Cette page n’a pas pour but de vous effrayer !
En dépit de rumeurs affirmant le contraire, je ne me lance pas dans une mission forcenée, la bave à la bouche et poussé par le steak pour dévéganiser le monde Je me nourris moi-même principalement de plantes et je n’ai aucun bénéfice, que ce soit financièrement ou autre, si vous décidez de mettre un oeuf dans votre bouche au lieu d’une part de protéines végétales. Mon seul but dans ce blog est de me baser sur la science et de donner accès à des informations exactes au sujet du mode alimentaire. Ce que vous décidez de faire avec ce que je dis ici vous appartient totalement.
En tant que végétarienne depuis dix ans (et végétalienne pendant les quelques dernières années), je comprends et respecte le fait que les choix alimentaires sont quelquefois basés sur d’autres choses que notre propre santé. Il se peut que vous soyez opposé au fait de tuer des animaux pour des raison éthiques, le souci du traitement du bétail dans les fermes, ou que vous avez simplement développé une phobie pour la viande après avoir été enfermé dans une armoire frigorifique de boucherie quand vous aviez cinq ans (pire jeu de cache-cache). Si c’est vous, je ne suis pas là pour vous détourner de vos choix ou valeurs – et même si nous ne sommes pas d’accord sur les détails, je vous encourage à vivre votre vie selon la façon que vous trouvez la plus satisfaisante.
Je ne crois pas que les régimes strictement végétaliens soient totalement adéquats sur le plan santé, je suis sûr qu’il y a des moyens d’optimiser une alimentation sans viande, sans oeufs et sans produits laitiers. J’aimerais proposer quelques-unes de ces idées dans cette page de façon à ce que quiconque dédié au crudivorisme puisse augmenter ses chances de rester en bonne santé, et si possible d’éviter les embûches les plus courantes que les ex-crudivores relatent sans cesse. Veuillez noter que mon but n’est pas d’encourager les omnivores à se convertir au crudivorisme, et il n’y a aucune garantie que vous soyez en santé florissante même si vous suivez toutes les suggestions ci-dessous – mais je suis persuadé que ces pistes donneront aux végétaliens les meilleures chances d’éviter les problèmes de santé.
Voici un résumé de la liste de conseils, sans classement spécial, suivi d’un développement de chaque point.
1 – Mangez de la vraie nourriture – pas de viandes artificielles, de produits au soja transformés, de nourriture végétalienne de faible qualité, etc
2 – Evitez les huiles végétales hautes en oméga6 et prenez un supplément de DHA végétalien.
3 – Prenez un supplément de vitamine K2.
4 – Prenez un supplément de vit D3 sous forme végétalienne.
5 – Augmentez l’absorption et la conversion de votre bêta carotène.
6 – Préparez correctement toutes les graines, les légumes et les noix que vous mangez.
7 – Optimisez l’absorption de fer en utilisant des aliments riches en vitamine C.
8 – Gardez votre thyroïde en bonne forme.
9 – Prenez de la vitamine B12.
10 – Essayez de manger sans gluten.
11 – Mangez des aliments fermentés.
12 – Prenez des suppléments de taurine.
13 – Pensez à ajouter des huîtres ou d’autres mollusques non sensitifs à votre régime.
La version longue:
1 – Mangez de la vraie nourriture
Je crois totalement que les médecins soutenant des régimes à base de plantes comme Caldwell Esselstyn, John McDougall, et Joel Fuhrman sont dans le vrai lorsqu’ils recommandent de manger ce qui ressemble encore à de la nourriture : des feuilles vertes, des fruits, des tubercules, des courges, des légumineuses, des algues, un peu de noix et de graines si elles vous conviennent, et ainsi de suite. Je pense que beaucoup de personnes se porteraient bien de prendre davantage de produits gras que recommandé par certains de ces médecins (avec quelques précautions indiquées dans le point suivant), cependant le concept de manger de la vraie nourriture est de toute façon bénéfique. Cela implique de rejeter les faux steaks de soja, le sirop de maïs haut en fructose, les édulcorants artificiels, les snacks rapides, les plateaux télé et pratiquement tout ce qui se trouve sur cette page. Il se peut que vous ayez été très enthousiaste d’apprendre que les Pop-tarts décongelées de Kellogg’s étaient végétaliens… mais ça reste des pop-tarts. Si vous vous laissez aller à quelque chose de plus artificiel occasionnellement, cela ne vous tuera pas, mais n’espérez pas rester en bonne santé si tout sur votre assiette a été fabriqué par Morningstar Farms ou Tofutti. Refusez simplement.
