Les effets cancérogènes du Traitement Hormonal Substitutif (THS) de la ménopause étaient déjà connus et prévisibles

La vérité scientifique sur les dangers du traitement hormonal substitutif (THS) de la ménopause est revenue sur le devant de la scène avec une publication du Lancet en août 2019. Cette étude montre sans équivoque les liens entre le THS et le risque accru de cancer du sein. L’étude menée par le Collaborative Group on Hormonal Factors in Breast Cancer a examiné 58 études épidémiologiques entre 1992 et 2018, regroupant les données de 108 647 femmes atteintes de cancer du sein.

Des résultats confirmant les craintes

L’analyse de ces études révèle que la moitié des patientes ayant développé un cancer du sein avaient suivi un THS, souvent initié autour de l’âge de 50 ans, et prolongé en moyenne pendant une décennie. Les résultats sont frappants : le THS augmente non seulement le risque de développer un cancer du sein, mais cette augmentation persiste plus de 10 ans après l’arrêt du traitement. Les données ne sont cependant pas suffisantes pour conclure à une persistance au-delà de 15 ans.

Il est inquiétant de constater que ces risques étaient prévisibles depuis bien longtemps. Cela fait plus de 20 ans que le Professeur Henry Joyeux met en garde contre ces dangers dans son ouvrage « Femmes si vous saviez ! ». Malheureusement, ces avertissements ont été longtemps ignorés ou moqués par certains milieux médicaux et médiatiques, influencés par les intérêts financiers des fabricants de THS.

Des connaissances bien enfouies mais véridiques

En 2005, le Centre International de Recherche sur le Cancer a classé les contraceptifs œstro-progestatifs et l’hormonothérapie ménopausique comme cancérogènes. Pourtant, cette information a été largement minimisée par les médias. Les publications de cette époque parlaient même souvent de protection. Un grand nombre de femmes ont été induites en erreur et ont payé un lourd tribut, souffrant de divers cancers, d’accidents vasculaires cérébraux, d’embolies pulmonaires, et d’atteintes utérines ou ovariennes.

De nombreux professionnels de santé, mal informés, se sont laissés convaincre par des discours pseudo-scientifiques davantage soutenus par des experts en marketing que par de véritables scientifiques. Les dangers étaient pourtant prévisibles pour qui prenait le temps d’examiner les arguments scientifiques sous-jacents. C’est ainsi que la ménopause, processus naturel, a été traitée comme une maladie nécessitant des interventions hormonales souvent dangereuses.

Des diagnostics erronés et un leurre persistant

Lorsque des femmes atteintes de cancer du sein consultaient, deux arguments étaient souvent avancés pour les rassurer à tort : le THS permettrait un diagnostic précoce de leur cancer, et il améliorerait le pronostic de ce dernier. Ces affirmations, malheureusement, ne reflètent pas la réalité scientifique. Le THS exacerbe les risques sans offrir de bénéfices clairs pouvant compenser ces dangers.

Il est également important de rappeler que, bien que la ménopause puisse provoquer des désagréments, ceux-ci ont été largement exagérés pour vendre des traitements hormonaux. Les problèmes tels que le vieillissement accéléré, les rides, la sécheresse cutanée et muqueuse, les bouffées de chaleur, et les maladies neuro-dégénératives ont été présentés comme insurmontables sans l’usage d’hormones alors qu’il existe d’autres solutions moins risquées.

Les alternatives naturelles : une solution sous-estimée

Au sein de cet environnement médical saturé par les promesses des traitements hormonaux, les alternatives plus naturelles et sans risque méritent d’être soulignées. Je fais notamment référence à l’homéopathie, à la phytothérapie, ainsi qu’à des changements dans les habitudes alimentaires. Ces méthodes ont démontré leur efficacité, souvent sans nécessiter d’études massives pour le prouver. Les effets positifs, même s’ils peuvent en partie s’expliquer par l’effet placebo, sont sans danger et permettent des économies significatives pour notre système de santé.

Des études épidémiologiques révélatrices

Les études épidémiologiques, lorsqu’elles sont menées de manière rigoureuse, montrent un lien clair entre le THS et le cancer du sein chez un nombre excessif de femmes traitées, comparées à celles qui ne l’ont pas été. Les résultats de la publication du Lancet sont éloquents à cet égard. Ces études mettent en avant l’importance d’une connaissance précise et approfondie des traitements, de leurs indications exactes et de leurs conséquences probables.

Il est crucial de veiller à ce que les traitements envisagés soient solidement appuyés par des arguments scientifiques irréfutables. En cancérologie, cela nécessite une approche cancéro-logique, c’est-à-dire basée sur la logique intrinsèque de la maladie. La glande mammaire étant hormono-dépendante, il est logique que des hormones exogènes à haute dose soient délétères pour les seins. Cette corrélation, mise en lumière dès 1932 par Antoine Lacassage, démontre à quel point certaines vérités scientifiques peuvent être étouffées ou négligées par les impératifs économiques et marketing.

Un avenir prometteur pour une médecine éclairée

Les médias ont souvent minimisé les dangers des hormones exogènes, entraînant de nombreuses femmes à suivre des traitements inutiles et dangereux. Il est essentiel de diffuser des informations éclairées pour aider les millions de femmes concernées par la ménopause en France à trouver des solutions plus sûres et naturelles. Il ne faut pas attendre des excuses des fabricants, des médias ou des prescripteurs, mais bien se tourner vers les alternatives non dangereuses pour un véritable bien-être.

Source: famillessanteprevention.org