18 millions d’Américains souffrent de maladies associées à l’intolérance au gluten. Selon des récentes études effectuées aux États-Unis, le problème réside dans le soja et le maïs génétiquement modifiés consommés par les humains. Les médecins estiment que le monde est au seuil d’une nouvelle épidémie de grande envergure.
Le régime sans gluten gagne cependant en popularité. Il ne s’agit pas d’une mode mais d’une nécessité vitale pour la majorité des gens. En fait, l’organisme humain refuse de plus en plus souvent d’assimiler le gluten ou la protéïne contenue dans les cultures céréalières. L’intolérance au gluten, si celui-ci est contenu dans les produits consommés, est à l’origine des troubles digestifs et de tout un éventail de maladies, depuis l’autisme jusqu’au cancer.
Étant donné que la sensibilité au gluten a cru de façon spectaculaire ces 20 dernières années, il ne fait aucun doute qu’il existe un lien direct avec la consomamtion des OGM, estime Irina Ermakova, docteure en biologie et experte internationale en sécurité écologique et alimentaire :
« L’incidence du cancer est particulièrement élevée dans les régions où la population consomme beaucoup d’OGM. Les cas d’obésité et de diabète ont également été multipliés par plusieurs fois après l’apparition des OGM. On constate en outre un phénomène de stérilité et c’est le plus terrifiant parce qu’en plus des êtes humains et des mammifères, il s’étend à l’ensemble des organismes vivants. Cela peut finalement conduire à la destruction de notre biosphère et à la disparition des insectes, des bactéries et des plantes incapables de se reproduire. Les OGM, c’est une bombe à retardement. »
Le monde est cependant divisé sur la question du danger que présentent les OGM. Autant dire que ces derniers sont largement utilisés aux États-Unis où les fabricants ne sont même pas obligés d’indiquer que leurs produits contiennent les OGM. La Chine autorise la culture du coton et de la papaye génétiquement modifiés mais importe aussi du maïs et du riz avec des OGM. Si les pays européens comme l’Autriche, l’Allemagne, la France, la Grèce, le Pologne, la Bulgarie, le Luxembourg et la Hongrie ont entièrement renoncé aux OGM, l’Ukraine viendra bientôt compléter la liste des pays qui cultivent le soja génétiquement modifié.
Le problème réside dans le fait que qu’une étude globale de l’impact des OGM sur l’environnement et sur l’homme n’a jamais été réalisée. Les chercheurs qui travaillent pour les transnationales productrices d’OGM et les chercheurs indépendants opposés aux manipulations génétiques n’arrivent pas à s’entendre et se méfient des résultats de leurs expériences. Et comme la production des céréales génétiquement modifiées est plus intéressante sur le plan commercial, les producteurs d’OGM ont un lobby puissant qui les soutient.
L’Association nationale russe pour la sécurité génétique a décidé que le moment était venu de mettre un terme à ce débat : il s’agit d’interdire les OGM s’ils présentent réellement un danger, ou de rassurer les gens si ce danger est inexistant, a fait savoir à La Voix de la Russie la directrice de l’Association Elena Charoïkina :
« Il faut monter une expérience dont les modalités seraient définies par les advesaires et les partisans des OGM ainsi que par ceux qui ocupent une position neutre à l’égard de cette technologie. Nous avons réalisé tout au long de l’année en cours un grand travail de coordination avec des chercheurs russes et étrangers. Nous avons reçu l’été dernier des spécialistes américains, français et britanniques et formé un groupe de travail. Les protocoles sont fin prêts et je pense que cette expérience aura une portée internationale parce que jamais encore, en 20 ans d’utilisation commerciale des OGM dans le monde, on n’avait songé à unir les efforts des chercheurs travaillant dans des displines scientifiques différentes pour étudier dans le détail l’impact des OGM sur les organismes vivants. »
La Russie pourrait se joindre en 2017 à la liste des producteurs de soja génétiquement modifié. Cette possibilité a été évoquée lors de la conférence des « Agroholdings russes » à Moscou. Mais si les données de l’expérience s’avèrent négatives, la Russie renoncera définitivement aux OGM.