Personne ne s’est jamais réveillé un matin avec 15kg de plus que la veille : ça ne fonctionne pas comme ça. Le corps a une certaine inertie.
Par contre, beaucoup de gens prennent du poids petit à petit, de manière imperceptible. Prendre 120gr par mois, ça ne se remarque pas… sauf 10 ans plus tard, quand un matin vous faites presque 15kg de plus !
Ces changements imperceptibles, graduels, sont causés par nos habitudes, ce que ce que nous faisons de manière répétée (et parfois sans plus y réfléchir).
Nos habitudes ont des conséquences importantes (positives ou négatives) lorsque l’on considère le long terme.
Partant de ce constat, il est primordial de :
- Repérer les situations (ou repas) où les habitudes ont pris le dessus
- Agir pour les corriger, c’est-à-dire choisir des habitudes qui engendrent des conséquences positives sur le long terme
Ces repas très habituels
Deux repas sont fortement marqués par les habitudes : le petit déjeuner, et la collation.
Le petit déjeuner
Le petit déjeuner est un repas que nous prenons souvent sans réfléchir, en reproduisant le menu de la veille. La plupart des gens mangent, jour après jour, la même chose au petit déjeuner. C’est un rituel.
Faites l’essai : demandez à une personne de votre entourage ce qu’elle mange le midi. Cette personne devrait vous répondre, en haussant les épaules :
« Plein de choses; ça dépend. Le midi, je mange une entrée, un plat, un dessert, mais ça dépend des jours ».
Votre question est un peu bizarre…
Maintenant, demandez-lui ce qu’elle mange le matin, et soudainement votre question lui paraîtra bien moins saugrenue.
Sa réponse sera bien plus précise, et il y a de fortes chance que ça soit quelque chose du genre :
« le matin je mange des tartines de confiture et de miel, parfois un croissant, un bol de céréales avec du lait, le tout arrosé d’un jus de fruit. »
Bien sûr, ce type de petit déjeuner sucré n’est pas idéal pour l’organisme. Mais surtout, cette réponse traduit le fait que le petit déjeuner est un repas très routinier, très codifié.
La personne vous décrit, jour après jour, son rituel du matin, son habitude.
Or, il faut se méfier des habitudes !
La collation
La situation décrite pour le petit déjeuner, est finalement la même pour la collation.
Quand on a une petite faim, on a généralement une affinité particulière avec un type aliment. Telle personne grignotera un Mars, telle autre mangera des biscuits.
On va chercher un snack sans trop y réfléchir. Ces aliments particuliers sont rangés dans le coin d’un placard, dans tel tiroir du bureau, toujours au même endroit. Un coin familier et… habituel
Ainsi, nous reproduisons jour après jour certains comportements, or il faudra tôt ou ou tard en assumer les conséquences : autant les rendre agréables et positives !
Dans la suite je vous propose une solution pour remplacer certaines mauvaises habitudes par de meilleures alternatives.
Quatre étapes pour changer ses mauvaises habitudes
Cette démarche en quatre étapes devrait pour aider à changer certaines mauvaises habitudes :
- Reconnaître, sans se blâmer, que certaines habitudes sont mauvaises.
- Trouver de meilleures habitudes en remplacement
- Implémenter ces nouvelles habitudes
- Observer les changements afin de se convaincre, et perpétrer ces nouvelles habitudes
1. Identifier ses mauvaises habitudes
Il s’agit ici de prendre conscience des conséquences que peuvent avoir certaines habitudes.
L’idée est de passer en revue les comportements réflexes, par exemple en faisant une liste :
- menus de vos petit déjeuners
- snacks
- associations d’aliments à des situations (manger du popcorn au cinéma, ou une glace devant un film, …)
Cherchez les moments de la journée où vous avez un rituel, quelque chose que vous faisez systématiquement, et qu’il vous dérange de ne pas faire si vous êtes en voyage par exemple.
Ensuite, passez-les en revue : est-ce paléo ? Est-ce une bonne ou une mauvaise habitude, c’est-à-dire, quelles conséquences puis-je imaginer sur le long terme ?
Attention !
L’idée n’est pas de se blâmer, de vouloir retirer tous les plaisirs que l’on peut avoir avec la nourriture, de chercher à devenir parfait.
Il s’agit simplement d’évaluer des comportements habituels et de chercher à comprendre leurs conséquences sur le long terme.
2. Décider consciemment de les remplacer
Une fois les comportements automatiques identifiés et évalués, vous devriez avoir envie d’en remplacer certains.
Pour cela, cherchez des alternatives paléo à votre petit déjeuner, ou encore listez des collations qui vous feront plaisir, sans pour autant compromettre votre santé.
Il faut essayer de comprendre la raison de telle ou telle habitude, pour ainsi trouver une alternative saine et satisfaisante.
3. Implémenter de nouvelles habitudes saines
Enfin, le passage à l’action, à proprement parler.
Supprimez autant que possible les tentations, et entourez-vous de ces nouveaux aliments (paléo, a priori) qui viendront se substituer à vos anciennes habitudes.
Nos habitudes alimentaires sont une conséquence directe de nos habitudes de consommation, donc le meilleur moyen de changer, c’est de ne plus acheter ce qui vous fait du tort !
Par contre, l’idée n’est pas de se priver, donc faites-vous plaisir sur la nouvelle alternative paléo que vous avez choisi à l’étape précédente.
Ne cherchez pas à tout changer d’un coup. Beaucoup de belles résolution du premier de l’an finissent aux oubliettes, car trop ambitieuses :
“Cette année je me mets au sport ET je mange mieux ET j’arrête de fumer ET je passe moins de temps sur Internet ET je me couche plus tôt ET …”
« Et je ne ferai rien de tout ça finalement »…
Au contraire, visez des changements graduels, voire insignifiants. Une série de petites victoires vaut mieux qu’un grand bouleversement qui ne tient que quelques jours.
Exemples de petites victoires :
« La prochaine fois que j’ai une petite faim, je mange une poignée d’amandes plutôt qu’un Snickers »
« A la pause, je ne mets qu’un demi-sucre dans mon café »
« Demain matin, je mange un œuf dur que je prépare la veille afin que ça soit facile »
Vous saisissez l’idée. Trouvez des moyens de changer qui soient faciles et parfaitement acceptables.
4. Observer les changements positifs afin de se convaincre
Enfin, pour qu’ils deviennent de nouvelles habitudes, ces changements doivent vous convaincre. Car si vous-même n’y croyez pas, personne n’y croira pour vous !
Notez vos impressions, cherchez à comprendre ce qui est différent suite à l’implantation de ces nouvelles habitudes : sensation de faim, niveau d’alerte, fatigue, …
Bien sûr, si les changements sont graduels, vos impressions seront vagues au début, mais ce n’est pas grave. Si vous sentez que quelque chose a changé positivement, vous êtes sur la bonne voie.
Lorsque vous noterez des effets, et que ceux-ci sont positifs, vous trouverez une motivation nouvelle pour continuer de remplacer vos mauvaises habitudes par de meilleures alternatives.
Une sorte d’effet boule de neige qui va dans le bon sens !
A vous : quelles sont vos mauvaises habitudes ? Par quoi pensez-vous les remplacer ?
source: experiencepaleo