Je vais être attaqué pour ça…

Lors d’une récente conférence sur les glucides, un groupe de médecins a discuté d’une approche alternative à la médecine traditionnelle, mettant en avant l’idée que l’alimentation est le meilleur remède. Contrairement à l’usage généralisé de médicaments pour traiter les symptômes, ces médecins prônaient une médecine plus intégrée, axée sur la nutrition et la santé globale. Cet article aborde plusieurs mythes médicaux répandus, souvent façonnés par les industries pharmaceutiques et alimentaires, et propose une réflexion sur les vérités sous-jacentes à ces croyances populaires.

La spécialisation excessive et l’influence des industries

La médecine moderne est dominée par une spécialisation excessive des praticiens et par l’influence des grandes industries pharmaceutiques et alimentaires.

Une spécialisation trop poussée

Dans le système médical actuel, les médecins se concentrent sur des parties spécifiques du corps, comme les oreilles, le nez et la gorge, ou encore le système digestif, endocrinien ou nerveux, sans nécessairement relier les symptômes à l’ensemble du corps. Cette approche compartimentée empêche souvent d’avoir une vision globale de la santé du patient. En négligeant les connexions entre différents systèmes du corps, les médecins risquent de traiter les symptômes sans s’attaquer aux causes sous-jacentes.

L’absence de formation en nutrition

La nutrition est largement ignorée dans la formation des médecins. En moyenne, les étudiants en médecine reçoivent entre 12 et 20 heures de cours sur la biochimie nutritionnelle, ce qui est insuffisant pour comprendre pleinement l’impact de l’alimentation sur la santé. Les manuels de biochimie utilisés dans les écoles de médecine manquent souvent d’informations essentielles sur les nutriments, leurs rôles dans les processus biochimiques et leur influence sur le bien-être général. Par conséquent, de nombreux médecins ne sont pas équipés pour conseiller efficacement leurs patients en matière de nutrition, ce qui crée une dépendance accrue aux traitements médicamenteux.

Les mensonges médicaux les plus fréquents

Certaines idées fausses continuent de dominer les recommandations médicales, influençant à la fois les patients et les professionnels de santé.

Vous n’avez pas besoin de vésicule biliaire

Il est souvent dit que vivre sans vésicule biliaire n’a pas de conséquences majeures. Pourtant, la vésicule biliaire joue un rôle crucial dans la digestion des graisses. Elle stocke et concentre les sels biliaires, des substances produites par le foie qui facilitent la décomposition des graisses dans le système digestif. Sans vésicule biliaire, le corps a plus de difficultés à traiter ces graisses, ce qui peut causer des troubles digestifs. Dans ce cas, la prise de sels biliaires après les repas est recommandée pour compenser cette perte.

Les statines ont des effets secondaires minimes

Les statines, souvent prescrites pour réduire le cholestérol, sont présentées comme ayant peu d’effets secondaires, mais la réalité est bien différente. Ces médicaments peuvent causer de graves problèmes musculaires et augmenter le risque de diabète de type 2, ainsi que des lésions hépatiques. Malgré cela, il est courant que les médecins recommandent les statines à toutes les personnes de plus de 40 ou 50 ans, même si elles n’ont pas de problème de cholestérol. Le cholestérol est pourtant essentiel pour la production d’hormones comme la testostérone, l’œstrogène et le cortisol, et pour la formation des membranes cellulaires.

L’hypertension est causée par trop de sel

Il est fréquemment affirmé que l’hypertension artérielle est principalement causée par une consommation excessive de sel. Toutefois, réduire le sel n’est pas toujours la solution. Pour beaucoup, l’élément à surveiller est le potassium, un minéral qui aide à réguler la tension artérielle. En augmentant l’apport en potassium, il est possible d’améliorer la tolérance au sodium. Le potassium aide à détendre les parois des artères et à abaisser la pression sanguine, réduisant ainsi les effets du sel sur l’organisme.

La carence en vitamine D peut être corrigée avec de faibles doses

Un autre mythe répandu est que de faibles doses de vitamine D, entre 600 et 800 UI par jour, suffisent à combler une carence. Ces doses sont bien trop faibles pour avoir un effet significatif. Le corps produit naturellement jusqu’à 20 000 UI de vitamine D3 après une exposition au soleil de 40 minutes en été, sans aucun risque de toxicité. Il est donc recommandé de prendre au moins 10 000 UI par jour pour maintenir des niveaux optimaux de vitamine D, malgré les avertissements de certains médecins qui jugent cette dose excessive.

La viande rouge provoque des maladies

La viande rouge est souvent accusée de provoquer des maladies cardiaques et le cancer du côlon. Pourtant, la viande rouge nourrie à l’herbe est l’une des sources les plus riches en nutriments essentiels. Elle contient des protéines de haute qualité, presque toutes les vitamines B, du zinc, du sélénium, du cuivre, du fer facilement absorbable, ainsi que des nutriments comme la créatine et la carnitine, qui aident à fournir de l’énergie aux muscles et à brûler les graisses. La viande rouge est également une excellente source de coenzyme Q10 et de glutamine, particulièrement bénéfiques pour la santé intestinale.

Les graisses saturées sont mauvaises pour la santé

On blâme souvent les graisses saturées pour les maladies cardiovasculaires, mais ce sont en réalité les huiles de graines, riches en graisses insaturées, qui sont responsables de nombreux problèmes de santé. Ces huiles représentent environ 30 % de notre alimentation et sont omniprésentes dans les aliments transformés, tels que les biscuits, les céréales et les crackers. Les graisses saturées, en revanche, ne sont pas aussi présentes dans la malbouffe et sont nécessaires à plusieurs fonctions vitales de l’organisme.

Perdre du poids pour être en bonne santé

Un autre mythe est que le poids est la cause des problèmes de santé, comme l’hypertension ou le cholestérol élevé. En réalité, le poids excessif est souvent un symptôme d’une autre condition sous-jacente, comme la résistance à l’insuline. L’insuline est une hormone qui favorise la prise de poids en réponse à une consommation excessive de glucides et de sucres raffinés. Pour traiter les problèmes de santé, il ne s’agit pas simplement de perdre du poids, mais de rétablir l’équilibre métabolique du corps. En d’autres termes, il faut d’abord être en bonne santé pour perdre du poids, et non l’inverse.

Le régime à base de plantes est toujours plus sain

L’alimentation végétale est souvent promue comme plus saine, mais de nombreux produits à base de plantes, comme les substituts de viande, sont hautement transformés. Ils contiennent des ingrédients tels que des isolats de protéines de soja et de la maltodextrine, qui ne sont pas forcément bons pour la santé. En comparaison, des aliments d’origine animale comme la viande bio nourrie à l’herbe, ou les œufs de poules élevées en liberté, sont des sources de nutriments bien plus riches et bénéfiques.

La gestion du diabète : une logique erronée

En ce qui concerne le diabète, on met souvent en garde contre l’hypoglycémie (baisse excessive du sucre dans le sang), mais les conseils donnés aux patients sont parfois contre-productifs. Plutôt que de réduire leur consommation de sucre et de glucides pour gérer leur glycémie, on leur conseille souvent de garder des bonbons ou des pilules de glucose sur eux pour éviter les chutes soudaines de sucre dues aux médicaments. Cependant, la véritable cause de l’hypoglycémie est une surproduction d’insuline. Pour traiter efficacement le diabète, il faudrait réduire l’apport en glucides afin de diminuer la sécrétion d’insuline et stabiliser ainsi la glycémie.

Source : Dr. Eric Berg DC