Au pays de Pasteur, et au-delà des énormes intérêts financiers en jeu, nul ne sera surpris d’apprendre que la position de la France en matière de vaccination tient plus de l’idéologie que du pragmatisme. Alors que la plupart des pays acceptent un certain degré de liberté vaccinale, nos gouvernants n’hésitent pas à réprimer cette liberté ainsi que l’illustre le cas du Gardasil, vaccin contre le papillomavirus qui fait l’objet d’une vive polémique, y compris dans les milieux médicaux. De quoi s’agit-il? Le Professeur Henri Joyeux, célèbre cancérologue français, dénonce publiquement les recommandations du Haut Conseil de Santé publique en faveur de l’introduction massive dans les écoles de la vaccination contre les papillomavirus (HPV). L’objectif affiché par cet organisme est de lutter contre le cancer du col de l’utérus en abaissant à 9 ans l’âge de la vaccination, pour les filles comme pour les garçons. Le Professeur affirme qu’une telle recommandation « ne peut être que le résultat du lobbying des laboratoires pharmaceutiques internationaux qui produisent ces vaccins ». Il a lancé à cet effet une pétition afin de dénoncer de telles pratiques. En France, les vaccinations sont obligatoires dès le plus jeune âge. Médecins et pédiatres le rappellent aux parents lors de chaque visite. Sanction en cas de refus ? La mise au ban de l’enfant de l’éducation scolaire !
Le désamour d’une majorité de français vis-à-vis des vaccins ne date pas d’hier. Dans les années 70, le livre de Jean Claude Delarue, « L’intoxication vaccinale », avait déjà soulevé bien des polémiques. Le Salon Marjolaine, qui faisait ses premiers pas en faveur des médecines alternatives, a relayé les premiers mouvements en faveur du refus vaccinal. Ce livre, fortement documenté, dénonce entre autre les manipulations de données qui ont permis de valider les essais sur le BCG ou d’autres vaccins. Par ailleurs, le Professeur Louis Claude Vincent, hydrologue et inventeur de la bioélectronique, a carrément dénoncé les travaux de Louis Pasteur, lequel aurait caché certains ajouts chimiques à ses préparations afin de faire accepter sa théorie de la vaccination. Quoiqu’il en soit, et toujours dans les 70, pour refuser de faire vacciner son enfant, il suffisait de demander à son médecin un certificat de contre-indication. Aujourd’hui, c’est presque mission impossible. Les médecins qui se prêteraient à ce petit jeu subiraient les foudres de la CNAM comme de l’Ordre des médecins. Face à cette obligation quasi-incontournable, nombre de parents s’inquiètent des effets secondaires des vaccins alors que le corps médical, les labos ainsi que les autorités de santé en France tentent de les minimiser, voire de les cacher. L’inquiétude des parents est fondée. Nombre d’études scientifiques soulignent les dangers des vaccins.
Le très sérieux British Medical Journal publiait récemment une étude montrant les effets nocifs du vaccin contre la fameuse grippe H1N1. Bilan de l’étude : des milliers de cas de narcolepsie chez les enfants alors que le vaccin n’aurait pas sauvé de vies. Autre exemple, celui du fameux Gardasil. Selon les chiffres de l’association Sanevax, ce vaccin compte à son actif au moins 130 décès et plus de 30.000 cas de maladies suite aux effets secondaires. Le vaccin contre l’hépatite B, qui fut lui aussi l’objet de vives polémiques, est simplement accusé de tuer les cellules du foie qu’il est censé protéger. Certains composants du vaccin sont également en cause. C’est le cas de l’aluminium qui peut engendrer des maladies neurologiques, tout comme du formaldéhyde (cancérigène), du mercure (neurotoxique), ou du phénoxyéthanol. Les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables à ces substances qui peuvent affecter de façon dramatique leurs fonctions nerveuses et immunitaires. Au moment où le public prend conscience des dangers réels de la vaccination, l’Union européenne vient d’autoriser la mise sur le marché de l’Hexyon de Sanofi, nouveau vaccin « 6-en-1″ destiné aux nourrissons. Ce vaccin regroupe les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite B, la poliomyélite et certaines infections comme la méningite. Les spécialistes voient dans ce stratagème un moyen de compliquer la recherche de preuves d’éventuels effets secondaires en augmentant le nombre de cas nécessaires pour obtenir des données statistiquement représentatives. Moralité : en l’état de la législation en France, c’est à chacun de prendre en son âme et conscience la décision de faire vacciner ou non ses enfants. Ceux qui optent pour le refus peuvent commencer par refuser au plus vite les vaccins qui ne sont pas obligatoires, notamment lorsque leurs enfants sont en bonne santé.