2. Evitez les huiles végétales riches en omega 6
comme l’huile de soja, l’huile de maïs, l’huile de coton, l’huile de tournesol, l’huile de cacahuète ou les margarines faites à partir de ces huiles. A la place, utilisez des graisses stables à la cuisson comme l’huile de noix de coco ou l’huile de palme rouge pour faire cuire, et de l’huile de macadamia ou de l’huile d’olive pour les plats froids comme les salades. (Selon l’endroit où vous habitez, les huiles en lien peuvent être plus faciles à commander en ligne qu’à chercher localement, mais vous pouvez parfois les trouver dans des magasins spécialisés ou bien demandez-les à Whole Foods ).
Note : si vous réduisez votre consommation d’omega 6, cela réduira vos besoins en oméga 3; mais je recommande également de prendre un supplément de DHA à base d’algues (comme DEVA’s) et de prendre des ALA à partir de graines de chia, des graines de chanvre, ou des graines de lin (toujours crues et non traitées à chaud, car leurs graisses sont extrêmement instables). Ceci est particulièrement important si vous êtes enceinte ou si vous allaitez.
3. Procurez-vous une source de vitamine K2 sans tarder
en particulier si vous voulez éviter les cauchemars dentaires (comme mon aventure de 14 cavités dans la bouche). Tristement inconnue du public ainsi que des experts de santé conventionnels, la vitamine K2 est capitale pour garder un coeur et un système osseux sains. Entre autres, elle aide à transporter le calcium hors de vos artères (où elle contribue à former des plaques) vers vos os et vos dents, où il doit être. Il vient de sortir un nouveau livre “Vitamin K-2 and the Calcium Paradox (Vitamine K2 et le paradoxe du calcium) étudiant ce nutriment en profondeur, mais vous pouvez également trouver quantité de renseignements en ligne, par exemple ici et ici.
Contrairement à la vitamine K1 qui est abondante dans des aliments végétaux comme les feuilles vertes, la vitamine K2 ne se trouve que dans des bactéries et animaux tels que les produits laitiers, les viscères, et les oeufs. La principale source végétalienne est le natto, une fève de soja fermentée (pas très appétissante) qui contient de la K2 produisant des bactéries. Si vous évitez le soja, ou simplement ne voulez pas ingérer quelque chose de gluant à l’odeur d’ammoniaque, recherchez un supplément en vitamine K2 contenant de la menaquinone 4 ou menaquinone 7 (généralement abrégé par MK 4 ou MK 7. Personnellement, j’utilise cette marque moi-même, pour le coût et la qualité et je peux attester les incroyables bénéfices pour les dents qu’elle procure.
4. Prenez suffisamment de vitamine D3 pour conserver le niveau de votre sang au niveau de 35 ng/ml.
A moins que vous soyez un secouriste Hawaïen (ou encore assez chanceux pour vous prélasser toute la journée au soleil), il y a toutes les chances pour que vous en manquiez, particulièrement si vous vivez à une latitude nordique. La Vitamine D est cruciale pour une grande variété de fonctions – qui vont de vous aider à assimiler le calcium à vous protéger contre certains cancers – et elle travaille en synergie avec les vitamines K et A à garder des os et des dents de bonne densité. Malheureusement, les suppléments de vitamine D3 sont généralement dérivés de la laine, presque toutes les versions végétaliennes contiennent de la vitamine D2, qui est moins puissante et pas toujours efficace dans la prévention ou le remède aux déficiences.
