Les vertus humaines et pédagogiques d’une heure de colle étant inexistantes, ce type de punition est parfaitement inefficace. La preuve : comme vous l’avez sans doute remarqué, ce sont toujours les mêmes enfants qui sont « retenus ». Alors, une école difficile de Baltimore (États-Unis) a voulu tenter autre chose : remplacer ces heures de colle… par des séances de méditation ! Bien vu : depuis, plus aucun élève n’a été exclu ! Gros plan sur une très belle expérience.
Un beau jour, la Robert W.Coleman Elementary school s’est rendu à l’évidence : les heures de colle distribuées aux enfants turbulents ne servaient à rien du tout. Pire : contraindre un enfant à faire des heures sup’ ne faisait qu’entretenir et développer la nervosité qui l’avait justement conduit à la punition. Une sorte de cercle vicieux en somme.
Du coup, l’établissement a décidé de se rapprocher de la Holistic Life Foundation, une association à but non lucratif dont la mission est « d’encourager le bien-être des enfants et des adultes dans les quartiers défavorisés ». Sa particularité ? L’usage de la méditation.
Depuis, une salle de méditation a été spécialement aménagée. Les enfants punis y sont confortablement installés sur des tapis violets, prêts à écouter les consignes d’un spécialiste de la méditation. L’objectif : que l’enfant se calme et retrouve de la sérénité avant de regagner sa classe. Le tout, grâce à de simples exercices de respiration et de méditation.
Mais attention : ces séances de 20 minutes ne sont pas réservées qu’aux enfants agités qui ont fait des bêtises. Elles sont également destinées à ceux qui souffrent d’anxiété, de maux de tête, de douleurs d’estomac ou, plus généralement, de stress.
Et apparemment, ça marche : depuis son partenariat avec la Holistic Life Foundation, l’école Robert W.Coleman n’a pas eu à renvoyer le moindre élève. Le calme est revenu !
Un élève de CM2 a testé la méditation avant un contrôle. Sur le site de l’association, il témoigne :
« J’ai pris de grandes respirations pour rester calme et et pour pouvoir aller au bout de ce contrôle. Quand tout le monde fait beaucoup de bruits autour de vous, il faut se concentrer, rester soi-même et, donc, bien respirer. »
Un autre enfant raconte même avoir adopté la méditation à la maison :
« Ce matin, j’étais en colère contre mon père. Mais je me suis souvenu qu’il suffisait que je respire et je n’ai pas crié. »
Un bon réflexe qui lui servira toute sa vie, notamment quand il sera père à son tour…
Si l’école veut être un lieu d’épanouissement, de sérénité ET de performances, alors, elle devrait sans cesse être en quête de nouvelles solutions. Celle-ci en est une parmi d’autres… mais avouons qu’elle est séduisante.
À quand des petits Français « punis » à 20 minutes de méditation ?
Source: positivr.fr