Depuis l’introduction des analyses de sang comme moyen d’aide au diagnostic des maladies, la quantité d’éléments testés a augmenté de manière spectaculaire ainsi que le nombre de ce qu’on appelle bilans de santé. Ces derniers sont des tests sanguins pratiqués dans le cas où il n’y a pas de problème particulier et aucune plainte de la part du malade. Toujours est-il que nous trouvons nécessaire de pratiquer des tests sanguins ; premièrement parce qu’ils ne sont que peu invasifs et deuxièmement parce que nous pensons qu’ils vont nous délivrer une information très fiable sur notre santé. Le dicton « Il vaut mieux prévenir que guérir » s’applique bien ici. Tout en feignant de penser qu’une analyse de sang est un acte mineur, nous ne pouvons ignorer le coût énorme que toutes ces analyses font peser sur les services de santé [la Sécurité Sociale chez nous]. Ce sacrifice financier que fait notre communauté se justifie par le fait qu’un résultat normal aura au moins « prévenu » d’une maladie, ce qu’un autre moyen n’aurait pas pu faire. Avoir une analyse de sang normale nous donne l’assurance que nous sommes en bonne santé. Apparemment !
Comme en fait personne ne semble remettre en question la validité des résultats d’analyse, je pense utile d’examiner la réalité des bilans sanguins. Il est toujours bon de se poser quelques questions pertinentes sur le fonctionnement des choses et de prêter une attention soigneuse à ce qui se fait, plutôt que de répéter comme un perroquet ce que les autres nous ont appris. Si nous voulons comprendre, nous devons tenir compte de nos propres expériences sans se référer à ce que les autres nous disent. Alors comment interpréter les résultats des tests sanguins ?
Chaque paramètre analysé possède ce qu’on appelle une « valeur normale ». Ce chiffre indique la limite inférieure et supérieure de ce qui est normal. Nous n’avons pas trouvé ces limites dans le Manuel de Vie qui nous a été remis en venant au monde. Non, c’est nous qui les avons inventées. Nous avons observé les résultats des tests sur grand ensemble de gens que nous avons déclarés en bonne santé et nous avons établi une moyenne de ces résultats. Il est étrange de remarquer qu’avant d’utiliser les analyses de sang pour déterminer un état de santé nous avions déjà décidé de qui était en bonne santé et de qui ne l’était pas ! Auquel cas se pose une question : pourquoi avons-nous besoin d’une analyse qui va nous dire ce que nous savions déjà ? Et aussi, quand il y a une différence entre deux analyses, qui décidera de celle qui est correcte ? Une personne jugée en bonne santé l’est-elle quand même malgré des résultats d’analyse de sang qui tombent sous les limites déterminées par les humains, et l’est-elle si elle se plaint malgré des résultats totalement corrects ? Nous avons décidé que l’analyse de sang est bien plus valable que tout autre signe. Je dis « nous », mais en fait c’est l’industrie qui profite de nous en tant que malades, qui a pris cette décision. C’est toujours la même industrie qui nous rend dépendants d’elle, qui nous assujettit à son pouvoir, car nous ne pouvons plus décider par nous-mêmes si nous sommes ou non en bonne santé. Donc la mise en place de niveaux artificiels de normalité limite les observations personnelles de notre vécu. Nous ne sommes plus autorisés à avoir des niveaux « anormaux » sans y réagir. Le système médical qualifie d’immoral si on ne traite pas une déviation qui s’écarte de sa définition des normes.
On dit que les analyses de sang montrent une image claire du fonctionnement de l’organisme et définissent les organes en surcharge ou surmenés. Si nous trouvons des niveaux hormonaux élevés nous déduisons que la glande qui produit ces hormones est hyperactive. Si nous trouvons des taux faibles pour des paramètres en rapport avec la nutrition, comme les minéraux ou les vitamines, nous concluons que nous avons besoin d’une supplémentation. Nous voyons les résultats de nos analyses comme l’indicateur du fonctionnement de nos glandes et organes. C’est en fonction de ces analyses que nous décidons de la partie du corps qui est affaiblie, de l’activité à supprimer et celle qu’il faut encourager. Réfléchissons à la manière dont cela se passe en réalité.
Quand on prélève du sang, on le prend d’une veine, et non d’une artère. Les autorités médicales nous disent que les artères apportent des nutriments et de l’oxygène aux cellules du corps et que les veines renvoient le sang, appauvri en oxygène et chargé de déchets, aux poumons pour son oxygénation et aux organes de détoxification pour le nettoyer. Cela a trois conséquences immédiates.
