Notre société évolue dans un monde aux ressources naturelles finies, mais cependant nous continuons d’encourager la croissance, toujours plus de croissance, et nous consommons de plus en plus de produits venant parfois de l’autre boût de la planète pour satisfaire notre insatiable appétit. Il est temps de devenir des consommateurs responsables car nous courons droit à la catastrophe écologique, économique et humaine.
La solution: manger local et artisanal et non pas industriel, raffiné, transformé, pesticidé, génétiquement modifié.
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Ça y est, l’été est installé, et avec lui sont arrivés les nombreux fruits et légumes de saison. Pêches, brugnons, cerises, raisins, tomates, etc se multiplient sur les étals des marchés, pour notre plus grand plaisir ! Et pour celui du porte monnaie et du budget ? Contrairement aux idées reçues, manger vert et pour pas cher, c’est facile.
Les locavores, ce sont ceux qui consomment majoritairement des produits locaux. Ils privilégient les marchés, et se fournissent auprès des producteurs locaux, d’où le nom. Mais plus qu’une simple résolution, c’est un véritable état d’esprit qui veut lutter contre la dégradation environnementale et les dérives de la mondialisation. En effet, manger local, c’est encourager l’économie de sa région, et réduire les coûts de transports et donc les émissions de CO2, ainsi que des coûts d’emballage. Favoriser les circuits courts, comme on les appelle techniquement, c’est aussi s’assurer de la traçabilité des produits, redevenue essentielle pour certains depuis le scandale de la viande de cheval. Si les locavores les plus extrêmes se résignent à ne consommer que des produits provenant de moins de 100km de chez eux, vous pouvez seulement décider de vous rendre au marché plus régulièrement, ou privilégier les produits des producteurs locaux présents dans votre supermarché.
Nombreux sont ceux qui parient sur le locavorisme comme tendance générale de consommation pour l’avenir. Voici plusieurs start-ups qui proposent des concepts sympas et innovants pour aider à manger mieux….et localement et quelques idées anti-conventionnelles mais qui ont de l’avenir.
1) L’Amap (Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne) en France et les GASAPen Belgique : cette solution est idéale pour les citadins. Le principe est simple : si vous ne pouvez pas rencontrer les producteurs, alors ces derniers viennent à vous ! Une fois la cotisation annuelle versée, vous recevez chaque semaine un panier de fruits et légumes à un prix fixé à l’avance, directement des mains des agriculteurs. Tout le monde est gagnant avec ce principe : le producteur est certain de vendre ses produits, et le consommateur reçoit des produits frais et sans intermédiaires. Petit plus : le panier est toujours différent, ce qui permet de découvrir et cuisiner des aliments qui sortent parfois des habitudes comme les panais ou les topinambours. Et si vous êtes étudiant, renseignez vous auprès de votre université ou école : beaucoup intègrent ces organismes et proposent des prix spéciaux pour ceux qui ont des difficultés à gérer leur budget.
2) La ruche qui dit oui (France et Belgique) est une plateforme Internet qui popularise les échanges directs entre producteurs et consommateurs d’une manière alternative à celle de l’Amap. Comme son nom l’indique, cela fonctionne par ruches, à laquelle les abeilles viennent butiner. En d’autres termes, il suffit d’une personne qui crée une ruche, c’est-à-dire un réseau qui regroupe les producteurs locaux environnants. Les membres s’inscrivent sur le site, et le responsable de la ruche met en ligne hebdomadairement les produits disponibles. Les « abeilles », qui sont en fait les consommateurs, passent ensuite commande. Lorsque le nombre de commandes suffisant est atteint, consommateurs et producteurs se retrouvent pour échanger leurs produits, alors que la transaction est effectuée via le site. Cette initiative est un succès puisque 700 ruches ont été ouvertes, et beaucoup sont en construction à ce jour.
En Belgique, EFarmz est une plateforme d’achat de produits locaux très bien faite.
Avec un peu de recherche sur le Net, vous en trouverez d’autres
3) S’acheter un potager urbain ou le fabriquer soi-même (lien 1 – lien 2)
Carré, en bois ou en synthétique, suspendu ou au sol, de nombreuses enseigne de jardinage proposent des potagers urbains peu gourmands en place qui pourraient vous permettre de faire pousser légumes et autres herbes. Pas de quoi relocaliser l’ensemble de son alimentation, mais déjà un premier pas. Bonne nouvelle, s’occuper de son potager, c’est aussi bon pour le moral.
Et pourquoi pas lancer une initiative des Incroyables Comestibles dans votre commune ? Des fruits et Légumes gratuits pour tous !
4) Penser aux toits
Une idée qui germe. De plus en plus de bâtiments publics ou pas ont installé des potagers sur leur toit. Renseignez-vous, ou pourquoi pas, créez sur votre propre toit ou celui de votre entreprise un jardin potager. En photo : des salades sur le toit du Palais de Tokyo, Paris.
Voici un exemple d’initiative géniale: Les Fermes LUFA.
5) Les jardins ouvriers
Nés avec la révolution industrielle, la fonction première des jardins ouvriers était d’assurer à la population des moyens de subsistance. Si la société de consommation les a relativement fait oublier, les jardins ouvriers existent toujours. Souvent gérés par des municipalités, ils vous permettront de cultiver vos propres fruits et légumes.
6) N’oublions pas notre bon vieux … MARCHÉ !
On trouve de tout sur les marchés, y compris des légumes espagnols et autres végétaux pas toujours de saison. Pour autant, en cherchant bien, vous pourrez aussi y trouver de nombreux producteurs locaux n’utilisant ni pesticides ni OGM, dans une petite ville mais pas seulement, les producteurs se déplacent jusqu’à la capitale
Une bonne façon d’oublier le supermarché.
Si vous passez à Bruxelles, ne manquez pas de vous rendre au Marché Bio des Tanneurs.
7) ETRE LOCAVORE MÊME EN VOYAGE, GRACE A LA CONSOMMATION COLLECTIVE
Et si on aime les produits étrangers, comment faire pour les consommer localement ? Rien de plus facile grâce à Swopera ! Ce site regroupe les voyageurs qui proposent de ramener nos produits internationaux préférés de leur destination de vacances. Ainsi, si vous avez envie de café éthiopien, il suffit de regarder si un routard inscrit sur le site ne s’envole pas pour l’Ethiopie, et demandez lui de vous en ramener. Le site est totalement bénévole et 100% gratuit. A contrario, si vous partez à l’étranger, renseignez le sur le site, et attendez d’éventuelles sollicitations. Et cela donne des idées de souvenirs ! Une belle idée de communauté autour de la consommation collective pour les adeptes des voyages, des échanges et des économies.
Voici une vidéo de Pierre Rabhi qui donne plus de profondeur à cet article.
Source : Vidya Ayurveda
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