Environ cent fois moins toxique que la chimiothérapie, l’extrait de curcuma (la curcumine) s’est révélé plus efficace pour tuer les cellules souches du cancer colorectal chez les patients qu’une combinaison populaire de médicaments conventionnels.
Des chercheurs du Royaume-Uni viennent de faire une percée majeure dans la recherche sur le cancer en démontrant pour la première fois dans des lignées cellulaires colorectales provenant de patients qu’un extrait de curcuma (la curcumine) est non seulement un agent auxiliaire efficace pour améliorer la chimiothérapie conventionnelle, mais qu’elle peut être encore plus efficace à elle seule.
Publiée en août 2015 dans Cancer Letters et intitulé « La curcumine inhibe les phénotypes de cellules souches du cancer dans des modèles ex vivo de métastases hépatiques du cancer colorectal, et est cliniquement sûre et bien tolérée en association avec la chimiothérapie FOLFOX« , l’étude a évalué la curcumine – le polyphénol principal du curcuma – comme un complément possible pour améliorer le traitement conventionnel du cancer colorectal avec la chimiothérapie.
Cliquez pour voir l’étude complète gratuitement
Le rôle principal des cellules souches du cancer à contribuer à la malignité du cancer ainsi que la résistance au traitement conventionnel sont abordés dans l’étude. Alors que les méthodes traditionnelles de recherche sur le cancer mettent l’accent sur la capacité d’un traitement pour réduire le volume de la tumeur (ou le nombre de cellules dans une culture de cellules cancéreuses), la théorie des cellules souches du cancer reconnaît que les traitements ont des effets très différents sur les différents types de cellules qui composent la tumeur; à savoir, tandis que les cellules filles relativement bénignes d’une tumeur peuvent mourir lorsqu’elles sont exposées à la chimiothérapie, la population des cellules souches du cancer relativement résistantes à la chimiothérapie (cellules dites « mères ») peut en fait augmenter en nombre alors que le volume de la tumeur diminue, ce qui entraîne la création d’une tumeur résistante au traitement bien plus petite, mais beaucoup plus dangereuse
La méthodologie de l’étude et les résultats ont été résumés dans l’extrait ci-dessous:
Ici, nous avons utilisé des métastases hépatiques colorectales provenant de patients (CRLM) pour évaluer si la curcumine peut fournir un avantage supplémentaire à la 5-fluorouracile (5-FU) et à l’oxaliplatine (FOLFOX) dans des modèles de cellules souches du cancer (CSC). La combinaison de la curcumine avec la chimiothérapie FOLFOX a ensuite été évaluée cliniquement dans une étude de titration de phase I. La curcumine seule et en combinaison a réduit significativement le nombre de sphéroïdes dans les modèles CRLM SCC, et a diminué le nombre de cellules à haute activité aldéhyde déshydrogénase (ALDHhigh / CD133-). L’addition de curcumine à l’oxaliplatine / 5-FU a améliorée les effets anti-prolifératifs et pro-apoptotiques dans une proportion d’explants dérivés de patients, tout en réduisant l’expression des marqueurs associés aux cellules souches ALDH et CD133. L’étude de phase I en escalade de doses a révélé que la curcumine est un complément sûr et bien toléré à la chimiothérapie FOLFOX chez les patients avec des CRLM (n=12) à des doses allant jusqu’à 2 grammes par jour « .
Comme vous pouvez le voir ci-dessus, les chercheurs ont découvert que la curcumine est à la fois un complément sûr et efficace dans le traitement du cancer colorectal. Ils ont noté l’importance de ces résultats en soulignant que c’était « la première fois que la curcumine pourrait améliorer la chimiothérapie à base d’oxaliplatine/5-FU dans des modèles provenant directement de patients pour lesquels les traitements sont finalement destinés. » Plus précisément, la curcumine est capable d’inhiber ce qui est connu comme une « formation de sphéroïdes », une configuration en 3 dimensions de cellules qui indique que les cellules souches du cancer ont entraîné une progression du cancer. La curcumine s’est également révélée capable de réguler vers le bas des marqueurs associés aux cellules souches du cancer (par exemple, CD44 et CD166 et l’activité de ALDH), et divers autres signaux chimiques associés à la carcinogenèse (par exemple, le facteur de croissance épidermique, le facteur de croissance de type insuline et le Notch). Toutes ces activités, prises ensemble, montrent que la curcumine est capable de cibler les cellules souches au coeur de la malignité du cancer. Vous pouvez en apprendre plus à ce sujet dans un article précédent que nous avons écrit, documentant la capacité de la curcumine à tuer les cellules souches du cancer: « L’extrait de curcuma s’attaque à la cause de la malignité du cancer« . Nous avons présenté la capacité de l’extrait de curcuma de cibler sélectivement les cellules cancéreuses tout en laissant intactes celles qui sont saines dans un article précédent intitulé, « Les propriétés qu’a le curcuma de tuer intelligemment le cancer dépassent de loin la chimio et les radiations« .
