La revue « Public Library of Science », a publié une nouvelle étude dans laquelle les chercheurs soulignent qu’il existe maintenant des preuves suffisantes selon lesquelles des repas ayant des fragments d’ADN génétiquement modifiés portent des gènes qui peuvent entrer dans le système humain, confirmant ce que beaucoup de gens ont soupçonné depuis des années.
« Public Library of Science » est une revue scientifique à libre accès, très respectée, qui couvre la science et la médecine. Quatre études indépendantes ont été effectuées sur plus de 1 000 échantillons humains, plus précisément, des échantillons sanguins.
Echangez vos gènes avec une pomme
Dans les échantillons étudiés, on a trouvé des concentrations d’ADN végétal supérieures à celles d’ADN humain. Les généticiens ont du mal à imaginer un être humain échangeant des gènes avec une pomme, une banane ou une carotte. Mais les conditions et les règles biologiques qui s’appliquent au transfert vertical des gènes (par la descendance), ne s’appliquent pas nécessairement au transfert horizontal des gènes (entre espèces).
On sait aussi qu’une petite mutation dans un être humain peut entrainer des phénomènes inattendus, à tel point que lorsqu’on déplace un minuscule gène d’un organisme dans un autre, il n’existe aucun moyen de prédire comment il va se comporter et ce qu’en sera le résultat.
Il est également assez clair que l’ADN de la nourriture OGM peut réellement aboutir dans les tissus animaux et les produits laitiers que les gens consomment.
Même les bactéries intestinales sont modifiées
Il y a aussi des études qui démontrent que quand les humains ou les animaux digèrent les aliments génétiquement modifiés, les gènes artificiellement créés transfèrent et modifient la nature des bactéries bénéfiques dans l’intestin.
Les chercheurs rapportent que les microbes trouvés dans l’intestin grêle de personnes ayant certains désordres intestinaux, sont capables d’abriter des séquences d’ADN provenant de plantes génétiquement modifiées. En outre, des études ont relié les aliments OGM pour animaux à des inflammations graves de leur estomac et à des utérus élargis chez les porcs.
Les super-mauvaises-herbes existent déjà
Il est également important de noter que le transfert de gènes entre des cultures génétiquement modifiées et des espèces classiques voisines a donné lieu à des nouvelles espèces très résistantes appelées « super-mauvaises-herbes ».
Aux États-Unis, on a pu constater que ce risque est réel lorsque des traces d’un type de maïs, qui avait été approuvé seulement pour l’alimentation animale, sont apparues dans du maïs environnant destiné à la consommation humaine. « Watrud et al » (2004) ont constaté que des transgènes résistant aux herbicides se sont propagés par le pollen sur un rayon de 21 km autour de la zone de contrôle et avaient pollinisé des agrostides stolonifères sauvages.
Les Chinois abandonnent les OGM
En 2009, le comité de biosécurité du ministère avait délivré des autorisations pour développer expérimentalement deux cultures : le riz et le maïs. Mais il était illégal de vendre du riz génétiquement modifié sur le marché libre en Chine. Cependant, en Juillet, du riz OGM a été trouvé en vente dans un grand supermarché à Wuhan, qui est juste en face de la rizière Yangtze de l’Université agricole de Huazhong, où le produit OGM était développé, ce qui a provoqué un tollé général.
Le ministère chinois de l’Agriculture a donc fait volte face en décidant le 17 Août dernier de ne pas continuer le programme de recherche sur le riz et le maïs OGM. Les autorisations de sécurité émises en 2009 étaient seulement des permis pour cultiver le riz à des fins de recherche, mais jamais pour sa vente sur le marché libre. Dr Zhang Oifa, professeur à l’Université agricole de Huazhong a déclaré au South China Morning Post : « Il n’est pas improbable que les semences aient contaminé les alentours. On ne sait pas pourquoi ces graines se sont répandues. Il est aussi possible que des entreprises de semences aient volé des graines pour les reproduire illégalement »
Dans tous les cas, la Chine ayant atteint l’autosuffisance avec sa production de riz, il n’y avait pas lieu de produire des variétés OGM.
par Michel Dogna
Source: www.alternativesante.fr