Ces 3 choses aident à éliminer les microplastiques, le BPA et les phtalates

Notre environnement est saturé de produits chimiques et de particules nuisibles comme les microplastiques, le BPA (bisphénol A), les phtalates et autres composés. Ces substances, présentes dans les objets du quotidien, pénètrent dans notre corps par ingestion, inhalation ou contact cutané. Une fois absorbées, elles s’accumulent et peuvent perturber notre système biologique, entraînant des effets néfastes à long terme. Cependant, plusieurs stratégies permettent d’aider notre corps à éliminer plus efficacement ces toxines.

Le rôle essentiel du foie dans la détoxification

Lorsque ces composés pénètrent dans notre organisme, le foie joue un rôle central dans leur traitement. Ce dernier est équipé d’enzymes spécifiques appelées enzymes de détoxification de phase 2. Ces enzymes transforment les produits chimiques en formes hydrosolubles, facilitant ainsi leur élimination principalement par l’urine. Par exemple, le BPA est éliminé en environ six heures dans des conditions normales, tandis que les phtalates peuvent prendre entre 12 et 24 heures, selon le composé.

Cependant, la problématique des expositions continues à ces produits chimiques aggrave la situation. En effet, certains produits comme les composés PFAS (produits chimiques éternels) ont une demi-vie de 2 à 5 ans et s’accumulent dans des organes tels que le foie et les reins, rendant leur élimination beaucoup plus difficile. De plus, les microplastiques, en particulier les plus petits, appelés nanoplastiques, traversent les barrières biologiques, s’accumulent dans les tissus et organes, et nous ne comprenons pas encore complètement comment ils sont excrétés.

Les composés soufrés et la détoxification

Une stratégie clé pour aider à éliminer ces toxines repose sur l’activation des mécanismes naturels de détoxification de notre corps, notamment par l’alimentation. Un composé qui ressort particulièrement est le sulforaphane, un puissant antioxydant présent dans les pousses de brocoli et d’autres légumes crucifères. Ce composé active la voie Nrf2, un régulateur central de la détoxification, stimulant la production des enzymes de phase 2 responsables de l’élimination des toxines.

Des études menées sur des rongeurs exposés au BPA ont montré que la consommation de sulforaphane augmente l’activité des enzymes de détoxification, réduisant ainsi la toxicité globale du BPA. Bien que les preuves humaines sur l’effet direct du sulforaphane contre le BPA et les phtalates soient limitées, des recherches démontrent que le sulforaphane peut augmenter l’excrétion de toxines telles que le benzène et l’acroléine (présents dans la pollution de l’air) jusqu’à 60 %.

Incorporer des aliments riches en sulforaphane, comme les pousses de brocoli, dans l’alimentation ou prendre des suppléments de sulforaphane stabilisé pourrait être une stratégie viable pour aider à éliminer ces substances toxiques et renforcer le système de détoxification naturel du corps.

L’importance des fibres alimentaires

Un autre mécanisme pour favoriser l’excrétion de ces produits chimiques concerne les fibres alimentaires. Les aliments riches en fibres peuvent se lier aux composés lipophiles comme le BPA et les phtalates dans l’intestin, réduisant ainsi leur absorption dans la circulation sanguine. Des études animales montrent qu’un apport plus élevé en fibres entraîne une augmentation de l’excrétion de ces toxines via les selles. Bien que les recherches sur les microplastiques soient encore en cours, il est raisonnable de penser que les fibres alimentaires pourraient également encapsuler certaines particules plus grosses et favoriser leur élimination.

Consommer des aliments riches en fibres, comme les légumineuses, les fruits, les légumes et les céréales complètes, pourrait non seulement améliorer la santé intestinale et générale, mais aussi faciliter l’élimination des produits chimiques et des microplastiques présents dans notre corps.

Transpiration et activité physique

La transpiration constitue un autre moyen naturel d’éliminer certaines toxines. Des études montrent que les métabolites du BPA et des phtalates peuvent être excrétés par la sueur, bien que l’urine reste le principal mode d’élimination. Cependant, transpirer régulièrement, que ce soit par l’exercice physique, les saunas ou le yoga chaud, peut aussi contribuer à réduire la charge toxique sur l’organisme. Une étude publiée dans le Journal of Environmental and Public Health a détecté des niveaux mesurables de phtalates dans la sueur des participants, suggérant que cette méthode est une voie d’excrétion viable.

Limiter l’exposition : la prévention avant tout

Il est important de noter que ces méthodes sont moins efficaces pour les composés PFAS, en raison de leur persistance dans le corps et de leur résistance à la dégradation. Étant donné leur demi-vie de plusieurs années, la meilleure approche pour éviter l’accumulation de ces produits chimiques est de limiter leur exposition autant que possible. Cela implique de réduire l’utilisation de plastiques au quotidien, d’éviter les eaux en bouteille susceptibles de contenir des produits chimiques, et de choisir des alternatives plus sûres aux plastiques dans les objets du quotidien.

Conclusion

Pour améliorer l’élimination des microplastiques, du BPA et des phtalates, plusieurs stratégies naturelles peuvent être mises en place : l’incorporation de sulforaphane dans l’alimentation, l’augmentation de l’apport en fibres et la transpiration régulière par l’exercice physique. Ces méthodes permettent de soutenir les systèmes de détoxification de notre corps et de réduire l’accumulation de substances toxiques. Toutefois, la meilleure stratégie reste de limiter l’exposition à ces produits chimiques autant que possible.

Source : FoundMyFitness – Rhonda Patrick