Source of Life Garden Vitamin D3 et Vitashine Vegan Vitamin D3.sont à présent les seuls suppléments en vitamine D3 végétaliens. Je recommande vivement d’utiliser l’une de ces deux formules plutôt que la vitamine D2 plus facile pourtant à se procurer. J’en prends moi-même 5000 IU chaque jour, mais vous pouvez avoir à ajuster vos dosages en fonction de votre taille, de l’ensoleillement dont vous bénéficiez, et selon que vous essayez de traiter une déficience de façon énergique ou bien simplement de maintenir un niveau correct de vitamine D. (Prenez également en compte le fait qu’un petit nombre de personnes réagissent négativement à une supplémentation de vitamine D, aussi, soyez vigilant concernant tout symptôme négatif).
5. Retirez les meilleurs avantages de votre bêta-carotène.
La Vitamine A est cruciale pour la santé des tissus osseux, de la vision, des fonctions hormonales correctes, faire des bébés en pleine forme, et autres. Mais les plantes ne contiennent pas de vraie vitamine A – seulement certaines provitamines, particulièrement le bêta-carotène, que votre corps convertit en vitamine A. Malheureusement, le processus de conversion est tout-à-fait inefficace : la plupart des personnes n’assimilent qu’une infime fraction des bêta-carotènes qu’elles consomment, et seulement une fraction de cela devient de la vitamine A – laissant des végétaliens déficients même s’ils rivalisent avec Bugs Bunny pour la consommation de carottes. Même si certaines personnes sont simplement condamnées génétiquement à une mauvaise assimilation et en tant que végétaliens auront à lutter quoi qu’ils fassent, il existe quelques moyens d’optimiser votre assimilation et conversion de précurseurs de vitamine A.
*** Mangez des aliments riches en bêta-carotène accompagnés de produits gras – tels que des assaisonnements à l’huile ou des tranches d’avocat sur une salade – pour grandement accroître la quantité assimilée.
*** Prenez soin d’avoir assez de fer et de zinc dans votre nourriture, car ces minéraux sont déterminants pour convertir le bêta-carotène en vitamine A. Si vous en manquez, votre niveau de vitamine A sera trop bas.
*** Faites cuire légèrement une partie de vos sources de bêta-carotène pour briser les fibres et améliorer l’absorption.
6. Préparer correctement les graines, légumineuses et noix que vous mangez.
Ces aliments contiennent des phytates qui bloquent l’absorption de minéraux comme le calcium et le fer, ainsi que des inhibiteurs d’enzymes et des tanins qui causent des problèmes de digestion. Si vous choisissez d’inclure des graines, des légumineuses ou des noix dans votre régime, vous pouvez neutraliser quelques-uns des anti-nutriments et améliorer la disponibilité des minéraux en préparant votre nourriture avec amour. Pour des graines entières, procédez ainsi :
– 1 – Mettez les graines dans un bol avec assez d’eau tiède pour les recouvrir.
– 2 – Ajoutez du vinaigre de cidre ou du citron à raison d’une cuillerée à soupe pour une tasse de graines.
– 3 – Laissez tremper au moins 7 heures à température ambiante.
– 4 – Passez, puis faites cuire les graines comme habituellement.
Pour la plupart des légumineuses sauf les lentilles sêches et les pois cassés, suivez la même procédure que pour les graines – mais laissez tremper les fèves plus grosses au moins 24 heures (en changeant l’eau de trempage si elles commencent à fermenter) et doublez la quantité de vinaigre ou de jus de citron si vous utilisez des très petites fèves (2 cuillères à soupe par tasse de fèves).
