Durant huit mois, une équipe d’investigation a parcouru la France pour enquêter sur la qualité de l’eau du robinet, réputée potable. Au-delà des promesses d’une eau saine, cette enquête dévoile une réalité préoccupante : un grand nombre de Français consomment quotidiennement une eau du robinet contenant des substances nocives, telles que l’aluminium, les pesticides, le radon ou encore des résidus de médicaments, souvent en quantité excédant les normes légales. Ce documentaire lève le voile sur les risques pour la santé publique liés à une eau contaminée et sur les failles du système de contrôle de la qualité de l’eau.
L’aluminium, ajouté pour clarifier l’eau, est soupçonné d’entraîner des troubles neurologiques graves, notamment en lien avec la maladie d’Alzheimer. Le professeur Guy Beart, ancien directeur de recherche au CNRS, ainsi que d’autres scientifiques, étudient ce métal depuis plusieurs décennies. Des études australiennes et canadiennes démontrent son potentiel à provoquer des dommages cérébraux chez l’animal, suggérant un effet similaire chez l’homme. En 1998, une équipe de l’Inserm a publié des résultats frappants : une teneur d’aluminium dans l’eau supérieure à 100 microgrammes par litre double le risque de maladie d’Alzheimer. Or, de nombreux Français boivent quotidiennement une eau contenant plus de 200 microgrammes d’aluminium par litre, le seuil pourtant fixé comme limite par l’Union européenne.
Les dépassements sont fréquents dans plusieurs communes. À Saint-Préjet-d’Allier, par exemple, des concentrations atteignant jusqu’à 1200 microgrammes par litre ont été relevées, soit plus de cinq fois la norme européenne. Cependant, les autorités sanitaires maintiennent que l’eau reste conforme en jouant sur une distinction floue entre « référence de qualité » et « limite de qualité ». Cette nuance réglementaire permet aux responsables de déclarer potable une eau dont les niveaux dépassent de manière alarmante les recommandations européennes.
Les résidus de pesticides et de nitrates issus de l’agriculture intensive affectent fortement la qualité de l’eau potable dans des régions comme l’Eure-et-Loir. Les effets des nitrates sont particulièrement graves pour les nourrissons, exposés à des problèmes d’oxygénation, notamment à la « maladie bleue ». Les pesticides, quant à eux, augmentent les risques de cancer et de troubles neurologiques, avec des effets à long terme encore mal compris.
Si certaines collectivités ont mis en place des stations de traitement, l’accès à l’eau filtrée demeure inégal selon les budgets. Les analyses montrant les dépassements de pesticides et de nitrates ne sont pas toujours affichées, en dépit de leur caractère obligatoire, laissant ainsi une grande partie des habitants dans l’ignorance des risques encourus. En outre, de nombreuses municipalités distribuent de l’eau en bouteille aux femmes enceintes, une solution coûteuse qui ne fait que pallier temporairement un problème structurel.
Le radon, gaz radioactif provenant des sols granitiques, contamine l’eau dans certaines régions françaises. En Haute-Vienne, des analyses réalisées par la Criirad ont révélé des niveaux de radon atteignant 255 000 becquerels par mètre cube, bien au-delà des seuils recommandés. Ce gaz, lorsqu’il est inhalé ou ingéré, est connu pour causer des mutations cellulaires pouvant mener à des cancers. Pourtant, la réglementation française n’impose aucune mesure régulière du radon dans l’eau potable, et les habitants concernés ne sont généralement pas informés de cette présence radioactive dans leur eau du robinet.
Les résidus médicamenteux constituent une menace émergente pour l’eau potable en France. Ni les stations d’épuration, ni les réseaux d’eau potable ne sont équipés pour traiter efficacement les substances provenant des médicaments, tels que les antidépresseurs, les antibiotiques ou les hormones. Ces résidus contaminent rivières et cours d’eau et menacent la faune, comme l’ont montré des études sur la féminisation des poissons mâles observée dans plusieurs cours d’eau.
Les autorités, conscientes de ce problème, ont lancé une enquête nationale pour analyser la présence de résidus médicamenteux dans l’eau potable, en prélevant des échantillons dans plusieurs régions. Si les premiers résultats révèlent la présence de molécules comme la carbamazépine (antiépileptique) et la metformine (antidiabétique), le public n’a encore accès qu’à des informations limitées. En attendant, les consommateurs ne sont pas toujours informés des risques potentiels liés à la consommation d’une eau contenant ces résidus chimiques.
L’enquête met en lumière des tensions importantes entre santé publique et intérêts économiques. Des millions de personnes en France consomment chaque jour une eau contenant des substances nocives, parfois en quantités inquiétantes. Le chlorure ferrique pourrait, par exemple, remplacer l’aluminium dans le traitement de l’eau, comme c’est le cas à Paris, où l’utilisation de ce produit non toxique permet de clarifier l’eau sans risque pour la santé. Cependant, de nombreuses collectivités hésitent à adopter ce changement en raison des coûts impliqués et des pressions financières.
Face à ces révélations, la question de la transparence des autorités et des compagnies d’eau devient cruciale. Bien que des rapports sur la qualité de l’eau soient accessibles, la compréhension des risques et des actions possibles pour protéger les citoyens demeurent faibles. À ce jour, l’information transmise aux Français sur les risques liés à l’eau du robinet, qu’il s’agisse de radon, de résidus médicamenteux ou de substances toxiques comme l’aluminium, reste insuffisante, soulevant des questions importantes pour l’avenir de la santé publique en France.
Acheter de l’eau en bouteille n’est pas une bonne solution : c’est coûteux, pénible à transporter, et peu sûr en sécurité sanitaire: l’eau en bouteille contient en effet plus de 24 000 produits chimiques, y compris des perturbateurs endocriniens.
La seule solution vraiment sûre passe par l’achat d’un appareil à osmose inverse ou un distillateur d’eau pour la cuisine. L’eau qui en sort est complètement déprogrammée, ce qui est une bonne chose, puisque débarrassée de toutes mémoires toxiques, mais elle est trop pure, donc trop déminéralisée. Il suffit d’y introduire un quartz, ou une cuillère à café d’argile à boire, ou encore de la stocker dans un pot en biocéramique.
Le traitement de l’eau à l’osmose inverse (inventé pour recycler indéfiniment l’eau… même l’urine à bord des capsules spatiales) ou par distillation vous prémunit d’additifs toxiques au long court prévus par des réglementations stupides, voire malveillantes, tels de l’aluminium pour éclaircir l’eau, ou éventuellement du fluor, pour soit disant protéger les dents, et aussi d’autres produits toxiques tels que des médicaments présents dans l’eau du robinet.
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