Dans cette interview, le Dr Kathleen Ruddy, chirurgien cancérologue devenue chercheuse, explore le potentiel inattendu de l’ivermectine comme traitement contre le cancer. Bien connue pour son efficacité contre les parasites et le traitement du Covid-19, l’ivermectine pourrait également être un agent anticancéreux, avec plus de 20 ans de recherches à son actif. Dr Ruddy partage son expérience personnelle et scientifique sur l’ivermectine et d’autres médicaments réorientés, offrant une perspective fascinante sur leur utilisation potentielle dans la lutte contre le cancer.
Les découvertes surprenantes autour de l’ivermectine
Dès le début de l’épidémie de Covid-19, l’ivermectine a été identifiée comme une molécule prometteuse pour traiter les patients infectés. Cette découverte a poussé le Dr Ruddy à s’intéresser à cette substance, malgré le fait qu’elle soit initialement destinée à traiter les parasites. Cependant, ce qui a particulièrement surpris Ruddy, c’est la découverte de recherches antérieures démontrant que l’ivermectine pourrait également agir contre les cellules cancéreuses.
Comprendre l’origine de l’ivermectine
L’histoire de l’ivermectine commence au Japon, avec la découverte de cette molécule par le scientifique Satoshi Omura, qui a reçu le prix Nobel pour son travail. L’ivermectine a révolutionné le traitement de la cécité des rivières, une maladie parasitaire, et a sauvé des millions de vies. Mais ce qui intrigue le plus Dr Ruddy est l’efficacité de cette molécule contre les virus et potentiellement contre certains cancers. En effet, environ 15 à 20 % des cancers sont liés à des virus tumoraux, et il est possible que la majorité des cancers ait des origines virales encore inconnues.
Cas cliniques et efficacité contre le cancer
Dr Ruddy raconte trois cas cliniques marquants où l’ivermectine a été utilisée par des patients atteints de cancers avancés, avec des résultats prometteurs.
Premier patient : cancer de la prostate
Le premier patient, Paul, était un marathonien en bonne santé, diagnostiqué avec un cancer de la prostate de stade 4 peu après avoir reçu deux doses de vaccin contre le Covid-19. Après avoir épuisé toutes les options conventionnelles (radiothérapie, chimiothérapie, etc.), il a commencé à prendre de l’ivermectine. En seulement deux mois, son taux d’antigène spécifique de la prostate (PSA), initialement très élevé (entre 700 et 800), a chuté à 3. Cette rémission biochimique a été accompagnée d’une amélioration clinique, notamment une réduction de la douleur et de l’inflammation.
Deuxième patient : cancer de l’œsophage
Le deuxième patient, un homme de 70 ans, avait perdu 18 kg et souffrait de deux tumeurs non opérables dans l’œsophage. Refusant la chimiothérapie et la radiothérapie, il a pris de l’ivermectine. En six semaines, ses symptômes se sont améliorés, et après un scanner, il a découvert que ses tumeurs avaient complètement disparu.
Troisième patient : tumeur pelvienne
Le troisième patient, une femme atteinte d’une tumeur pelvienne de 6 cm, a refusé une intervention chirurgicale et une biopsie. Après avoir pris de l’ivermectine, son état s’est amélioré. Bien que des complications liées à la métastase se soient manifestées, la patiente a constaté une amélioration significative après l’opération et l’utilisation de l’ivermectine.
Le potentiel des médicaments réorientés
Dr Ruddy évoque la difficulté de financer des recherches sur des médicaments bon marché, comme l’ivermectine, car les grandes entreprises pharmaceutiques préfèrent investir dans des traitements plus lucratifs. Cependant, elle estime que des études d’observation pourraient permettre de recueillir des données précieuses sur l’efficacité de ces médicaments réorientés. Le but serait de comparer les résultats des patients traités avec l’ivermectine à ceux des patients qui suivent des traitements conventionnels.
L’importance de la recherche sur les virus cancérigènes
Le Dr Ruddy souligne également l’importance des recherches sur les virus qui peuvent provoquer des cancers. Par exemple, le virus du cancer du sein a été découvert chez des souris dans les années 1930 et plus tard chez l’homme. Cependant, les recherches sur ces virus ont été largement abandonnées, notamment après la mise en place de la loi nationale contre le cancer aux États-Unis en 1971. Dr Ruddy insiste sur la nécessité de raviver l’intérêt pour cette question, car une meilleure compréhension des virus cancérigènes pourrait révolutionner le traitement et la prévention du cancer.
Une nouvelle ère pour la cancérologie
Dr Ruddy conclut en proposant une « rénovation » de la cancérologie. Selon elle, il est temps de remplacer les traitements conventionnels, comme la chimiothérapie cytotoxique, par des interventions moins toxiques mais tout aussi efficaces, voire plus. Les médicaments réorientés, comme l’ivermectine, pourraient jouer un rôle clé dans cette nouvelle approche, renforçant le système immunitaire tout en ciblant spécifiquement les cellules cancéreuses.
Elle appelle également à la création d’études multicentriques pour valider les résultats prometteurs obtenus jusqu’à présent. Grâce à ces études, le Dr Ruddy espère qu’un jour, des médicaments comme l’ivermectine seront largement reconnus pour leur potentiel dans la lutte contre le cancer.