Comment arrêter les addictions (nicotine, alcool, et drogues)

Surmonter une addiction à la nicotine, à l’alcool ou aux drogues demande une compréhension approfondie des mécanismes biochimiques qui influencent notre bien-être. D’après les travaux du Dr. William Kaufman, la clé réside dans la capacité de nos cellules à produire de l’énergie via une molécule essentielle : le NAD (nicotinamide adénine dinucléotide). Ce composé est fondamental pour de nombreux processus métaboliques et pour la récupération de notre organisme face aux effets des substances addictives. En mettant l’accent sur le NAD et son précurseur, la niacine (vitamine B3), il est possible de gérer plus efficacement le sevrage et les symptômes associés aux addictions.

NAD : un pilier énergétique pour vaincre les addictions

Selon le Dr. William Kaufman, de nombreuses addictions, qu’elles soient à la nicotine, à l’alcool ou aux drogues, ont un point commun : elles épuisent les niveaux de NAD dans l’organisme. Le NAD est crucial pour transformer les nutriments en énergie utilisable et pour maintenir l’efficacité des neurones. Lorsque ces niveaux sont bas, le corps manque d’énergie, rendant le sevrage plus difficile à supporter. En outre, les cellules nerveuses ne fonctionnent plus de manière optimale, ce qui augmente le stress et la fatigue mentale.

Symptômes de la carence en NAD
La diminution des niveaux de NAD, particulièrement fréquente chez les personnes en proie à des addictions, entraîne une série de symptômes qui rendent la transition hors de la dépendance plus difficile :

  1. Fatigue persistante, due à l’incapacité des cellules à produire de l’énergie.
  2. Douleurs musculaires, qui indiquent un dysfonctionnement du métabolisme énergétique.
  3. Prise de poids liée à des déséquilibres métaboliques.
  4. Insomnie et sommeil non réparateur, affectant les cycles de récupération.
  5. Brouillard mental et difficultés de concentration, accentuant la sensation de confusion.
  6. Baisse de l’endurance, qui diminue la capacité physique et mentale.

Ces effets aggravent le processus de sevrage en ajoutant un poids supplémentaire à la charge physique et mentale, déjà éprouvée par l’arrêt des substances.

La niacine : un soutien naturel pour restaurer le NAD

Au lieu de consommer du NAD directement, qui peut être coûteux, le Dr. Kaufman propose l’utilisation de la niacine, une vitamine B3 qui agit comme précurseur de cette molécule essentielle. La niacine, plus accessible et abordable, permet au corps de régénérer les niveaux de NAD et d’alléger les effets du sevrage.

Les avantages de la niacine
La niacine est bien connue pour ses bienfaits sur la santé cardiovasculaire, notamment en augmentant le HDL (bon cholestérol). Mais selon le Dr. Kaufman, ses bienfaits s’étendent bien au-delà. En tant que précurseur du NAD, la niacine contribue à :

  • Apaiser le système nerveux central, ce qui est essentiel pour gérer les symptômes de sevrage.
  • Stimuler l’énergie cellulaire, en augmentant la production de NAD.
  • Réduire les envies et les symptômes de sevrage, en compensant les déficits énergétiques neuronaux.

Dosage recommandé
Pour bénéficier des effets optimaux de la niacine, un dosage élevé est souvent nécessaire, entre 1,5 et 3 grammes par jour. Il est conseillé de commencer avec une faible dose, puis de l’augmenter progressivement. Les comprimés de 500 mg offrent une solution pratique pour atteindre les doses recommandées.

Effet de « flush » et alternatives
Un effet secondaire fréquent de la niacine est le « flush » : une rougeur cutanée accompagnée de chaleur. Bien que sans danger, ce phénomène peut inquiéter certains. Une option consiste à choisir de la niacine « sans flush », qui procure les mêmes bienfaits sans cet effet.

Stratégies pour renforcer naturellement la production de NAD

En complément de la niacine, d’autres méthodes peuvent aider à restaurer les niveaux de NAD et faciliter la transition hors de l’addiction :

  • Le jeûne intermittent, qui stimule le métabolisme cellulaire et favorise la production de NAD.
  • Le régime cétogène, en version saine, qui aide à générer plus de NAD en optimisant la dégradation des graisses.
  • L’exercice physique, qui booste naturellement la production de NAD, renforçant les capacités de récupération du corps.

Ces méthodes, combinées à la supplémentation en niacine, fournissent aux cellules et neurones l’énergie nécessaire pour traverser les phases de sevrage et atténuer les symptômes associés.

Les thérapies par injection de NAD

Pour ceux qui recherchent une option plus intensive, certaines cliniques proposent des perfusions intraveineuses de NAD, particulièrement pour les personnes en sevrage. Bien que ces interventions puissent offrir un effet rapide, elles sont généralement plus coûteuses que la niacine par voie orale. La niacine reste donc une solution accessible et efficace, permettant de restaurer le NAD de manière durable.

En conclusion, la méthode du Dr. William Kaufman, basée sur l’usage de la niacine pour régénérer le NAD, constitue un soutien précieux pour les personnes en sevrage. Combinée à des pratiques de santé adaptées, elle favorise un retour à l’équilibre en fournissant au corps et à l’esprit l’énergie nécessaire pour dépasser les effets des addictions.

Sources:
www.jci.org
Dr. Eric Berg DC