Un lecteur qui réfléchit sérieusement à se lancer dans l’aventure paléo m’a demandé :
« Je veux perdre du poids en faisant paléo, dois-je vraiment arrêter le coca zéro ? »
D’abord, il faut dire qu’il est super de voir des gens motivés pour prendre en main leur santé et changer de vie. Loin de moi l’idée de vouloir blâmer la personne qui m’a envoyé ça.
Toutefois, cette question m’a surpris.
Comme si la personne attendait ma bénédiction pour faire quelque chose qu’elle savait qui n’était pas paléo, ou se demandait si le « zéro » voulait dire que ce coca-là était moins nocif que les autres.
Ma première réponse a donc été :
- Zéro ou pas, le coca reste un produit transformé, qui n’est par définition, pas paléo. Je ne suis pas convaincu de l’intérêt à rentrer dans les détails des différents type de coca….
- On peut vivre paléo en buvant du coca zéro, c’est sûr. Comme on peut faire de la course à pied et fumer comme un pompier. C’est possible, mais les résultats ne seront pas les mêmes.
Cependant en y réfléchissant, ce lecteur pose aussi la question plus vaste de la manière de se lancer :
- Est-il possible de se lancer petit à petit, et donc garder des aliments non paléo (transition progressive) ?
- Au contraire, faut-il être 100 % paléo dès le premier jour, et réaliser une transition franche ?
Deux stratégies de transitions à la loupe
Quelle que soit la transition choisie, la première étape reste la même : avant tout essai avec le style de vie paléo, un bilan est nécessaire.
Cette première étape est celle qu’a réalisé notre lecteur : il s’agit d’identifier les habitudes(aliments) qui viendraient mettre en péril la pratique paléo, afin de les encadrer.
De là, deux stratégies sont envisageables pour gérer ces habitudes dans le cadre d’un essai :
1. Transition douce : Réduire petit à petit les mauvaises habitudes
Dans notre exemple, cela signifie :
Se lancer en mode paléo en gardant le coca, et le diminuer de manière progressive jusqu’à le supprimer définitivement.
Cette approche a le mérite de ne pas être trop brusque, en faisant les choses étapes par étapes.
Je préfère 100 fois voir quelqu’un qui fait des efforts petit à petit et réussi sa transition paléo sur le long terme, à une personne qui se fait violence et retourne à ses mauvaises habitudes au bout de deux semaines (la motivation pour un nouvel essai en moins).
Toutefois le risque des exceptions en chaîne est bien réel.
En débutant le paléo mais en gardant le coca, inconsciemment une graine est plantée dans votre esprit : « c’est ok de ne pas être vraiment paléo ».
De là, une exception en amène vite une autre, qui appelle la troisième, et c’est fini : vous n’êtes plus paléo…
Garder le contrôle n’est pas évident du tout, et demande une grande force de l’esprit.
L’autre approche est plus directe.
2. Transition franche : Aller 100% paléo dès le début (mais ne pas culpabiliser si des écarts arrivent)
Cette approche correspond à celle proposée dans mon livre Les 30 Premiers Jours Paléo.
C’est une approche de transition franche :
Tant qu’à faire des efforts et se lancer dans le paléo, autant bien le faire
Les écarts arriveront, certes, mais les résultats aussi : ils motiveront la personne à continuer.
En pratique, et toujours dans l’exemple de notre lecteur : cela veut dire se lancer un défi de ne plus boire de coca, s’y tenir, et laisser de temps en temps une exception (écart) arriver (avec des amis en terrasse, un beau jour de printemps, par exemple).
Je ne suis pas pour programmer des jours de triche (« cheat days ») où l’on se gave de tous les aliments non paléo que l’on veut ; au contraire, je préfère profiter des exceptions quand elles arrivent.
Juste après un écart, il faut simplement revenir le plus rapidement possible à son alimentation paléo, sans culpabiliser.
Mark Sisson appelle cette approche la règle des 80 %.
Contrairement à la transition douce, cette approche laisse le loup hors de la bergerie !
Sans zone de flou, il est plus facile de se concentrer sur les bonnes pratiques paléo, que sur le contrôle de certaines mauvaises habitudes.
Qu’en pensez-vous ?
Quelle approche vous semble la plus adaptée à votre cas ?
Qu’auriez-vous répondu à ce lecteur ?
source: expérience paléo
bonjour
J’ai opté pour un changement radical (même méthode que pour arriver à arrêter de fumer, dans mon cas). Sinon, une petite voix me susurre à l’oreille que « j’ai bien droit à encore un bout de calendos » et paf! je me retrouve aussi sec la main dans un paquet de chips…. Dur au début, mais j’avoue qu’en autre chose, et pas des moindres, je ne sais même plus ce que c’est qu’une compulsion alimentaire. Perso, je n’en reviens pas.
Après, tout dépend de sa volonté. Moi je n’aurai pas pu faire un arrêt progressif. C’est trop de la torture.