L’échographie est une technique considérée comme sans danger pour le foetus. Ce n’est pas tout à fait vrai car encore faut-il se servir correctement de l’appareil. Mais depuis peu sont apparues des échographies 3D dont la technique peut être dangereuse pour le foetus. Tout à la joie de découvrir le portrait parfait de leur enfant, in utero, les parents ne se rendent pas compte qu’ils mettent en danger leurs cerveau, leurs yeux et leur appareil génital.
L’échographie normale n’est pas sans risque
L’échographie est une technique indolore pour le patient et considérée sans danger pour le foetus. Mais cela reste sans danger lorsque l’appareil est utilisé correctement par l’opérateur, et cela, les parents ne peuvent s’en rendre compte.
En effet, il faut savoir que si l’on s’attarde sur une zone précise du fœtus, les ultrasons peuvent entraîner des dégâts tissulaires par une augmentation de la température locale. Pour éviter cela,il faut effectuer un balayage permanent en particulier au niveau du cerveau et des parties génitales du foetus qui sont les organes les plus fragiles.
L’échographie ne peut pas être complètement fiable, car 20 à 30% des malformations ne sont pas identifiables avec cette technique, et, souvent, elle ne permet pas de mettre en évidence le mauvais fonctionnement de certains organes.
En France, l’échographie foetale permet en fait de dépister environ 70 à 80 % des malformations, ce qui laisse une large marge d’erreur et un risque pour les parents de ne pas savoir à l’avance si leur bébé sera « différent ». De plus, on connaît aussi des cas de mauvais diagnostics, ce qui mène à des avortements qui ne devraient pas avoir lieu d’être.
L’origine de cette marge d’erreur peut être un appareil défectueux, comme par exemple en France lors de l’affaire Perruche :
L’affaire Perruche a été une multitude de plaintes de parents accusant les radiologues de n’avoir pas décelé des anomalies graves chez leurs enfants qui sont nés handicapés ; ceci tire le signal d’alarme sur le défaut de fiabilité des machines, et comme le dit le docteur Alain Choux, échographe : « C’est scandaleux, on surveille moins ces équipements que les voitures, obligées, elles, de passer au contrôle technique ! »
En effet ces machines défectueuses – le plus souvent anciennes – sont dangereuses et sont incapables de détecter des malformations cardiaques.
Echographies 3D, amusantes, mais dangereuses
Le nombre de sites Internet proposant des échographies fœtales en 3D se multiplie. Les médecins membres du CNOGF(Collège National des Obstétriciens et Gynécologue Français)attirent l’attention sur les risques de ces échographies « commerciales ».
Le Dr Jacques Lansac, gynécologue président du collège, n’hésite pas à déclarer carrément : « Les ultrasons utilisés lors des échographies en 3D ont des effets négatifs sur le foetus. »
Normalement, lorsque les médecins procèdent à une échographie médicale, ils mettent l’appareil à moindre intensité de façon à avoir une image convenable. Le faisceau ultrasonore est constamment déplacé et l’exposition aux ultrasons de chaque zone du fœtus est brève.
Lors des échographies dites « commerciales », afin d’obtenir une bonne image du bébé, ceux qui les pratiquent restent un certain temps sur la zone du crâne ou les organes génitaux. Or, l’œil et le cerveau sont particulièrement sensibles. Il peut y avoir des expositions prolongées d’une demi-heure ce qui n’est pas anodin.
Les ultrasons entrainent les effets suivants :
- Un effet mécanique : l’exposition prolongée des organes fragiles comme les yeux et le cerveau est dangereuse pour eux. Les effets sur le développement du foetus dépendent non seulement de la durée mais aussi du réglage d’intensité des ultrasons. Beaucoup parmi nous ont pu constater que le détartrage des dents aux ultrasons n’est pas spécialement agréable, et devient carrément douloureux quand le dentiste « pressé » augmente l’intensité…
- Un effet thermique : une exposition prolongée aux ultrasons peut augmenter la température du foetus de 4°C, ce qui peut être délétère pour son cerveau. Si la température du corps de la maman est à 38°C on arrive vite à 41°C, le bébé peut alors convulser. Une publication sur le sujet dans la revue Nexus dit que le cerveau du foetus s’échauffe 200 fois plus que le reste du corps pendant une échographie, car enfermé dans la boîte crânienne !
Pourquoi un tel engouement pour les échographies 3D ?
Bien sûr une échographie réalisée en trois dimensions présente une bien meilleure résolution de l’image. L’appareil dispose en plus d’une sonde 3D et d’un logiciel de reconstruction d’images. L’image montre l’enveloppe externe du bébé tel qu’elle est réellement. Une échographie 4D permet même faire tourner le visage de l’enfant afin de voir son nez et ses lèvres. Elle permet de se rendre compte du comportement du bébé et même de ses émotions in utero.
Il suffit de cliquer sur Internet pour trouver des offres commerciales d’échographie pour les femmes enceintes. C’est du pur business ! Les médecins réalisent une échographie à des fins médicales, ces centres d’échographies 3D font uniquement dans le spectacle et la photographie. Ces échographies n’ont aucune finalité médicale et sont uniquement destinées à donner aux parents une vidéo anténatale de leur enfant. Les personnes qui réalisent ces échographies ne sont pas formées pour l’exercice et n’ont aucune formation médicale.
Le comité technique d’échographie a attiré l’attention des autorités sanitaires, sans succès, sur ce problème dès 2004 suite à l’avis défavorable de l’Académie de Médecine et à la publication du rapport de l’AFSSAPS qui met en avant les dangers d’une exposition prolongée aux ultrasons. L’on peut présager de la parution d’une étude, dans une dizaine d’années, démontrant une pathologie commune à des individus dont le point commun serait ces échographies commerciales.
Le Dr François Lallemand confirme cela en déclarant :
« Je constate une nouvelle génération de « cerveaux brûlés » par les ultra-sons des échographies pendant la grossesse. Impossible de faire tenir tranquilles ces enfants, qui ne tiennent pas en place. Curieusement, ce syndrome des enfants hyper-actifs est apparu en même temps que les échographies de surveillance des grossesses. J’aurais souhaité « lever le lièvre » et avertir les parents de cela, mais il n’existe aucune publication à ce sujet sur laquelle je pourrais m’appuyer. »
Michel Dogna