Le cancer du côlon est souvent surnommé le « tueur silencieux » car il peut évoluer sans présenter de symptômes clairs. Aujourd’hui, nous allons explorer en détail les signes précoces qui pourraient indiquer un problème potentiel. Chaque année, plus de 100 000 nouveaux cas de cancer du côlon sont signalés aux États-Unis, faisant de lui le troisième cancer le plus courant chez les hommes et les femmes. Voici une liste des symptômes à surveiller.

Changements dans les habitudes intestinales

Un colon en bonne santé produit des selles régulières, molles, brunes et faciles à évacuer, normalement chaque jour ou tous les deux jours. Si vous remarquez des changements dans la fréquence des selles, leur texture, ou si elles deviennent dures et difficiles à évacuer, cela peut être préoccupant.

Diarrhée ou selles molles

La diarrhée, définie techniquement comme l’évacuation de trois selles non formées ou plus sur 24 heures, peut être associée au cancer du côlon. Ce symptôme peut également être causé par d’autres affections comme le syndrome du côlon irritable, l’intolérance au lactose ou des infections bactériennes ou parasitaires selon l’Institut National du Cancer.

Constipation

La constipation persistante peut être un signe précoce de cancer du côlon. Selon une étude, plus de 80 % des patients diagnostiqués avaient souffert de constipation avant leur diagnostic. Ce symptôme peut également être provoqué par des médicaments ou un manque d’activité physique. Si la constipation dure plus de trois jours, il est conseillé de consulter un médecin, surtout si d’autres symptômes comme des selles sanglantes ou des douleurs abdominales sont présents.

Sang dans les selles

Le sang dans les selles peut être un signe de cancer du côlon. Celui-ci est souvent causé par une inflammation ou une blessure dans le gros intestin, mais peut également provenir de saignements d’autres parties du tube digestif. D’autres causes peuvent inclure la colite ulcéreuse, la diverticulite, les hémorroïdes, ou certains médicaments.

Saignement du rectum

Le saignement rectal peut indiquer un cancer du côlon, mais il est aussi causé par des affections comme les hémorroïdes ou les fissures anales. Il peut également être dû à des polypes ou à d’autres croissances à la surface du côlon.

Ballonnements inexpliqués ou douleurs abdominales

Les ballonnements, caractérisés par une sensation de plénitude ou de gonflement dans l’abdomen, peuvent être un signe subtil de cancer du côlon. Ces symptômes peuvent aussi résulter d’une mauvaise alimentation, de l’obésité, du tabagisme ou de la consommation d’alcool, ou être causés par des gaz ou certains aliments ou médicaments. Si vous êtes souvent ballonné après les repas, essayez de manger plus fréquemment de petites portions plutôt que trois gros repas.

Sentiment de fatigue constante

Se sentir constamment fatigué, même après une bonne nuit de sommeil, peut être un signe que quelque chose ne va pas dans votre corps. La fatigue persistante, surtout si elle est accompagnée de ballonnements ou de douleurs abdominales, peut être un symptôme précoce de cancer du côlon.

Perte de poids soudaine

Une perte de poids soudaine est un autre signe potentiel de cancer du côlon. Si vous perdez plus de 4 ou 6 kilos en quelques mois sans raison apparente, il est crucial de consulter un médecin pour un examen approfondi.

Se sentir constamment rassasié

Le sentiment persistant de satiété, même sans manger, peut indiquer des problèmes digestifs. Cela pourrait être un symptôme du cancer du côlon, accompagné de ballonnements, de constipation, ou de diarrhée.

Il est important de noter que chaque symptôme évoqué peut aussi être dû à d’autres affections moins graves. Cependant, il est toujours conseillé de consulter un professionnel de la santé si vous remarquez l’un de ces symptômes.

Adopter un mode de vie sain, avec une alimentation équilibrée et de l’exercice régulier, peut aider à réduire le risque de développer un cancer du côlon. Cependant, le dépistage précoce reste primordial pour améliorer les chances de survie. N’hésitez pas à discuter avec votre médecin de la possibilité de réaliser des coloscopies si vous présentez des facteurs de risque.

Source : Santé & Nature