Philippe Guillemant, physicien ingénieur du CNRS et docteur en physique, est un spécialiste de la théorie du chaos et de l’intelligence artificielle. Ses travaux qui lui ont valu plusieurs distinctions, dont la médaille de cristal du CNRS, se penchent désormais sur la physique de la conscience. Dans une interview réalisée par le journaliste Henri-Michel Thalamy, Guillemant explore les idées de son dernier ouvrage « La physique du futur lumineux – Dialogues entre artisans d’une science plus humaine » publié aux éditions Trédaniel.
La différence entre science et scientisme
Guillemant commence par une clarification essentielle : la distinction entre la science et le scientisme. Selon lui, la science n’est pas la seule méthode d’accès à la réalité. Le scientisme, en revanche, est un dogme qui affirme que la science est l’unique chemin vers la compréhension du monde, en négligeant la subjectivité et les expériences directes. Cette vision, emprisonnant la science dans des filtres et modèles matériels, freine les véritables progrès scientifiques et mène la société vers une impasse matérialiste.
Effondrement nécessaire pour une science plus humaine
L’effondrement des paradigmes actuels, accentué par la crise sanitaire, est vu par Guillemant comme une opportunité. Il estime que la société, marquée par une organisation pyramidale basée sur le darwinisme et la compétition, doit connaître une rupture pour se réorienter vers une science plus humaine. Pour lui, sans cette remise en question, nous sommes condamnés à poursuivre une trajectoire de déshumanisation et potentiellement de transhumanisme nuisible.
La conscience n’est pas issue du cerveau
Philippe Guillemant démontre que la conscience doit être perçue comme une structure vibratoire intuitive et non comme un produit du cerveau. Basé sur ses travaux et expériences, il affirme que le cerveau ne crée pas l’information, mais la reconnaît et l’analyse. La conscience, enracinée dans les vibrations du vide, est responsable de notre perception du réel. Cette compréhension bouleverse notre vision du monde, plaçant la conscience avant la matière.
Futur déjà créé et son influence sur le présent
Le physicien avance que le futur est déjà réalisé mais pas figé, pouvant constamment se réajuster sous l’influence des vibrations de la conscience. Tel un GPS qui modifie son parcours en fonction des vibrations, notre futur est malléable et se modifie lorsque des événements clés surviennent. Ainsi, les individus disposent d’une myriade de futurs potentiels, influencés par l’authenticité de leur être et leur connexion à leur « soi profond ».
Activer un futur particulier
Philippe Guillemant explique que nous pouvons choisir notre futur en nous connectant à notre « soi », une partie plus grande que notre personnalité construite pour s’adapter à la société. Ce « soi profond », aussi appelé âme, connaît les futurs possibles et les meilleurs pour nous. Pour cultiver cette connexion, il est essentiel de se déconditionner du mental, de l’ego et des croyances limitantes.
Intelligence émotionnelle vs intelligence analytique
L’auteur promeut la revalorisation de l’intelligence émotionnelle, distincte de l’intelligence analytique. La première, liée à la conscience vibratoire, persiste après la mort et se manifeste par des intuitions et des guidances émotionnelles. Contrairement à l’intelligence analytique, qui structure notre adaptation et nos communications sociales, l’intelligence émotionnelle offre des perceptions subtiles et intuitives qui enrichissent notre expérience de vie.
Manifester l’intelligence émotionnelle
Pour favoriser l’intelligence émotionnelle, il est impératif de la cultiver à travers la confiance, le lâcher-prise et le détachement des émotions négatives. Les intuitions, majoritairement fiables à leur origine, deviennent seulement erronées lors de leur décodage par le mental. Les émotions positives et négatives, lorsqu’elles sont combinées, engendrent des émotions créatives et riches en potentiel.
Harmoniser cœur et mental
Philippe Guillemant appelle à un équilibre harmonieux entre cœur et mental, où chaque intelligence joue son rôle complémentaire. Un tel ajustement, bien que difficile à atteindre, permet de réaliser son potentiel et de naviguer la vie avec sagesse et subtilité. Pour cela, il est essentiel d’éduquer notre centre émotionnel et de développer notre finesse d’esprit, souvent déformée par une éducation trop centrée sur l’analytique.
Vertus des émotions négatives
Les émotions négatives, notamment la peur et la tristesse, ont également leurs vertus, surtout lorsqu’elles sont mêlées à des émotions positives comme le courage ou la compassion. Elles enrichissent notre expérience humaine et nous permettent de faire des choix plus nuancés et éclairés, contribuant ainsi à un meilleur cheminement intérieur et à une réalisation personnelle authentique.
Développer des facultés grâce à la physique de la conscience
Philippe Guillemant évoque les capacités extraordinaires que nous pourrions redécouvrir grâce à une meilleure compréhension de la conscience. Cela inclut l’attraction de synchronicités, le développement de l’intuition, la vision à distance et la navigation en conscience. Ces facultés, encore peu explorées scientifiquement, pourraient bientôt être mieux comprises grâce aux avancées technologiques et aux modèles explicatifs émergents.
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Retrouvez l’interview complète réalisée par Henri-Michel Thalamy sur Epoch Times France pour en savoir plus sur les perspectives fascinantes de la physique de la conscience.