De nombreux experts ont discuté des avancées dans le domaine du microbiote intestinal et de son implication sur la santé, à l’occasion du Gut Microbiota for Health World Summit qui s’est déroulé au début du mois de mars à Miami*.
Notre nourriture n’a pas seulement pour but de nous nourrir, elle nourrit aussi notre microbiote intestinal, qu’elle façonne en diversité et composition. La rupture de cet équilibre, explique le Prof. Francisco Guarner, peut entraîner bon nombre de troubles: digestifs, inflammatoires, immunitaires et métaboliques.
Les données récentes suggèrent même que des troubles comportementaux comme l’autisme ou la dépression peuvent être liés à un déséquilibre de la flore intestinale. Outre certains résidus non-digestibles dans le tractus digestif supérieur, les probiotiques peuvent aussi contribuer à un équilibre favorable. Pour ces derniers, il importe cependant de préciser quels sont les micro-organismes bénéfiques et quel est leur champ d’application.
Les mécanismes d’action des probiotiques peuvent impliquer les micro-organismes, mais aussi certaines substances qu’ils sécrètent. Ainsi, le Prof. Brent Polka a identifié une protéine soluble (p40) dérivée du Lactobacillus rhamnosus, et qui s’avère capable, chez l’animal, de prévenir certaines formes de mort cellulaire des cellules épithéliales du côlon et de protéger l’intestin de l’inflammation.
Les technologies de séquençage avancé de l’ADN mettent en lumière l’extraordinaire complexité du microbiote. Outre les bactéries, explique le Prof. Gary Wu, on y trouve des archées, des champignons et même des virus. À tel point que le microbiote intestinal est désormais considéré comme un des écosystèmes les plus complexes sur terre.
*Miami, 8 et 9 mars 2014. Organisé par la section «Gut Microbiota & Health» de la European Society of Neurogastroenterology and Motility (ESNM) et la American Gastroenterological Association (AGA), avec le support de Danone.