les pesticides, la notion de Dose Journalière Admissible (DJA) a été introduite dans les années 60 au niveau mondial par la FAO.
Cependant, comme le montre très bien Marie Monique Robin dans son documentaire « Notre poison quotidien » [13], la valeur de cette DJA basée sur des expériences sur les animaux, utilise un facteur de sûreté décidé arbitrairement par la FDA dans les années 60.
Le professeur en cancérologie Dominique Belpomme [7] déclare sur la genèse des cancers : « …car ce qui compte, c’est la répétition des doses (de toxines) et leur étalement dans le temps et donc finalement la Dose Totale Cumulée (DTC) reçue par l’organisme. »
Cette notion est bien assimilée pour ce qui concerne le tabac, mais elle est également exacte pour toute substance cancérigène.
C’est donc l’absorption régulière et sur le long terme de faibles quantités de produits toxiques qui provoque le cancer…
Alertez les bébés
Pour les femmes enceintes qui sont « polluées » aux pesticides et/ou aux métaux lourds, un grave problème se pose pour le bébé. En effet, la nature purge ces produits toxiques dans le placenta.
Le bébé arrive donc au monde avec une DTC initiale non nulle…
Comment agir ?
Guérir un cancer
Pour guérir un cancer, le principe est en fait assez simple, il suffit de supprimer toutes les cellules cancéreuses sans en laisser une seule !
Les traitements classiques
Les personnes atteintes par la maladie n’ont pas le choix, elles doivent bien entendu s’adresser à la médecine qui utilisera les traitements classiques seuls ou combinés [10] :
– chimiothérapie
– chirurgie
– radiothérapie
Cependant, ces traitements sont très lourds, ils laissent des séquelles et le taux de guérison ne dépasse pas les 50% car ils ne ciblent pas intelligemment les cellules cancéreuses..
Il faut donc tout faire en amont pour éviter d’être atteint par cette maladie.
« Que ton aliment soit ta médecine » Hippocrate
Ce qui est nouveau, c’est que l’on sait aujourd’hui qu’il est possible de contribuer à travers son alimentation à lutter contre la maladie.
Cette approche est d’abord efficace en terme de prévention pour diminuer la probabilité d’être atteint, elle est ensuite également utile pour les personnes victimes d’un cancer en complément des traitements classiques.
Substances phytochimiques
Les recherches du Dr Beliveau [11] au Canada ont mis en évidence la présence de substances naturellement anticancer dites « phytochimiques » dans certains aliments (curcuma, thé vert, soja, choux, etc.).
A noter qu’il n’est pas prétendu que ces aliments soient capable à eux seuls de guérir un cancer installé mais par contre ils sont efficaces au stade où de petites quantités de produits chimiques commencent à provoquer des désordres cellulaires lors de la phase dite d’initiation [3].
La liste des principaux aliments anticancer identifiés ici (format PDF).
Ces aliments sont donc à privilégier dans l’alimentation courante.
Terrain favorable au cancer : état inflammatoire
La cancer se développe par ailleurs sur un terrain inflammatoire qui lui est favorable [9]. L’alimentation occidentale favorise cet état.
Un certain nombre de règles basées sur un rééquilibrage de l’alimentation peuvent donc être appliquées par chacun.