Les lentilles et les pois cassés devraient être trempés pendant 7 heures mais sans ajouter de vinaigre ou jus de citron. De même, les noix fraîches devraient également être trempées dans de l’eau tiède pendant 7 heures sans vinaigre ou citron, mais vous pouvez saupoudrer l’eau de trempage avec du sel de mer (puis sêchez les).
Ceci peut paraître beaucoup de travail, mais ça ne prend pas vraiment beaucoup de temps – et votre système digestif vous remerciera.
7. Mangez des aliments riches en vitamine C en même temps que des aliments riches en fer pour améliorer l’assimilation du fer
particulièrement si vous êtes une femme en pré-ménopause ou si vous luttez contre l’anémie. Le fer non-heme, forme trouvée dans les plantes, est moins bio-assimilable que le fer heme dans les produits animaux – mais son absorption s’améliore beaucoup en présence de vitamine C. Essayez de combiner des aliments riches en fer comme le chardon, les épinards, les feuilles de betteraves, les lentilles, les haricots, et le quinoa avec des aliments riches en vitamine C comme les tomates, poivrons, jus de citron, fraises, oranges, papayes, kiwis, ananas, pamplemousse, ou tout ce qui peut vous plaire. Si vous appréciez les smoothies verts, ce sont des occasions idéales pour mixer quelque chose de fruité et riche en vitamine C avec des feuilles vertes riches en fer. Par ailleurs, évitez de boire du thé ou du café avec des repas riches en fer car ces boissons contiennent des substances qui réduisent l’absorption du fer.
8. Soyez gentil avec votre thyroïde.
Les végétaliens soucieux de leur santé peuvent subir deux attaques sur leurs thyroïdes : manque d’iode (soit en réduisant le sel soit en passant du sel iodé au sel marin naturel), et un menu chargé en végétaux goitrogènes. Des fonctions de la thyroïde déficientes peuvent entraîner de la fatigue, froid aux pieds et aux mains, perte de cheveux, concentration difficile, perte de poids, et une mémoire à court terme rivalisant avec celle de votre grand-mère – tout ceci dont vous avez sans doute entendu des végétaliens se plaindre à un moment ou un autre jurant qu’il serait ex-végétalien incessamment.
La meilleure source d’iode se trouve dans les algues, mais quelques variétés en contiennent beaucoup plus que d’autres. Voici un tableau avec les proportions d’iode de plusieurs végétaux marins (parmi d’autres).
Aliments goitrogènes – qui interfèrent avec les fonctions thyroïdiennes – incluent les crucifères tels que les brocolis, chou-fleur, choux de Bruxelles, chou kale, kohlrabi, moutarde, navets, rutabaga et chou ainsi que les produits à base de soja et le millet. Les fraises, les pêches, et les épinards sont aussi légèrement goitrogènes. Vous n’avez pas à éliminer totalement ces aliments (en particulier, les crucifères ont des nutriments anti-cancer remarquables), mais vraiment les limiter s’ils ont actuellement une grande part dans votre alimentation et en particulier si vous avez déjà des symptômes d’hypothyroïdie.
9. Prenez de la vitamine B12 – environ 10 mcgs par jour ou 2000 mcgs par semaine.
J’aimerais croire que ceci est tout-à-fait évident maintenant, mais il reste certaines autorités végétaliennes qui semble minimiser le rôle de la B 12 ou même la nier complètement. Même « Le Rapport Campbell » (The China Study) semble faire peu de cas de la B12, alors que T. Colin Campbell écrit : « Si vous ne mangez aucun produits animaux pendant trois ans ou plus, ou si vous êtes enceinte ou allaitez, vous devriez envisager de prendre une petite quantité de supplément en B12 à l’occasion ». C’est assez effrayant, car pratiquement toutes les études conduites sur le sujet montrent que les végtaliens présentent des déficiences en B12 beaucoup plus importantes que les omnivores ou les végétariens et ont un taux d’homocystéine élevé en conséquence (ce qui augmente la coagulation sanguine et accroît votre risque de maladie cardiaque). En fait, un taux faible de B12 et élevé d’homocystéine a probablement contribué à la disparition prématurée de végétaliens célèbres comme H. Jay Dinshah et T. C. Fry (PDF).
