« Moins peut-il être plus ? »
Ce slogan percutant peut heurter dans nos sociétés dites modernes où la nourriture n’a jamais été aussi abondante et facile d’accès et, dans le même temps, le nombre de personnes frappées par les maladies de civilisation que sont le diabète, l’obésité, l’hypertension, l’asthme, ou encore la dépression, pour ne nommer que celles là, semble augmenter de façon inéluctable…
Il n’y a pourtant rien d’inéluctable. Nous devons « simplement » changer notre rapport à la nourriture et, incidemment, à la santé. Et pourquoi pas pour cela se réapproprier une pratique millénaire telle que le jeûne ou l’abstinence de nourriture ?
Populaire en Russie et en Allemagne où il peut se pratiquer dans des cliniques spécialisées (très coûteuses), mais peu connu en France, le jeûne semble susciter aujourd’hui un regain d’intérêt.
La science le prouve : l’organisme n’est pas fait pour assimiler autant de nourriture que ce que nous lui imposons aujourd’hui avec trois voire quatre repas quotidiens. L’organisme est au contraire génétiquement adapté à supporter l’alternance de périodes de disettes et de périodes d’abondance. Il faut bien dire que les frigos et garde manger pleins à craquer de nourriture – par ailleurs souvent dénaturée et toxique – sont récents dans nos sociétés.
Si le jeûne fait l’actualité, c’est notamment grâce à Thierry de Lestrade, que j’ai eu le plaisir d’interviewer pour Naturo-Passion. En voici la synthèse…
Florian Kaplar : Bonjour Thierry de Lestrade, Vous êtes coréalisateur du documentaire « Le jeûne une nouvelle thérapie » avec Sylvie Gilman et auteur du livre éponyme, qu’est ce qui vous a amené à vous intéresser au jeûne ?
Thierry de Lestrade : Sylvie et moi ne connaissions rien au sujet. Lorsque nous avons tourné nos films sur la santé « La guerre contre le cancer » et « Les perturbateurs endocriniens », nous avons rencontré le Pr Yvan le Maho (de l’Académie des Sciences) qui étudiait les manchots et leur capacité à jeûner. Nous avons abordé ce documentaire en étant dans une démarche d’interrogation, mais nous nous avons tenu à rester dans le champ scientifique pour pouvoir amener dans le débat des éléments vérifiés et sûrs.
F. K. : Dans votre livre, vous décrivez aux deux premiers chapitres la mise à sac de la médecine populaire. C’est un volet important de l’histoire de la médecine assez méconnu qui explique pourtant comment la médecine allopathique est devenue aujourd’hui la seule médecine officielle vraiment reconnue par les autorités. … Lire la suite sur Naturo Passion