- Tous les nutriments testés de notre sang nous montreront un niveau après que les cellules auront prélevé ce qu’elles réclament. Lorsque nous nous retrouvons avec des taux élevés, cela veut dire que les cellules n’auront pris que très peu et avec des taux bas qu’elles auront été complètement satisfaites. Il n’y a aucun moyen de déterminer par ce test si l’organisme manque ou non de ces nutriments simplement parce que les cellules auront pris tout ce qui leur est nécessaire. C’est comme trouver des assiettes vides sur une table et conclure que les gens ont faim ;
- Quand nous trouvons des niveaux élevés de déchets nous décidons qu’un organe ne fait pas son boulot correctement. Pourtant les veines sont supposées éliminer les déchets des cellules et quand les organes travaillent beaucoup ils produiront davantage de déchets. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne travaillent pas bien ; cela veut dire en réalité que les cellules sont capables de bien faire leur boulot. C’est comme trouver qu’une usine produit un gros paquet de déchets et décider sur cette base qu’elle fonctionne mal.
- Les taux d’hormones qu’on trouve dans tel échantillon de sang ne correspondent pas à la quantité d’hormones qui viennent des glandes et qui est amenée aux cellules dans un but de fonctionnement. Non, c’est du sang qui repart des cellules après qu’elles se soient activées. En d’autres mots, la quantité d’hormones trouvée dans cet échantillon de sang suggère un nombre d’hormones que les cellules ont produites elles-mêmes. Ces hormones proviennent directement des cellules car c’est de là que provient le sang via les capillaires.
Quelle est la raison de ce monde qui semble sens dessus dessous ? Ce qui semble une carence est en fait la preuve d’une bonne productivité et ce qui semble une surproduction est en fait une activité ralentie. Comment est-ce possible ? Eh bien, si la profession médicale avait tenu compte des découvertes de ses propres chercheurs, elle aurait dû savoir depuis le début des années 80 que toutes les cellules produisent tout ce qui leur est nécessaire quand c’est nécessaire. Il n’y a pas d’unité de production centralisée responsable du maintien en vie de l’ensemble de l’organisme. Le système de communication concerne la gestion des déchets, et non la nutrition. Chaque cellule produit ce qu’il lui faut – hormones, protéines, vitamines, minéraux, eau, lipides – par elle-même. Le stimulus qui dit à la cellule quoi faire est une impulsion vibratoire. Les cellules communiquent avec le monde extérieur et entre elles par vibrations, par des ondes vibratoires. C’est sous l’effet de toutes ces impulsions que les cellules opèrent et fonctionnent, transformant ainsi l’onde d’énergie en activité physique. Toute activité donne aussi une production de déchets et ce sont ces déchets qui sont emportés par le liquide lymphatique et le sang circulant dans les capillaires et les veines. Le sang veineux transporte donc le résultat final de l’activité cellulaire ; tout ce qu’il contient dépeint l’activité des cellules. Plus les niveaux sont élevés, plus l’activité des cellules a été importante. Plus nous trouvons de glucose (sucre), plus il y a eu d’énergie utilisée au sein des cellules. Plus nous trouvons d’hormones thyroïdiennes, plus le niveau d’activité des cellules a été élevé, plus elles ont été incitées à rester actives. Plus nous trouvons de marqueurs du foie, plus l’activité des cellules hépatiques est élevée, ce qui n’indique pas pour autant que l’organe, le foie, ne peut faire face à sa charge de travail. Des niveaux faibles indiquent une faible activité cellulaire. Peut-être parce qu’il n’y en a pas besoin ou parce que les cellules ne peuvent plus l’effectuer. Donc quand une période de très faible activité succède à une période de très forte activité et que le niveau de stimulation n’a pas changé, nous savons alors que les cellules ont des soucis et ne peuvent plus faire face à la demande. À chaque fois qu’on s’attend à un niveau élevé d’activité cellulaire à une certaine étape de la vie et qu’on trouve des niveaux faibles d’un élément particulier dans le sang, on peut à coup sûr conclure que la personne a de gros problèmes. Avant cette phase, une récupération est toujours possible car les cellules répondent encore aux stimuli. Si on réduit la pression énergétique, l’organe va tout réparer.