Particulièrement si vous évitez les aliments végétaux transformés (qui sont souvent fortifiés en B12), vous aurez besoin de trouver un supplément et d’en prendre régulièrement puisqu’il n’y a réellement aucune source diététique fiable de B12 pour les végétaliens. (Des algues comme la spiruline, dont on dit souvent qu’elle contient de la B12, n’a que des analogues de la B12 qui n’améliorera pas vraiment votre niveau de B12).
10. Essayez de n’absorber aucun gluten au moins faites l’expérience pendant 30 jours
particulièrement si vous avez une sensibilité possible au gluten avec des symptômes tels que les ballonnements, les maux de ventre, des articulations douloureuses, des maux de tête ou des migraines qui ne s’améliorent pas en modifiant votre régime de différentes manières.
11. Faites fermenter quelques aliments
Des aliments crus, non pasteurisés et fermentés contiennent de belles bactéries qui peuvent contribuer à restaurer votre flore intestinale, améliorer votre digestion et enfin augmenter l’assimilation de ce que vous absorbez. Ca ne devrait pas prendre plus de 30 secondes sur Google pour trouver des recettes de choucroute, kimchi, vrais « pickles » (petits légumes marinés dans du vinaigre), de la salsa fermentée, et d’autres délicieux mets fermentés végétaliens, et la plupart des magasins diététiques proposent certains de ces mets tout préparés. “Wild Fermentation” by Sandor Katz est une ressource précieuse si vous voulez vous plonger les mains dans les bienfaits des lactobacilles.
12. Envisagez de prendre des suppléments de taurine, particulièrement si vous êtes enceinte, allaitante ou très actif
La Taurine est un acide aminé que l’on ne trouve que dans les produits animaux et elle joue un rôle important dans le développement du cerveau, le maintien d’une bonne pression sanguine, le contrôle du glucose sanguin, la réduction du stress oxydatif, et la prévention de dommages à vos rétines. Malgré le fait que votre corps peut synthétiser la taurine à partir d’une combinaison d’autres acides aminés, beaucoup de personnes – y compris les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes – ne peuvent en produire suffisamment pour combler leurs besoins sans un apport direct, et au moins une étude a montré que les hommes végétaliens ont des taux beaucoup plus bas de taurine dans le sang que les non végétariens. NOW produit de la taurine végétale en poudre et il se peut qu’il y ait d’autres marques qui en produisent si vous cherchez un peu.
13. Intéressez-vous au régime mollusques, combinaison de plantes et de crustacés non sensibles
C’est malheureux que ce paragraphe soit tombé sous le numéro 13 car je pense honnêtement que ça pourrait être une solution pour beaucoup de végétaliens qui se luttent pour leur santé. Les mollusques tels que les huîtres, les praires et les moules sont incroyablement riches en nutriments qui sont absents ou difficiles à trouver dans les plantes. Les huîtres en particulier sont une grande source de fer, B12, zinc, selenium, cuivre, et vitamine D, et contiennent peu de vraie vitamine A. Les mollusques n’ont pas de système nerveux central et sont généralement considérés comme insensibles selon les critères traditionnels, aussi, les végétaliens qui évitent d’autres produits animaux peuvent se sentir plus à l’aise éthiquement en consommant quelques huîtres par semaine. (Si vous voulez avoir un autre point de vue au sujet du rôle potentiel des mollusques dans le régime des végétariens, voici un article très pertinent de Christopher Cox.).
C’est tout pour les Choses Très Importantes. Mais voici quelques autres conseils.
