Il y a deux ans, le cabinet Xerfi identifiait un ralentissement du marché du bio, en parallèle à une envolée de la tendance locavore (les deux n’étant bien sûr absolument pas incompatibles).
Le «manger local» plaît de plus en plus, ça se confirme encore: Ipsos et le réseau Bienvenue à la ferme viennent de dévoiler une étude sur les Français et la consommation alimentaire locale. Comme «un Français sur deux estime ne plus savoir ce qu’il mange» –à la suite de scandales alimentaires divers et variés– les achats de produits locaux (avec une origine connue et proche, donc plus rassurants, en plus de la dimension environnementale) s’accélèrent.
Selon l’étude, «80% des consommateurs disent acheter désormais des produits locaux, et parmi eux, près de 4 personnes sur 10 déclarent le faire même souvent». Il s’agirait d’une tendance en progression, puisque«69% des acheteurs de produits locaux déclarent en acheter actuellement plus qu’avant».
40% des personnes interrogées pensent par contre qu’elles pourraient être plus incitées à consommer local s’il y avait plus de points de vente disponibles. Notons quand même que depuis deux ans, les initiatives, structures, start-ups et autres associations permettant d’acheter et de manger local se sont multipliées à toute allure.
Le supermarché reste le grand gagnant, puisque 88% des Français font toujours leurs courses alimentaires en grande surface, «même si beaucoup vont aussi dans les commerces de proximité (74%) ou encore au marché (62%) et auprès des producteurs locaux (43%)». Ceux qui achètent des produits locaux les trouvent presqu’autant au marché (pour 73%) que dans les grandes surfaces (68%) qui développent leurs offres. Les producteurs locaux et les commerces de proximité sont un peu moins sollicités…
D’une manière générale, on cherche davantage à savoir d’où vient le contenu de notre assiette: près de 8 Français sur 10 disent chercher plus qu’il y a 5 ans à connaître l’origine d’un produit alimentaire avant de l’acheter. D’ailleurs, concernant les étiquettes, «les consommateurs accordent désormais autant d’importance au label agriculture biologique (8%) qu’au “made in France” (7%)».