La population australienne est d’environ 23 millions d’habitants – tandis que la France a approximativement 66 millions de patients potentiels de cannabis médicinal. Toutefois, les législateurs du pays viennent de légaliser le cannabis médicinal dans tout le pays, par un vote du Parlement australien fin février.
Le journal Sydney Morning Herald rapporte que les législateurs du Sénat ont officiellement mis leur sceau d’approbation sur les amendements apportés au Narcotic Drugs Act, qui à leur tour, vont entraîner la création d’une autorité pour superviser l’octroi de licences d’exploitations de cannabis et de la distribution nationale du cannabis médicinal. Les gens seront autorisés à cultiver leur propre cannabis médicinal de Perth à Melbourne en passant par le Queensland près de la Grande Barrière de Corail.
Le Ministre de la Santé, Sussan Ley a déclaré dans un communiqué:
« C’est un jour historique pour l’Australie et les nombreux partisans qui ont combattu longtemps et durement pour contester la stigmatisation concernant le cannabis médicinal afin que les patients ne soient plus traités comme des criminels. C’est la pièce manquante dans le parcours de traitement d’un patient, et nous allons maintenant voir un accès continu du cannabis médicinal, de l’exploitation à la pharmacie. »
Les détails de la légalisation sont encore en cours d’élaboration par le gouvernement fédéral, mais les patients qui ont une ordonnance valide auront accès à l’achat et à la culture de cannabis. Les variétés spécifiques qui seront autorisées sont encore en discussion, et une première récolte est censée être plantée dans les prochains mois.
Lucy Aslam a lancé une campagne visant à légaliser le cannabis médicinal en Australie, après le décès d’un cancer de l’intestin de son fils, Daniel.
Lors d’une pétition au Parlement pour réformer les lois sur le cannabis en Australie, Haslam a déclaré aux parlementaires qu’elle a utilisé du cannabis pour contrôler les nausées et les vomissements que son fils a connus à la suite des traitements de chimiothérapie.
Haslam a déclaré, après la décision du Parlement :
« Daniel serait vraiment en paix aujourd’hui. Il ne voulait pas mourir… mais cela lui apporterait la paix de savoir que cela va aider tant d’Australiens. Je pense qu’il serait fier. »
Il y aura des problèmes réglementaires à surmonter, ainsi qu’un temps d’apprentissage pour les médecins qui ne sont pas familiarisés avec la prescription de cannabis, mais permettre la consommation de cannabis chez les patients d’un continent entier est un exemple que la France devrait sûrement être capable de suivre.
Les législateurs australiens disent qu’ils sont entièrement prêts à réadapter la législation à l’avenir pour régler les problèmes qui peuvent découler de la légalisation du cannabis médicinal.
Sources:
naturalsociety.com
hightimes.com