L’épidémie des cancers (ce que tout le monde pense tout bas) – Pr Henri Joyeux

Le professeur Henri Joyeux, figure éminente dans le domaine de la cancérologie, propose dans une vidéo de la chaine ABC TALK TV une réflexion profonde sur l’épidémie de cancers qui touche non seulement la France mais aussi le reste du monde. Avec plus de 382 000 nouveaux cas chaque année en France, le cancer est devenu une problématique de santé publique majeure. Le professeur Joyeux plaide pour une compréhension approfondie des causes du cancer et met l’accent sur la nécessité d’une prévention active.

Cet article se propose de détailler les points clés de son discours, en abordant les multiples causes des cancers, les stratégies de prévention, et les controverses médicales, notamment autour des vaccins.

Les causes des cancers

Les facteurs immunitaires

Henri Joyeux commence par insister sur l’importance du système immunitaire dans la prévention des cancers. Selon lui, une immunité robuste est la première ligne de défense contre le développement des cellules cancéreuses. L’affaiblissement du système immunitaire, souvent causé par une mauvaise hygiène de vie, expose l’organisme à un risque accru de cancer. Joyeux souligne que la crise du COVID-19 a mis en lumière l’importance de l’immunité, mais il regrette que la prévention des cancers ne bénéficie pas d’une attention similaire.

Les habitudes alimentaires

L’alimentation est un autre pilier central dans la prévention du cancer. Le professeur distingue les habitudes alimentaires qui renforcent l’immunité de celles qui l’affaiblissent. Il met en garde contre les régimes alimentaires déséquilibrés, qui peuvent conduire à des états de malnutrition ou d’obésité, deux conditions associées à un état inflammatoire chronique favorable au développement des cancers. De plus, il évoque le danger des perturbateurs endocriniens, tels que les pesticides présents dans les aliments, qui sont connus pour interférer avec le système hormonal et augmenter le risque de cancers hormonodépendants, comme le cancer du sein et de la prostate.

Le rôle du stress

Le stress est identifié comme un facteur de risque majeur dans l’apparition des cancers. Le professeur Joyeux explique que le stress chronique, en affaiblissant le système immunitaire, crée un terrain propice au développement des cellules cancéreuses. Il recommande une gestion proactive du stress, incluant des techniques de relaxation, une alimentation équilibrée, et un mode de vie sain pour minimiser ce risque.

La pollution et les toxines environnementales

La pollution, qu’elle soit due au tabac, à l’amiante, ou à d’autres substances chimiques, est un autre facteur de risque crucial. Joyeux mentionne des cas spécifiques, comme celui des cancers liés à l’amiante, qui ont été largement documentés, mais aussi ceux causés par les pesticides et autres perturbateurs endocriniens. Il critique sévèrement les entreprises comme Monsanto, qu’il accuse de minimiser les dangers de ces substances pour protéger leurs intérêts commerciaux.

La nécessité de la prévention

L’accent sur la prévention plutôt que le traitement

Le professeur Joyeux déplore que la médecine moderne se concentre principalement sur le traitement des cancers plutôt que sur leur prévention. Il soutient que la plupart des cancers pourraient être évités grâce à des mesures de prévention simples, telles que l’adoption d’un mode de vie sain, la réduction de l’exposition aux toxines environnementales, et une meilleure gestion du stress. Il souligne également que la prévention est beaucoup plus rentable, tant sur le plan humain que financier, que le traitement des cancers une fois qu’ils sont diagnostiqués.

La prévention des récidives

Un autre point important soulevé est la prévention des récidives. Joyeux critique le fait que même après un traitement réussi, les patients ne reçoivent souvent pas suffisamment d’informations sur la manière d’éviter que le cancer ne réapparaisse. Il plaide pour un suivi plus rigoureux des patients en rémission, avec un accent particulier sur l’éducation en matière de prévention.

Les controverses autour des vaccins

L’aluminium dans les vaccins

Henri Joyeux aborde également la question controversée des vaccins, en particulier ceux contenant de l’aluminium comme adjuvant. Il exprime ses préoccupations concernant les effets potentiellement néfastes de l’aluminium sur la santé, notamment son lien avec des maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques. Il appelle à une recherche accrue pour développer des vaccins plus sûrs, exempts d’aluminium, et recommande de limiter l’administration de certains vaccins, notamment chez les enfants très jeunes.

Les risques liés à la vaccination précoce

Le professeur critique la vaccination systématique des nourrissons et des jeunes enfants contre des maladies comme l’hépatite B et le papillomavirus, qu’il considère comme inappropriée à cet âge. Il souligne que ces vaccins devraient être réservés aux groupes à risque, tels que les adolescents ayant des comportements à risque, plutôt que d’être administrés de manière préventive à tous les enfants.

Comparaison internationale des approches de prévention

La situation en France

En France, Joyeux critique les politiques de santé publique, qu’il considère comme insuffisamment orientées vers la prévention. Il déplore le manque d’éducation du public sur les risques liés aux cancers et la faiblesse des campagnes de prévention. Il estime que les médias et les autorités de santé publique devraient jouer un rôle plus actif dans la sensibilisation des citoyens aux dangers des cancers et aux moyens de les prévenir.

Les cliniques de prévention à l’étranger

En comparant avec d’autres pays, Joyeux cite les États-Unis où des cliniques de prévention existent, bien que celles-ci soient souvent hors de portée financière pour le grand public. Il appelle à une réflexion sur la création de telles cliniques en France, qui pourraient offrir des conseils personnalisés et des examens réguliers pour prévenir l’apparition de cancers, en particulier chez les individus à haut risque.

Conclusion

Le message du professeur Henri Joyeux est clair : la prévention doit être au cœur de la lutte contre le cancer. Il appelle à un changement de paradigme, où l’accent serait mis sur l’éducation, la modification des comportements, et la réduction de l’exposition aux facteurs de risque. Son discours met en lumière l’importance d’adopter une approche holistique de la santé, qui inclut une alimentation saine, une gestion efficace du stress, et une attention particulière aux substances toxiques présentes dans notre environnement. En adoptant ces mesures, il est possible de réduire significativement le risque de cancer et d’améliorer la qualité de vie des populations.