Si les veines charrient les déchets produits par les cellules, alors il est sûr qu’ils varieront dans le corps car toutes les cellules ne font pas le même travail au même moment. Cela signifie que l’endroit d’où nous obtenons l’échantillon de sang nous donnera des résultats du corps différents. Nous prélevons traditionnellement du sang au bras, au niveau du coude, ou occasionnellement au poignet. Le sang de ces veines transporte les déchets des doigts, de la main et de l’avant-bras. Nous pouvons déduire à partir de cet échantillon de sang comment vont les cellules de cette partie du corps. Il nous donne très peu et certainement aucune information directe sur l’activité des cellules de l’abdomen, de la zone pelvienne ou des jambes. Faire une analyse de sang de cette manière pour déterminer la fonction hépatique ou rénale ne peut jamais être très spécifique.
Toutes les cellules du corps obtiennent fondamentalement l’information à partir de deux sources différentes : générale et locale. L’information générale est l’énergie qui dit au corps dans quel environnement il vit et comment il peut y répondre dans son ensemble, avec harmonie. Ce qui veut dire, en général, que toutes les cellules du corps montreront un certain niveau d’activité et pour déterminer ce niveau par une analyse de sang, il n’y aurait pas grande différence selon le choix de la veine où l’on prélève le sang. Si la personne vit dans des conditions où elle est sous forte pression, alors toutes les cellules afficheront des signes de cette pression. Une information locale peut, cependant, changer des niveaux particuliers de déchets selon ce qu’il se passe dans cette zone du corps. Des traumatismes locaux changeront l’activité cellulaire dans certaines régions, car il y aura une demande locale spécifique d’activité et de pression. Selon l’endroit où l’on prélève le sang, les résultats du test varieront. Nous pouvons conclure ici que tant que le processus pathologique est une affaire locale, le sang pris dans le bras n’en montrera probablement pas les signaux, faisant déclarer au médecin que vous êtes en parfaite santé. Nous savons maintenant qu’au moment où les cellules de votre bras et de votre main ont changé leurs habitudes de fonctionnement et montrent des signes de maladie généralisée, l’organisme tout entier est déjà malade et la maladie ne peut plus être contenue localement. C’est que maintenant le système énergétique tout entier commence à s’affaiblir !
La façon dont nous pratiquons les analyses de sang est une autre preuve que les cellules, en subvenant à leurs propres besoins et en gérant les variations remarquées dans leur activité, nous indiquent que ce sont bien des impulsions énergétiques qui dirigent une telle activité. Des niveaux élevés ou faibles de certains éléments sont le résultat de ce qu’ont fait les cellules, mais juger qu’un certain niveau est trop élevé ou trop faible est un agissement d’humain. En ce qui concerne les cellules, les niveaux sont toujours « justes » parce qu’ils sont le résultat direct des impulsions énergétiques qui ont déclenché l’activité. Les niveaux sont un indicateur ; il n’y a pas de « bons » ou de « mauvais » niveaux en tant que tels. Juger du niveau se fait quand l’humain nous dit comment il veut que soit ce niveau. La nature fait ce qu’elle a à faire, sans demander la permission à l’humain. Il y a des chances qu’en cas d’erreur, ce soit dû à l’humain et non à la cellule ; ce sera une estimation et non l’activité elle-même. Et si c’est le cas il serait sage de permettre à la cellule de faire ce qu’elle a à faire, sans interférer.
Les laboratoires ayant décidé de « mesurer » certains niveaux, cela s’exprimera toujours par des chiffres indiquant la hauteur de ces niveaux. En dehors du fait que la manière de mesurer a une grande portée sur le résultat du test, comme nous l’a appris Einstein, l’interprétation de l’expression de nos mesures est encore une autre variable. Toute idée attachée aux chiffres étalés sous nos yeux est détachée de la réalité car c’est celle des cellules. Elles ne réfléchissent pas comme nous et rien ne les oblige à justifier leur comportement. Les choses sont ainsi, parce que c’est comme cela que ce doit être, en fonction des circonstances de fonctionnement. Si nous sommes intelligents et voulons les « aider », nous devrions alors nous efforcer de changer ces circonstances, plutôt que de tenter d’interférer avec la fonction cellulaire.
Cela montre peut-être qu’en regardant de plus près comment nous pratiquons et interprétons les analyses de sang, qu’on peut les remettre facilement en question. Il est possible que notre bonne ou mauvaise santé ne soit pas estimée par ce genre de test sanguin. C’est peut-être un moyen extrêmement médiocre pour détecter la maladie à un stade précoce. Peut-être que la définition des maladies et des dysfonctionnements n’est pas ce qu’on nous a dit et qu’il est temps de réévaluer notre interprétation des résultats des tests.
L’analyse de sang, un outil utile pour la santé ou juste un moyen de nous retirer notre pouvoir personnel pour nous maintenir dans l’idée que nous sommes malades ?
Source : Positive Health
Traduction : BBB