Avec la pandémie, le rôle de la vitamine D dans la réduction des complications sévères du Covid a été largement mis en lumière. En effet, plusieurs études ont montré que des niveaux insuffisants de vitamine D augmentent le risque de développer des formes graves de la maladie. Par exemple, une étude récente a révélé que les patients hospitalisés pour le Covid, présentant une carence en vitamine D, avaient quatre fois plus de risque de décéder.
Protection anticancer et anti-récidive de la vitamine D
Les bienfaits de la vitamine D s’étendent bien au-delà du Covid. Son efficacité dans la prévention et la lutte contre le cancer est également largement documentée. Des recherches ont démontré que la vitamine D exerce des actions anticancéreuses directes, telles que l’inhibition de la croissance cellulaire, ainsi que des effets indirects, comme la modulation du système immunitaire, la réduction de l’inflammation et l’inhibition de la formation de nouveaux vaisseaux sanguins (anti-angiogénique). Ces mécanismes combinés freinent la progression du cancer et réduisent le risque d’apparition de formes avancées et métastatiques.
Ces effets se traduisent par des bénéfices cliniques tangibles. Par exemple, une étude a montré que les femmes atteintes d’un cancer du sein et ayant un taux insuffisant de vitamine D (<50 nmol/L) avaient presque deux fois plus de risque de récidive après traitement, ainsi que de décès lié à la maladie, par rapport à celles ayant des niveaux adéquats de vitamine D.
Réduction des cancers graves et des métastases
Une étude clinique récente apporte un éclairage supplémentaire sur la relation entre la vitamine D et le risque de cancers graves. Menée en double aveugle, cette étude a suivi 12 938 hommes et femmes âgés de 50 ans et plus pendant cinq ans. Les participants ont été répartis en deux groupes : un groupe placebo et un groupe prenant quotidiennement 2000 UI de vitamine D3.
Les résultats ont montré qu’il n’y avait pas de différence significative dans l’incidence globale des cancers entre les deux groupes. Cependant, l’étude a révélé une diminution significative (17 %) du nombre de cancers avancés et métastatiques chez les participants ayant pris de la vitamine D. Cette réduction est encore plus marquée chez les personnes minces (IMC <25), atteignant 38 %, tandis que l’effet devient non significatif (11 %) chez les personnes en surpoids (IMC 25-29) et disparaît complètement chez les personnes obèses (IMC ≥ 30).
L’obésité diminue l’effet protecteur de la vitamine D
Les chercheurs pensent que l’obésité réduit l’efficacité de la vitamine D en raison de sa nature liposoluble. La graisse corporelle agirait comme un réservoir qui séquestre la vitamine, diminuant ainsi sa concentration dans le sang. Par ailleurs, le système immunitaire des personnes obèses est souvent perturbé, ce qui limite les effets immunomodulateurs de la vitamine D. Ces deux facteurs combinés réduisent considérablement l’efficacité de la vitamine D dans la prévention des cancers avancés chez les personnes en surpoids et obèses.
Maintenir un bon taux de vitamine D
Quoi qu’il en soit, ces résultats soulignent l’importance de maintenir des niveaux adéquats de vitamine D, en particulier pour les personnes ayant un poids normal. La prise de suppléments de vitamine D3 (1000 UI ou plus par jour), surtout en hiver, est une méthode simple et abordable pour compenser la baisse des niveaux sanguins due à la diminution de l’ensoleillement. En plus de prévenir les complications sévères liées au Covid, cette pratique peut aussi réduire le risque de cancers graves et métastatiques.
Sources:
pubmed.ncbi.nlm.nih.gov
pubmed.ncbi.nlm.nih.gov
pubmed.ncbi.nlm.nih.gov
pubmed.ncbi.nlm.nih.gov
jamanetwork.com
www.pressesante.com