Gardez à l’esprit que ce n’est pas ce que vous mangez – c’est ce que vous assimilez (ou convertissez) qui compte
Certains végétaliens scrupuleux utilisent des programmes comme Cron-o-Meter pour trouver leurs nutriments et s’assurer qu’ils atteignent le RDA pour les vitamines, les minéraux, et les acides aminés. Malheureusement, ces programmes ne font pas la distinction entre la vitamine K1 et K2, ne présentent pas d’étude de RDA pour les acides aminés non essentiels tels que la taurine, considèrent généralement le bêta-carotène comme de la vitamine A et n’ajustent pas leurs calculs selon son taux d’absorption extrêmement bas (ce qui signifie que ce qui ressemble à 100 % au RDA sur le papier pourrait être seulement 1 % du RDA dans votre corps). Ils ne vous disent pas combien de fer/zinc/magnésium/calcium vous perdez en raison des phytates ; ne vous disent pas combien de fer non-heme vous assimilez réellement, et ainsi de suite. En d’autres mots, les tableaux de nutriments ne peuvent vous montrer que ce que vous mettez dans votre bouche, pas ce que votre corps peut réellement assimiler. (Encore pire, les valeurs des nutriments de la USDA peuvent être carrément différentes de ce qui se trouve dans votre assiette, puisque le contenu nutritionnel des plantes varie selon les conditions de culture, de qualité du sol, de la saison, de la géographie et de quantité d’autres facteurs).
Les tests sanguins ne peuvent vous dire si vous êtes déficient en calcium
Je ne sais pas si cette croyance est aussi courante chez les végétaliens que chez les crudivores, mais quelques personnes semblent penser qu’une valeur normale de calcium dans leur test sanguin est la preuve qu’ils en ont assez dans leur alimentation. Ceci est très loin de la vérité. Le calcium dans votre sang et le calcium dans vos os sont deux choses très différentes, et lorsqu’il y a un manque, votre corps s’emparera du calcium de vos os afin d’en avoir assez dans votre sang pour rester en vie. (Le calcium est un électrolyte qui permet à votre coeur de conserver son rythme vital et votre corps va d’abord sauver votre vie plutôt que conserver votre densité osseuse).
Quand vous recherchez des conseils provenant de sources pro-végétaliennes, choisissez vos ressources avec discernement
Ceci s’applique à pratiquement toute autorité qui dispense des conseils au sujet d’un régime dans lequel ils sont investis émotionnellement ou financièrement, et le végétalisme n’est pas une exception. Méfiez-vous des sites et des forums qui tendent à dissimuler les mauvaises expériences que les gens ont avec le véganisme, ou qui bannissent les membres qui rapportent des problèmes de santé (pour ne nommer personne ). Si quelqu’un dit que vous pouvez obtenir toute la B12 dont vous avez besoin en lêchant votre poignet, en ne lavant pas vos légumes, ou en faisant des offrandes de kale aux dieux de la coenzyme, éloignez-vous. Et comme, il fut un temps où je lisais avec ferveur Vegsource.com, je vous recommanderais de faire vos propres recherches avant de croire ce que vous lisez sur les sites végétaliens au sujet de l’anatomie digestive, des études sur la viande dans les nouvelles, et du miracle du seitan.
Ceci étant dit, mon expert végétalien préféré est Jack Norris. Norris est exceptionnellement honnête au sujet des limites du régime végétalien, il offre des solutions scientifiques aux problèmes de santé, et – contrairement à d’autres – ne balaie pas les inconvénients sous le tapis. Parmi toutes les autorités de santé basées sur les plantes, c’est certainement celui qui vous dira la vérité. Parcourez son blog pour avoir une perspective équilibrée sur les problèmes du régime végtétalien sans qu’on vous balance du bacon à la figure.
Et si vous avez sincèrement envie de voir l’ « autre côté » des sujets végétaliens:
- Le livre de Tom Billings Au-delà du Veg est une ressource fantastique pour celui qui recherche la vérité dans le monde de la santé, couvrant un large choix de sujets pour les végétaliens et les crudivores (incluant l’anatomie comparative des primates et des humains, l’histoire de l’évolution liée au régime humain, les mythes des crudivores les plus communs et beaucoup plus).
