Nous savons enfin comment détoxifier le corps des microplastiques

Les microplastiques sont omniprésents dans notre environnement : dans les aliments que nous consommons, les emballages que nous utilisons et même parfois dans l’air que nous respirons. Ces minuscules particules plastiques posent un sérieux problème, car notre organisme n’est pas conçu pour les traiter. Mais comment s’en débarrasser et détoxifier son corps ? Cet article explore les méthodes pour réduire l’exposition, minimiser les dommages causés et éliminer les microplastiques.

Pourquoi les microplastiques sont-ils nocifs ?

Les microplastiques perturbent le corps humain de plusieurs manières. Tout d’abord, ils bloquent le fonctionnement des cellules. Ces particules, suffisamment petites pour pénétrer les cellules, empêchent l’entrée des nutriments et l’élimination des déchets, ce qui endommage les capacités de réparation des cellules. Cela peut entraîner des dysfonctionnements des tissus et parfois leur destruction.

Ils provoquent également une inflammation chronique. En percevant les microplastiques comme des intrus, le système immunitaire déclenche une réponse continue. Cette inflammation à bas bruit peut, sur le long terme, favoriser des maladies comme les troubles cardiaques, l’arthrite ou certains cancers.

Enfin, les microplastiques perturbent le système hormonal. En transportant des substances comme le bisphénol, qui imitent ou bloquent l’action des hormones, ils peuvent dérégler des fonctions essentielles, notamment celles du système reproductif et de la thyroïde. Cela peut engendrer des problèmes tels qu’une baisse de la fertilité, une prise de poids ou des troubles du développement.

Réduire l’exposition aux microplastiques

Limiter l’exposition est une étape cruciale pour prévenir leurs effets néfastes. Les principales sources de microplastiques incluent les textiles synthétiques, les emballages plastiques, les produits à usage unique, les cosmétiques et les déchets industriels. Voici des solutions concrètes pour réduire votre contact avec ces particules :

  • Privilégier les fibres naturelles : Remplacez les vêtements en matières synthétiques par des alternatives en coton, laine ou bambou pour éviter l’absorption de particules via la peau.
  • Filtrer l’eau potable : Utilisez un filtre à charbon actif pour réduire la présence de microplastiques, courants dans l’eau du robinet et en bouteille.
  • Éviter le plastique chauffé : Préférez les contenants en verre ou en céramique, surtout pour chauffer vos aliments.
  • Limiter les aliments transformés : Ceux-ci sont souvent exposés aux plastiques pendant leur fabrication.
  • Réduire la poussière domestique : Passez régulièrement l’aspirateur, dépoussiérez et aérez votre maison pour diminuer les microplastiques présents dans l’air.

Réduire les dommages des microplastiques

Même en réduisant votre exposition, il est difficile d’éviter totalement les microplastiques. Il devient donc essentiel de limiter les dommages qu’ils causent. Cela passe principalement par la réduction de l’inflammation chronique et du stress oxydatif.

Le stress oxydatif résulte d’un déséquilibre entre les radicaux libres et les antioxydants dans le corps. Pour y remédier, il est important de :

  • Renforcer les défenses antioxydantes : Consommez des aliments riches en vitamines C et E, en sélénium et en zinc. Les légumes frais sont particulièrement bénéfiques.
  • Améliorer la santé intestinale : Intégrez davantage de fibres et de phytonutriments dans votre alimentation pour réduire l’inflammation.
  • Éviter les aliments pro-inflammatoires : Limitez les sucres raffinés, les aliments transformés et les graisses malsaines.

Éliminer les microplastiques

Le corps humain ne dispose pas de mécanismes spécifiques pour décomposer les microplastiques, mais il utilise ses organes d’élimination habituels : le foie, les reins, les intestins et la peau.

Soutenir le foie

Le foie joue un rôle central dans la détoxification. Ce processus se déroule en trois phases :

  • Phase 1 : Modification des toxines pour les rendre solubles dans l’eau grâce à des enzymes comme le cytochrome P450. Cette étape dépend des vitamines B, notamment la B6.
  • Phase 2 : Liaison des toxines modifiées à des molécules comme le glutathion pour faciliter leur élimination. Les acides aminés tels que la glycine, la cystéine et la glutamine sont essentiels à cette étape.
  • Phase 3 : Transport des toxines vers l’extérieur via les selles ou l’urine. Un apport suffisant en fibres aide à prévenir la constipation, un facteur clé pour une élimination efficace.

Utiliser la transpiration

Certaines études montrent que les microplastiques peuvent être expulsés par la transpiration. Pour optimiser cette voie, privilégiez les pratiques suivantes :

  • Sauna : Stimule le système parasympathique, favorisant ainsi la détoxification.
  • Exercice physique : Bien qu’il active le système sympathique, il reste bénéfique pour maintenir un métabolisme actif et éliminer les toxines.
  • Brossage à sec : Cette technique améliore la circulation lymphatique et facilite l’élimination des déchets.

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Un soutien global pour minimiser les risques

La clé pour limiter l’impact des microplastiques réside dans un soutien global des organes d’élimination. En renforçant le foie, les reins, les intestins et la peau, et en adoptant un mode de vie sain avec une alimentation équilibrée, une hydratation adéquate et des pratiques favorisant la transpiration, vous pouvez réduire les risques associés à ces particules omniprésentes. Bien que leur élimination complète soit impossible, ces stratégies permettent de limiter les effets négatifs sur votre santé.

Source : Felix Harder