La prévention individuelle suivant 3 axes
Trois axes peuvent donc être dégagés pour diminuer la probabilité d’être atteint par la maladie :
(Axe 1) Stopper au maximum l’absorption de produits cancérigènes [8] [12]
(Axe 2) Rééquilibrer son alimentation pour retrouver un terrain qui ne favorise pas le développement de la maladie [9]
(Axe 3) Absorber des aliments riches en substances phytochimiques naturelles actives contre le cancer [11]
Les principales règles de base
Manger des produits BIO pour éviter les produits chimiques (Axe 1)
Boire de l’eau en bouteille à bas nitrates et à faible résidu à sec. (Axe 1)
Diminuer les sucres et les mauvais glucides (Axe 2)
Préférer les aliments à base de céréales complètes (Axe 2)
Diminuer sa consommation de viandes au profit des céréales riches en protéines (Axe 2)
Équilibrer les graisses en augmentant les Oméga 3 (Axe 2)
Absorber régulièrement les aliments identifiés anticancer (Axe 3)
Le paradoxe apparent des pays de la zone 2
A l’issue de cette analyse, on comprend alors pourquoi les pays de la zone 2 présentent une incidence de cancer moindre que ceux de la zone 3 même si la pollution chimique est du même ordre. En effet, les pays asiatiques ont un régime alimentaire bien mieux équilibré que les autres induisant donc un terrain moins favorable à la maladie.
Conclusion
Comme on l’a vu les ordres de grandeur sont proprement stupéfiants. Sur une population d’environ 65 millions d’habitants, tous les 3 ans, environ 1 million de personnes nouvelles vont être détectées atteintes par la maladie [6].
La moitié d’entres elles en décéderont dans les 5 ans [6]…
Tout cela n’est que le résultat de 60 ans de prise en charge débridée de la production de nourriture par ce que l’on appelle « L’industrie agroalimentaire ».[8][12]
La question immédiate est de savoir pourquoi cette véritable pandémie ne devient pas le sujet de santé ultra prioritaire sur tout le reste, en 2009 lors de la pseudo pandémie de grippe H1N1, une meilleure réactivité a été constatée !
Par ailleurs, les médias mainstream sont une fois de plus pris en défaut pour ne pas s’emparer du sujet, même si l’autisme de ces derniers devient banal.
C’est un véritable contexte de non assistance à population en danger …
Un élément de réponse au silence ambiant est le suivant : les lobbies de l’agriculture intensive et des produits chimiques mènent avec de grands moyens des actions de désinformation. Les groupes d’intérêts sont très efficaces dans ce domaine comme le montre par exemple le délai de près de 60 ans gagné par le lobby du tabac. C’est le temps écoulé entre les premières études scientifiques démontrant le lien avec le cancer du poumon (1950) et les premières interdictions dans les lieux publics en France [2].
Les cyniques pourraient estimer que les lobbies de l’agroalimentaire nous empoisonnent et que le lobby pharmaceutique tente de réparer les dégâts. Tout ceci se traduisant alors pour les industries concernées en gains financiers, ce contexte absurde est une fois de plus lié à l’idéologie ultralibérale dont le credo est « laisser faire » !
La première mesure d’urgence devrait concerner l’interdiction totale par l’état de toute utilisation de pesticides et autres engrais nitratés dans l’agriculture.
Puisque cela n’arrivera pas de si tôt, il ne reste plus qu’à prendre des mesures individuelles de prévention après avoir pris conscience de ce qui précède.
(Retrouvez l’intégralité de cette étude en 5 parties ici : [1] [2] [3] [4] [5] )
Liens et références
[1] Cancer, la catastrophe – Partie 1 : État des lieux
[2] Cancer, la catastrophe – Partie 2 : Pesticides sur l’occident
[3] Cancer, la catastrophe – Partie 3 : Les causes
[4] Cancer, la catastrophe – Partie 4 : Que fait l’état ?
[5] Cancer, la catastrophe – Partie 5 : Se protéger
[6] Données INVS
http://invs.santepubliquefrance.fr//presse/2010/communiques/cp_projection_cancer_040510/index.html
[7] « Ces maladies créées par l’homme » Pr Dominique Belpomme »
[8] « Pesticides, révélations sur un scandale Français » Nicolino/Veillerette
[9] « Anticancer » Dr David Servan Schreiber
[10] « Le cancer, hier, aujourd’hui, demain » M. Tubiana
[11] « Les aliments contre le cancer » Drs Beliveau/Gingras
[12] « Toxiques alimentaires » M. Rabache – A. Dessalangre
[13] « Notre poison quotidien » (documentaire Marie Monique Robin)