Cela fait maintenant plus de 6 mois que je suis sobre, après avoir arrêté de fumer du cannabis. C’est la plus longue période que j’aie jamais passée sans consommer, depuis l’âge de 15 ans. Par le passé, j’avais déjà fait des pauses, souvent pour des raisons professionnelles ou de santé, mais jamais aussi longtemps. Aujourd’hui, je tiens à partager les effets que j’ai constatés après cette longue période d’abstinence.

Une prise de conscience personnelle

Une des premières choses que j’aimerais souligner est la difficulté du processus. Les premières semaines ont été particulièrement éprouvantes, même si, mois après mois, cela est devenu plus facile. Ce qui m’a beaucoup aidé, c’est la ferme volonté d’arrêter pour de bon cette fois-ci. Le fait que cela soit un choix personnel m’a donné la force de persévérer, même si l’envie de reprendre reste présente. Il m’arrive encore de penser à la sensation de fumer, surtout en vivant dans un État où c’est légal. Mais j’ai accepté que je ne peux plus être une personne qui fume occasionnellement.

Améliorations sur la santé mentale

L’un des plus grands changements que j’ai observés concerne ma santé mentale. J’ai toujours lutté contre l’anxiété et la dépression, et je réalisais de plus en plus que je me servais du cannabis pour m’automédiquer. Avec le recul, je me rends compte que le cannabis amplifiait en fait ces problèmes, alors que je croyais qu’il m’aidait. Depuis que j’ai arrêté, mes crises d’anxiété ont considérablement diminué. La sensation oppressante que je ressentais après une longue inhalation n’est plus qu’un mauvais souvenir. Cette prise de conscience a été un tournant pour moi, réalisant que je me faisais plus de mal que de bien.

Effets sur la santé physique

Concernant ma santé physique, j’ai constaté des améliorations notables, notamment au niveau de mes poumons. J’avais l’habitude de fumer à l’aide de pipes, joints et bongs, bien que plus récemment, je me sois tourné vers le vapotage pour plus de discrétion. Cela endommageait gravement mes poumons : chaque matin, ma première respiration était douloureuse. Depuis l’arrêt, je ressens une nette amélioration. Je pratique le jiu-jitsu, et je me rends compte maintenant à quel point ma consommation de cannabis affectait mon endurance. Aujourd’hui, je ne ressens plus cette fatigue respiratoire, et je peux de nouveau respirer à pleins poumons sans douleur.

Changements dans mes habitudes alimentaires

Un autre aspect que j’ai remarqué est mon rapport à la nourriture. Le cannabis influençait grandement mes habitudes alimentaires, me poussant à des excès incontrôlés. Bien que j’aie parfois réussi à suivre un régime strict tout en fumant, je me retrouvais souvent à céder aux fringales. Depuis que j’ai arrêté, j’ai pris de meilleures décisions alimentaires, et j’ai même évité de justesse de devenir prédiabétique.

Retrouver une vie sociale

Pendant longtemps, j’ai pensé être naturellement introverti. Cependant, je réalise aujourd’hui que ma consommation excessive de cannabis accentuait cette tendance. Quand j’étais sous l’effet de la drogue, je redoutais les interactions sociales, que ce soit des appels téléphoniques ou des rencontres en personne. Cela m’avait transformé en quelqu’un de plus renfermé. Maintenant que je suis sobre, j’ai retrouvé l’envie de socialiser et je suis plus à l’aise dans les situations sociales.

Économies et productivité accrue

Fumer du cannabis m’a coûté énormément d’argent. Mon budget mensuel dédié au cannabis avoisinait parfois les 400€, ce qui, sur une année, représente presque 5000€. Avec le recul, je réalise à quel point cela affectait ma situation financière.

Sur le plan de la productivité, je constate également une grande différence. Même si j’ai toujours été fonctionnel en tant que « stoner », je me rends compte maintenant à quel point ma consommation de cannabis freinait ma capacité à me concentrer et à être efficace. Aujourd’hui, je suis beaucoup plus productif, plus motivé et mes objectifs sont plus ambitieux.

Un sommeil de meilleure qualité

Le cannabis a également un impact sur le sommeil. Bien que beaucoup croient que le cannabis aide à mieux dormir, j’ai découvert qu’il nuit en réalité à la qualité du sommeil, notamment en perturbant la phase de sommeil paradoxal (REM). Depuis que j’ai arrêté, je dors beaucoup mieux et me réveille en pleine forme, sans cette sensation de brouillard mental.

Une relation plus épanouie avec ma famille

Enfin, je ne réalisais pas à quel point ma consommation de cannabis affectait ma relation avec ma femme et mes enfants. J’étais souvent absent mentalement, même en leur présence. Je me rendais compte que j’étais dans la pièce, mais sans vraiment être attentif à eux. Depuis que j’ai arrêté, je suis plus présent et plus patient, et mes relations avec mes proches se sont considérablement améliorées.

En conclusion, ces six derniers mois sans cannabis ont transformé ma vie. Bien que le chemin ait été difficile, les améliorations que j’ai constatées, tant sur le plan physique que mental, en valent largement la peine.

Source : Dorian Develops