Parmi les glucides présents dans de nombreux produits alimentaires, l’un d’eux inquiète particulièrement les experts : la maltodextrine. Ce composant, largement utilisé dans l’industrie agroalimentaire, est associé à des effets délétères sur la santé tels que la prise de graisse abdominale, l’augmentation du risque de diabète et l’inflammation intestinale. Pourtant, il est souvent présenté comme inoffensif, notamment grâce à des stratégies d’étiquetage permissives.
La maltodextrine : un « faux sucre » problématique
Bien que la maltodextrine ne soit pas un sucre au sens classique, elle a un impact glycémique bien plus élevé que le glucose ou le sucre de table. Sur l’index glycémique, elle atteint des valeurs comprises entre 110 et 136, contre 100 pour le glucose et 65 pour le sucre de table. Cet ingrédient, issu de l’amidon, est présent dans une multitude de produits : chips, biscuits, pâtes, céréales, soupes, boissons énergétiques, poudres protéinées et même des produits étiquetés « sans sucre ».
L’une des principales préoccupations est la possibilité pour les fabricants de dissimuler sa présence. Si une portion contient moins de 0,5 gramme de maltodextrine, la réglementation autorise l’indication « zéro glucides », même si cette affirmation est trompeuse pour les consommateurs.
Un glucide ultra-transformé et omniprésent
La maltodextrine est issue d’un processus industriel complexe. Elle est généralement fabriquée à partir d’amidons tels que le maïs ou le blé, souvent génétiquement modifiés. Lors de son traitement, un processus chimique appelé hydrolyse décompose l’amidon en fragments de glucose. Ce produit final, très raffiné, ne conserve aucune des propriétés nutritionnelles des aliments naturels, comme les vitamines ou minéraux présents dans les féculents.
Ses effets sur la santé sont préoccupants :
- Pics glycémiques élevés : Elle provoque une augmentation rapide de la glycémie, favorisant la prise de poids et le risque de diabète.
- Inflammation intestinale : Elle perturbe la flore intestinale, réduisant la diversité des bonnes bactéries et contribuant à des problèmes comme l’hyperperméabilité intestinale.
- Ballonnements et gaz : En raison de sa fermentation excessive dans le système digestif, elle peut provoquer des inconforts intestinaux fréquents.
Une réglementation qui favorise les ambiguïtés
L’étiquetage des produits contenant de la maltodextrine peut induire en erreur. Plusieurs stratégies permettent de masquer sa présence :
- Portions minimes : Si une portion contient moins de 0,5 gramme de maltodextrine, le produit peut être étiqueté « sans glucides ».
- Allégations « sans sucre » : Bien que la maltodextrine ne soit pas techniquement un sucre, elle agit comme tel dans l’organisme, tout en échappant à cette classification.
En outre, cet ingrédient bénéficie souvent de la désignation « sûr » sans évaluation rigoureuse. Ce statut, attribué sur la base de déclarations des fabricants, permet de contourner des contrôles plus stricts.
Comment éviter la maltodextrine ?
Pour limiter votre consommation, il est essentiel de lire attentivement les étiquettes. Soyez vigilant face aux termes suivants : maltodextrine, dextrine, amidon modifié, sirop de glucose, sirop de maïs. Ces noms signalent généralement la présence de cet ingrédient. Préférez des aliments simples et non transformés, et privilégiez des marques qui affichent une transparence complète quant à leurs ingrédients.
Pourquoi s’en méfier ?
En plus de ses effets néfastes sur le métabolisme et la digestion, la maltodextrine est souvent contaminée par des résidus de pesticides, comme le glyphosate, lorsque sa source est issue de cultures intensives. Contrairement à d’autres glucides naturels qui apportent des micronutriments bénéfiques, la maltodextrine est un produit industriel dépourvu de valeur nutritionnelle. Pour de nombreux experts, elle pourrait être l’un des ingrédients les plus problématiques de l’alimentation ultra-transformée.
Pour adopter une alimentation plus saine et équilibrée, il est recommandé d’éviter autant que possible cet ingrédient et de privilégier des produits bruts et non transformés.