Il existe aujourd’hui plus de 80 000 produits chimiques en production, et seule une toute petite fraction a été testée pour vérifier de possibles effets neurotoxiques. À ce jour, on reconnait qu’environ 500 produits sont toxiques pour le système nerveux. Parmi ceux-ci, mentionnons certains métaux (plomb, mercure), des pesticides (organophosphorés, organochlorés), des solvants (trichloréthylène), et des molécules organiques complexes (BPC).
L’exposition à ces produits pendant la période de développement in utero ou pendant l’enfance, peut causer des problèmes neurodéveloppementaux. Ces effets peuvent se manifester par des déficits cognitifs causant des difficultés d’apprentissage, des troubles neuromoteurs, ou des troubles neurocomportementaux, comme le trouble de déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). [1] De plus, certaines avancées scientifiques récentes suggèrent que l’exposition à certains contaminants environnementaux puisse aussi augmenter le risque de troubles du spectre de l’autisme (TSA).
Les TSA sont un diagnostic qui désigne un ensemble de troubles du développement qui touchent un nombre grandissant d’enfants. L’accroissement de la prévalence d’enfants diagnostiqués avec un TSA est inquiétant. En Montérégie, là au Québec où les meilleures données existent, on comptait 12 cas par 10 000 enfants en 2000 et ce nombre était de 163 cas en 2013. S’il s’agissait d’un autre type de problème augmentant dans ces proportions, par exemple les malformations cardiaques, il ne fait pas de doute que tout le monde ruerait dans les brancards! Mais le TSA est une condition discrète… Pourtant, les familles touchées aimeraient bien comprendre ce qui explique que leur enfant soit différent.
Que sait-on des causes des TSA? Une partie de l’augmentation de la prévalence des TSA est attribuable à des facteurs identifiés, notamment, un meilleur diagnostic. Aujourd’hui, davantage d’enfants qui ont un TSA sont diagnostiqués, et leur diagnostic est posé à un plus jeune âge. Ensuite, il y a l’augmentation de l’âge maternel et paternel, qui est un facteur de risque documenté pour les TSA. Or, ces facteurs permettent seulement d’expliquer une fraction de l’augmentation observée de la prévalence des TSA. [2] Par ailleurs, on sait que certains gènes prédisposent aux TSA, mais les caractéristiques génétiques d’une population ne changent que très lentement. Ainsi, il n’est pas possible d’expliquer l’augmentation observée au cours des 20 dernières années par la génétique.
Par ailleurs, les enfants avec un TSA présentent des signes comportementaux très tôt dans la vie. [3] Ainsi, la majorité des scientifiques pensent que les causes des TSA doivent être cherchées parmi les évènements se déroulant pendant la période prénatale ou2 postnatale, soit peu de temps après la naissance. Une autre chose qui fait consensus est que l’étiologie des TSA est multifactorielle.
j’aimes bcp vos articles qui grace a cela je suis devenus un grd medecin de ma vie