Le neuromarketing est une technique nouvelle et puissante de persuasion, à travers l’identification des mécanismes cérébraux qui interviennent lors d’un achat ou face à une publicité.
Michel Desmurget, docteur en neurosciences, nous dit dans son ouvrage « TV Lobotomie » :
« Depuis quelques années, le neuro-marketing s’érige en nouveau graal manipulatoire. Son credo : aller chercher les failles les plus intimes de notre cerveau pour asservir, à notre insu, nos comportements, nos désirs, nos peurs, nos pulsions, nos représentations, nos décisions. »
Pour vous frapper au porte-monnaie, les grandes marques ont une arme infaillible : manipuler votre cerveau en le bombardant d’émotions positives — effluves agréables diffusés dans les restaurants, rires provoqués par les messages publicitaires, cadeaux offerts dans les menus « enfant »… Ainsi stimulé — et leurré —, le cerveau du consommateur produit de l’endorphine, l’hormone du plaisir. Et associe, dès lors, le passage en caisse à un acte procurant une sensation de bien-être. Une aubaine pour qui a quelque chose à vous vendre.
Pratique tenue secrète, le neuromarketing s’appuie sur des technologies réservées d’ordinaire à la médecine et à la recherche scientifique. Dont l’imagerie par résonance magnétique, utilisée par de grands groupes (dont McDonald’s) pour tester l’effet des stimulis agréables sur le cortex de clients panélisés. En France, pourtant, l’usage de l’IRM à des fins commerciales est strictement interdit par la loi.