Alors que les grandes chaînes de distribution ne cessent de nous inciter à croire que nous sommes dépendants de leur production et que l’achat définit qui nous sommes, de nombreuses personnes à travers le monde nous prouvent qu’adopter un mode de vie écologique et responsable est encore possible. Jill Redwood est l’une de ces résistantes d’un autre genre.
Jill Redwood est une écrivaine et activiste originaire d’>East Gippsland, en Australie. Lassée par les soucis de surconsommation qu’engendrent les supermarchés, elle a décidé, il y a plus de trente ans, d’établir une retraite dans la campagne australienne où elle pourrait elle-même satisfaire à ses besoins. Elle a ainsi commencé à bâtir sa maison en 1983, de ses propres mains, et sans grande connaissance dans le domaine de la construction.
>Pour mener à bien ce projet fou pour l’époque, elle va utiliser des matériaux entièrement écologiques, comme des chutes de bois et des déjections de vache mixées avec de la chaux pour la charpente et les murs de sa maison. Si ça semble peu ragoutant, le procédé fut efficace. Au bout de huit ans de travaux et pour moins de 3000$, Jill Redwood a réussi à obtenir un résultat plus que surprenant.
Sa maison est équipée d’un poêle à bois qui lui fournit du chauffage et de l’eau chaude. On y trouve aussi des panneaux solaires, fournissant assez d’électricité pour que Jill puisse utiliser son ordinateur, sa radio, quelques lampes et son équipement de cuisine. « Quand le soleil brille très fort et que je récupère beaucoup d’énergie, j’ai même assez pour une machine à laver. C’est du luxe. » explique Jill au Daily Mai, dont le mode de vie est très simple sans être coupé du monde et des technologies.
Elle a baptisé son havre de paix « Witchwood », qui se situe à une heure et demie de la ville de Gippsland, au Sud-Est de l’Autralie. Sur ses 6 hectares de terrain, Jill Redwood possède toutes les ressources nécessaires pour vivre de manière auto-suffisante. Elle fait pousser elle-même ses fruits et légumes et, en tant que grande amoureuse des animaux, elle vit avec des chiens, des chevaux, des chèvres, des oies et des poules. Elle a toujours détesté les supermarchés et a décidé de s’émanciper de ce système de consommation. Résultat, elle n’y va plus que quelques fois par an, pour acheter des produits « rares » qu’elle ne peut pas cultiver elle-même, comme de l’huile d’olive, de la farine, du chocolat et de la Vegemite (pâte à tartiner australienne salée). Absolument tout le reste provient de sa propre production. « Tout dépend de la saison, c’est le jardin qui dicte ce qu’il y a au menu » précise-t-elle.
Par ailleurs, tous ses biens personnels, dont les meubles, ont été récupérés de la décharge ou achetés d’occasion. Elle aime vivre avec peu, et avoue que la plupart de ses dépenses va pour ses animaux. « Je détesterais être dépendante d’un supermarché et dénaturer la nourriture pour satisfaire mes besoins. Ca me paraît fou quand on rentre dans un supermarché et qu’on voit ce que les gens achètent… Toute la vie et les bonnes choses y sont remplacées par des additifs avec lesquels vous n’aimeriez même pas passer la serpillère. »
Jill Redwood est une activiste environnementaliste, présidente d’une association dans la région. Pour se faire un minimum d’argent, elle rédige des articles et dessine des bandes dessinées. Même si elle admet que c’est un choix de vie un peu radical qui s’est précisé à un certain moment de sa vie, elle en est parfaitement satisfaite et encourage tous ceux qui la soutiennent à migrer vers un tel mode de vie. Pour elle, faire attention à la nature est plus qu’une nécessité, c’est une évidence, et ça commence par de la simplicité volontaire. La grande persévérance de Jill et son ouverture d’esprit ne manquera pas d’inspirer ceux qui hésitent à changer de mode de vie, sans perdre de vue qu’il n’existe pas de modèle unique et que chacun est encouragé à innover.
Source: mrmondialisation.org
Jill Redwood prouve, en vivant en autosuffisance depuis 30 ans que la simplicité volontaire aujourd’hui, c’est possible. Elle démontre aussi que cela peut se faire en profitant des bienfaits de la modernité, sans la manne de dénaturation qui empoisonne notre environnement et notre corps. Un exemple à considérer et faire preuve de créativité à notre tour, selon notre environnement et nos ressources.