Pour les médecins ayurvédiques, le vaccin miracle qui protégerait de telle ou telle maladie est une « erreur de l’intellect ». La réponse de l’Ayurvéda est de développer l’immunité afin de résister naturellement aux épidémies. Le facteur premier de l’immunité n’est autre qu’Ojas,cette substance subtile à laquelle nous avons déjà consacré un article entier (voir à ce sujet https://la-voie-de-l-ayurveda.com/conseils-pour-favoriser-la-production-dojas/). Un feu digestif puissant produit cette substance qui fonctionne telle une lampe à la porte, éclairant l’intérieur et l’extérieur, influant donc à la fois sur la physiologie et sur la conscience. Elle est responsable de l’équilibre de Vata, Pitta et Kapha. « Ojas est comme une coulée superfluide de conscience dans la matière, c’est le point de jonction entre la conscience et la matière, le vide entre la conscience et le corps » explique le sage indien Maharishi Mahesh Yogi. C’est une sorte de « colle cosmique » entre la conscience et la matière, d’où son rôle primordial dans le maintien de la santé. Bien qu’on en trouve partout dans la physiologie, le siège naturel d’Ojas se situe dans le cœur. Ojas crée et nourrit les sept tissus (dhatus en sanscrit), de la même manière que la sève nourrit l’arbre et maintien son bon fonctionnement. Cette substance apporte légèreté, énergie, immunité et félicité. Elle maintient la résistance naturelle et l’immunité,lutte contre le vieillissement et les maladies.
La production d’Ojas dépend de nombreux facteurs comme le mode de vie, le niveau de stress, les traumatismes ainsi que la qualité des relations. Selon la Caraka Samhita, « celui qui veut protéger le cœur, les grands vaisseaux et l’Ojas, devrait éviter particulièrement les causes de l’affliction de l’esprit. Par dessus tout, il devrait régulièrement prendre les mesures favorables au cœur, à l’Ojas et au nettoyage des « shrotas » et aussi faire le nécessaire pour la sérénité de l’esprit et pour la connaissance ». Augmenter son feu digestif afin de produire de l’Ojas est donc aussi essentiel à la santé que de méditer (voir à ce sujet https://la-voie-de-l-ayurveda.com/meditez-il-ny-a-rien-de-mieux-pour-votre-sante-physique-et-mentale/). L’Ayurvéda établit une liste détaillée de tout ce qui réduit Ojas ainsi que tout ce qui favorise sa production. Il est essentiel que les parents apprennent et enseignent à leurs enfants, et ce, dès le plus jeune êge, les bonnes habitudes à prendre afin de produire Ojas et resister naturellement contre toutes les attaques microbiennes ou virales.
Pour le nourrisson, l’Ayurvéda préconise le lait maternel qui apporte toute les protections nécessaires à sa santé. Ce lait est d’autant plus protecteur que la maman est en bonne santé et produit une quantité d’Ojas suffisante. « Point besoin de vacciner l’enfant tant qu’il est nourri ainsi même partiellement » affirme dans son livre « Changer d’alimentation » le Professeur Henri Joyeux. De nouvelles recherches publiées dans l’American Journal of Clinical Nutrition confirment son point de vue. Elles font état de la découverte de plus de 700 espèces de microbes bénéfiques dans le lait maternel, variété favorisant l’immunité, le potentiel anti-allergénique ainsi que le développement du cerveau. Cette diversité diminue en cas d’obésité de la mère ou en cas de naissance par césarienne. Que faire pour toutes celles et ceux, adultes ou enfants, qui n’ont pas été nourris au sein maternel? Il leur suffit de favoriser la production d’Ojas en attisant leur feu digestif et en faisant appel aux nombreux Rasayanas que l’Ayurvéda propose afin d’accroître l’immunité naturelle de la physiologie. Il est conseillé aussi de recourir le moins possible aux antibiotiques qui attaquent la diversité microbienne des intestins. Les pesticides et les additifs chimiques sont à éviter pour les mêmes raisons.
