Les meilleurs et les pires aliments fermentés pour la santé de l’intestin

Sadhguru, maître spirituel et fondateur de la Fondation Isha, est reconnu pour ses enseignements sur la santé, la spiritualité et le bien-être global. Dans une de ses vidéos, il partage son point de vue sur les effets des aliments fermentés sur la santé intestinale, en soulignant l’importance de bien les consommer pour favoriser une bonne digestion et un microbiome équilibré.

L’importance de la fermentation pour la flore intestinale

Sadhguru explique que la fermentation, lorsqu’elle est bien maîtrisée, peut grandement améliorer la santé intestinale. Il affirme qu’un peu de fermentation permet d’enrichir le microbiome intestinal, favorisant ainsi la multiplication des bactéries bénéfiques. Cependant, si elle est poussée trop loin, elle peut créer un biome qui ne soutient plus celui de votre corps. « Un peu de fermentation ajoute du carburant à la matière existante », dit Sadhguru, soulignant l’importance de garder ce processus sous contrôle. Une fermentation excessive, au contraire, pourrait créer un environnement intestinal moins favorable à la santé.

Effets des aliments fermentés sur la digestion et la perception

Sadhguru évoque également une étude récente citée par le Dr Emeran Mayer, qui montre que les personnes consommant une grande variété d’aliments fermentés ont une flore intestinale plus diversifiée et présentent moins de marqueurs inflammatoires que celles qui se concentrent uniquement sur un régime riche en fibres. Cette diversité d’aliments fermentés soutient donc mieux le microbiome.

Cependant, Sadhguru met en garde contre certains aliments fermentés d’origine animale. Dans certaines cultures, par exemple, la viande fermentée ou en décomposition était autrefois consommée par nécessité, notamment dans les régions isolées ou froides. Il précise que bien que cela ait été un choix de survie, ce type de fermentation est aujourd’hui l’une des pires options pour la santé digestive. Il fait un parallèle avec le fromage, également fermenté, qui peut alourdir le corps et ralentir la digestion. « Tout ce qui alourdit le corps et le rend moins réceptif à la digestion n’est pas bon pour la perception », explique-t-il.

Les fermentations animales : à éviter

Sadhguru est catégorique sur le fait que les aliments fermentés d’origine animale doivent être évités. Selon lui, ces aliments créent souvent des conditions qui perturbent la digestion et ne soutiennent pas le microbiome. Le yaourt, toutefois, est une exception, à condition qu’il soit consommé de manière contrôlée. « Si tu dois absolument en manger, un peu de yaourt, mais fermenté seulement une nuit », recommande-t-il. Il explique que la durée de fermentation doit être ajustée en fonction de la saison. En été, quelques heures suffisent, tandis qu’en hiver, la fermentation peut durer jusqu’à huit heures. Si le yaourt devient trop aigre, il perd ses bienfaits et peut perturber le biome intestinal.

Fermentation excessive : un danger pour la santé

Sadhguru insiste sur l’importance de ne pas laisser la fermentation se poursuivre trop longtemps. Par exemple, dans le sud de l’Inde, des aliments fermentés comme l’idli ou le dosa sont consommés régulièrement au petit-déjeuner. Cependant, il précise que la fermentation de ces aliments doit être parfaitement maîtrisée. Un idli bien fermenté est léger et moelleux, mais s’il est mal fermenté, il devient dur et perd ses bienfaits. Sadhguru souligne que les femmes au foyer dans ces régions savent instinctivement quand un aliment a dépassé son point de fermentation optimal. « Elles le touchent simplement du bout du doigt et savent que ça ne peut pas être consommé », dit-il.

Les aliments fermentés qui dépassent ce stade ne soutiennent plus la flore intestinale et doivent être évités. Il conseille de les offrir aux plantes, qui réagissent mieux aux aliments trop fermentés.

Le yaourt : un aliment vivant à manipuler avec soin

Sadhguru illustre l’importance de traiter les aliments fermentés avec délicatesse, citant l’exemple du yaourt. « Quand un yaourt vient juste de devenir ferme, tu ne peux pas y planter une cuillère brusquement », dit-il. Selon les pratiques traditionnelles, il faut le servir doucement en prélevant sur les côtés, car c’est un aliment vivant. Cette approche montre à quel point il est essentiel de manipuler les aliments fermentés avec soin pour préserver leurs bienfaits.

La manière de manger, aussi importante que ce que l’on mange

En plus de la qualité des aliments fermentés, Sadhguru met en avant l’importance de la manière dont ils sont consommés. Il critique les habitudes modernes, notamment aux États-Unis, où les gens mangent souvent debout ou en marchant. « Ils déchiquettent leur nourriture, comme des bêtes sauvages », regrette-t-il. Cette déconnexion entre les individus et leur alimentation nuit non seulement à la digestion, mais aussi à la perception globale du corps. Sadhguru recommande de traiter la nourriture avec amour et respect, comme on le ferait pour un enfant. Une telle attitude envers la nourriture peut avoir des effets bénéfiques sur la santé et la digestion.

Conclusion

Pour tirer le meilleur parti des aliments fermentés, il est essentiel de les consommer avec modération et de privilégier les fermentations végétales. Les fermentations animales, comme la viande ou certains types de fromage, doivent être évitées en raison de leurs effets lourds sur la digestion. Le yaourt, bien qu’issu d’une fermentation, doit être consommé en respectant les pratiques traditionnelles, avec une attention particulière à sa manipulation et à sa durée de fermentation. Finalement, comme le souligne Sadhguru, la manière dont on mange est tout aussi importante que les aliments eux-mêmes, et une consommation respectueuse des aliments peut contribuer à une meilleure santé intestinale.

Source : Sadhguru Français