- La viande : une extravagance sans importance, par Simon Fairlie est un « must » si vos raisons pour devenir végétalien sont au moins partiellement environnementales. On ne peut nier que nos pratiques modernes d’industrialisation de l’agriculture sont choquantes, mais ce livre montre, avec des détails méticuleux et très recherchés que la réalité est beaucoup plus nuancée que nous ne sommes conduits à le croire. Beaucoup de nourritures végétales comme les fraises, le café, le vin, le chocolat, et les asperges sont encore plus destructives pour l’environnement que la viande d’usine, et Fairlie montre que certaines des statistiques au sujet du bétail sont très exagérées. Si on se base sur les recherches de Fairlie, le système le plus durable n’est pas végétalien, mais implique de mettre le bétail sur des terres qui ne conviennent pas pour les récoltes de plantes, utilisant les animaux tels que les poulets et les cochons pour manger les déchêts alimentaires et aussi de retourner à une agriculture décentralisée.
- Si vous souhaitez comprendre pourquoi des végétaliens ont cessé de l’être et ont remis en question la base éthique du vegetalisme, lisez les interviews sur le blog de Rhys Southan, ex-végétalien Let Them Eat Meat. Ca vaut aussi la peine de lire ce compte-rendu personnel détaillé de cet ex-végétalien de haut vol, Tasha et son retour à l’omnivorisme. J’ai fourni quelques-unes de mes propres pensées dans une interview avec the National Animal Interest Alliance (Alliance nationale pour l’intérêt animal).
Et enfin, mais pas le moins important….
Ne vous flagellez pas si vous faites tout bien et ne parvenez toujours pas à vous sentir en pleine forme
Juste comme ces arrière grands-mères qui ont vécu jusqu’à 96 ans en fumant un paquet de cigarettes par jour et choisissant la Guinness comme leur principal régime, il y a quelques personnes qui survivent très longtemps sans produits animaux. J’ai des doutes concernant le fait sur plusieurs générations, mais individuellement, des végétaliens en pleine forme existent (comme la phénoménale Lou Corona, 60 ans, crudivore depuis 39 ans et qui fait beaucoup d’aliments fermentés : indice, indice). Mais contrairement aux arrière grands-mères résilientes qui sont vues comme des anomalies chanceuses, les végétaliens résilients tendent à être tenus pour des exemples universels de « Hé, si cette personne peut le faire, alors tout-le-monde le peut ».
Si vous ne retirez rien d’autres de cette page, au moins écoutez ceci : les humains sont beaucoup beaucoup plus divers génétiquement que la plupart d’entre nous ne réalisons, et le succès d’une personne en tant que végétalien ne garantit pas votre propre succès. Il se peut que vous soyez physiquement incapable d’absorber ou de convertir certains nutriments sous leur forme de plante. L’histoire de votre santé, l’écologie de vos intestins, vos conditions médicales, et même ce que votre mère à mangé pendant que vous étiez un foetus, tout cela influence vos besoins nutritifs actuels. Le Végétalisme est une expérience moderne, une situation à laquelle les humains n’ont jamais été confrontés, et ses répercussions réelles sont encore inconnues. Avoir des difficultés à être en pleine forme ne signifie pas un échec personnel. Dans la même mesure où le végétalisme prend racine dans la compassion, considérez que vous, en tant qu’humain vivant et respirant, vous méritez aussi votre propre gentillesse.
Source:
Raw food sos
» Pensez à ajouter des huîtres ou d’autres mollusques non sensitifs à votre régime. »
La consommation de ces animaux exclut d’office le fait d’être végétarien. Être végétarien c’est ne pas consommer d’animaux, et aux dernières nouvelles, les mollusques font encore partis du règne animal.
Ce n’est pas étonnant que le végéta*isme soit si méconnut avec des conseils aussi stupides.