La Commission Européenne a décidé de durcir le cahier des charges de la certification bio européenne afin de développer du bio de grande qualité.
Lundi 24 mars, la Commission européenne a proposé de renforcer le processus de certification de l’agriculture biologique au sein de l’Union Européenne face au développement de ce qu’elle qualifie de ”vrai-faux” bio. Selon les commissaires en charge, certaines souplesses du régime de certification menaceraient de priver de contenu le label bio européen. Bruxelles entend alors mettre fin aux nombreuses dérogations accordées et parvenir à du 100 % bio par le biais d’une série de mesures.
Pour l’exécutif européen, il est essentiel de développer un marché bio européen de qualité pour faire face à la concurrence des importations qui répondent à d’autres critères que ceux de la certification européenne. “L’avenir du secteur bio dans l’UE dépend de la qualité des produits vendus sous le logo bio européen” a déclaré Dacian Ciolos, commissaire européen à l‘Agriculture.
La Commission européenne souhaite également faciliter les démarches de certifications des petits producteurs souvent découragés par des procédures fastidieuses. Dans la même mouvance, l’Union Européenne parle d’autoriser la labellisation de groupements de petits agriculteurs jusqu’alors empêchée par l’individualité des demandes d’homologation.
Si les mesures requises sont mises en place, il s’agira également d’interdire les exploitations mixtes où les cultures bio avoisinent les cultures conventionnelles, et d’obliger les producteurs à faire un choix. Les viandes labellisées devront quant à elles être issues d’animaux nourris exclusivement au fourrage bio, supprimant ainsi les 5% de fourrage conventionnel actuellement autorisés. Par ailleurs, le taux de pesticides toléré dans les cultures certifiées bio devrait être revu à la baisse.