Rappelons, quitte à nous répéter, que la production d’Ojas diminue en cas d’exercice excessif, de surexposition au vent et au soleil ainsi qu’en cas de blessures ou traumatismes du corps. Au niveau de la routine quotidienne, rester éveillé tard la nuit réduit sa production. Au niveau alimentaire, Ojas diminue en cas de jeûne ou de dîner trop lourd. Les situations suivantes sont également à éviter : manger dans une mauvaise atmosphère, manger lorsque le repas précédent n’est pas totalement digéré, trop manger, grignoter entre les repas, s’activer trop vite après le repas. Parmi les aliments difficiles à transformer en Ojas, il y a tous aliments issus du monde animal (viandes, volailles, poissons et œufs), les aliments gras, les fromages à pâte dure, les restes de repas précédents, les aliments industriels, les aliments au goût aigre ou salés (cornichons, chutneys), les conserves, les surgelés, l’alcool et les sodas, le café et les excitants. La cigarette aussi détruit Ojas. Le Panchakarma, qui permet d’éliminer ama ainsi que les toxines liposolubles, fait partie intégrante des stratégies destinées à renforcer la production d’Ojas. Au niveau du comportement, l’anxiété, la peur et le chagrin le diminuent. Idem en ce qui concerne la négativité. Elle contrarie le cœur, le siège principal d’Ojas. C’est pourquoi il est recommandé de pardonner à ceux qui nous font du mal.
L’Ayurvéda définit le Rasayana comme « ce qui élimine le vieillissement et la maladie », en sanscrit « yat jara vyadhi nasayet tata rasayanam ». Le terme Rasayana est composé de ‘rasa’ et ‘ayana’, que l’on peut traduire par « méthode qui prépare le ‘rasa’ », premier jus extrait de la nourriture par la digestion, « afin qu’il soit de qualité optimale ». Le Rasayana est également défini comme «ce qui provoque la production d’Ojas » afin de relier la conscience et la physiologie et d’assurer ainsi une séquence correcte de l’expression des lois de la nature dans la physiologie. La Caraka Samhita cite parmi les meilleurs Rasayanas l’Amalaki, présent dans l’Amrit Kalash et dans le Triphala, le Guduchi, l’Haritaki, le Shatavari, le Mandukaparni et le Purnarnava. Le Rasayana d’excellence pour l’immunité est de loin l’Amrit Kalash,préparation que nous avons évoquée à plusieurs reprises (voir à ce sujet https://la-voie-de-l-ayurveda.com/rencontre-avec-un-medecin-ayurvedique-hors-du-commun/). Les enfants peuvent-ils en prendre ? J’ai posé directement la question dans les années 90 au Dr. Deepak Chopra, actif promoteur de l’Ayurvéda en occident. Sa réponse a été positive. Les enfants peuvent en prendre régulièrement. Il suffit d’adapter la posologie à leur poids. Un enfant de 35 Kg peut prendre la moitié de la dose prescrite pour un adulte. Et ainsi de suite. Le Maharishi Triphala est également considéré comme un Rasayana qui améliore la digestion et renforce l’immunité. Le Chyawanprash entre aussi dans cette catégorie.
Les Rasayanas concernent aussi les comportements car ils agissent directement sur le système limbique. Composé de l’hypothalamus et de l’hypophyse limbique, ce système gouverne les émotions et influe directement sur l’immunité et la santé. L’hypothalamus libère une grande variété de neuropeptides qui, par le biais de l’hypophyse, affecte toutes les glandes et les cellules de l’organisme. C’est pourquoi l’Ayurvéda préconise des vertus comme la modération, le respect des enseignants et des aînés ou la compassion. De nombreuses études confirment que des émotions telles que la colère, la négativité ou la violence peuvent nuire à la santé. Dernier point à méditer, les textes de l’Ayurvéda rappellent que les Rasayanas ne produisent les effets attendus que chez les personnes dont l’esprit et le corps sont suffisamment purs.
Jo Cohen