Mais ce qui est encore plus remarquable au sujet de la nouvelle étude est que les chercheurs ont constaté que la curcumine a surpassé le traitement de chimiothérapie combiné (5-FU / oxaliplatine) en diminuant la formation de sphéroïdes liés aux cellules souches du cancer: « En outre, la curcumine seule a entraîné une diminution du nombre de sphéroïdes dans une plus grande mesure que les traitements 5-FU / oxaliplatine« .
Cette constatation extrêmement provocatrice n’a été mentionnée que brièvement dans le document. Quand vous regardez les risques toxicologiques liés aux agents de chimiothérapie comme le 5-FU, qui ont une DL50 orale chez le rat de seulement 230 milligrammes / kilogramme, et le comparez à la curcumine, avec une DL50 chez le rat de 12,2 grammes / kilogramme, vous pouvez commencer à apprécier les implications révolutionnaires de cette recherche. [Note: Une DL50 est la dose requise pour tuer 50% d’une population de test sur animaux, soit la dose létale 50%]. Techniquement, donc, le 5-FU est 53 fois plus toxique que la curcumine, qui encore selon cette étude, est moins capable en association avec l’oxaliplatine de tuer les sphéroïdes cancéreuses que la curcumine. L’oxaliplatine elle-même a une DL50 orale chez le rat d’environ 100 mg par kilogramme, ce qui la rend 122 fois plus toxique que la curcumine. Pour plus d’informations sur la toxicité relative et l’inefficacité de la chimiothérapie par rapport aux substances naturelles, vous pouvez également lire: Recherche: une enzyme de l’ananas tue le cancer sans vous tuer.
De toute évidence, des résultats comme ceux-ci révèlent le paradigme de la chimiothérapie conventionnelle pour ce qu’elle est: un cauchemar toxicologique offrant seulement une efficacité douteuse par rapport aux composés dérivés des aliments. Les auteurs de l’étude reconnaissent que, « La curcumine peut fournir un avantage supplémentaire à un sous-ensemble de patients lorsqu’elle est administrée avec le FOLFOX, et est un complément de chimiothérapie bien toléré. »
Nous sommes d’accord que cela est vrai, d’autant plus que la curcumine s’est révélée capable de réduire les effets secondaires causés par le traitement conventionnel. Mais est-ce que c’est tout? La curcumine ne devrait-elle pas être considérée comme un traitement de première ligne elle-même? Bien que les chercheurs mentionnent dans leurs remarques de conclusion que, « Une meilleure efficacité ciblante proapoptotique et concernant les cellules souches du cancer a été observée pour la curcumine comparé à l’oxaliplatine et au 5-FU dans un petit sous-ensemble de patients, ce qui justifie des études ultérieures visant à déterminer les facteurs qui influencent la réponse à la curcumine », cela ne semble pas assez fort. Nous pensons que compte tenu du lourd fardeau non seulement du cancer, mais de la morbidité et la mortalité liée au traitement du cancer, il est éthiquement impératif que la curcumine soit étudiée en tant qu’intervention active dans des futurs essais cliniques comparée à un traitement conventionnel. Nous ne pouvons plus prétendre que la raison pour laquelle la curcumine n’est pas étudiée à égalité avec les médicaments chimiques brevetés est en raison d’un manque de recherche convaincante. Cette étude prouve qu’elle existe. La clé est d’atteindre la somme (environ 800 millions de dollars nécessaires pour financer les essais cliniques requis) qui sépare les substances naturelles non brevetées des médicaments homologués par la FDA. En attendant, une population croissante prend leur santé en main, et trouve des façons de prévenir et même de traiter le cancer grâce à des interventions alimentaires et des approches naturelles.
Pour ceux qui doutent que la curcumine possède d’importantes propriétés anti-cancer, veuillez consulter notre base de données sur la curcumine qui contient plus de 1500 études montrant sa valeur dans plus d’une centaine de différents types de cancer ici: Recherche sur la curcumine. Vous pouvez également consulter notre article et recherche sur le curcuma, qui inclut encore plus de recherches sur la valeur de cette épice antique curative: Guide de santé sur le curcuma. Enfin, utilisez notre guide de santé sur la recherche sur le cancer pour un ensemble encore plus complet de données sur les interventions naturelles pour une variété de cancers.
Source : Green Med Info
L’ail, le jus de citron, le gingembre et le miel se combinent dans une recette…
Les avocats sont célèbres pour leur goût exquis et leurs bienfaits pour la santé, mais…
Une source exceptionnelle de nutriments Le concombre est un véritable concentré de bienfaits nutritionnels. Un…
Rien de tel qu’un soin fait maison pour sublimer votre peau avec des ingrédients naturels.…
La neurogenèse : un sujet de débat scientifique Pendant longtemps, les neuroscientifiques ont cru que…
Le thon en boîte, aliment pratique et peu coûteux apprécié dans le monde entier, est…