Décidément, les pays d’Amérique Centrale et/ou du Sud, ne cessent de montrer l’exemple en matière d’éco-responsabilité. Après la Bolivie qui fait fermer les Mc Donald’s présents sur le territoire, c’est au tour du Salvador de prendre des mesures drastiques en matière d’environnement.
Il y a une maladie qui prend beaucoup d’ampleur au Salvador : celle qui s’attaque aux reins. Après quelques études locales, les autorités se sont rendu compte qu’il pourrait y avoir un lien entre ces maladies des reins et l’utilisation des produits chimiques pour la production de café (entre autre).
C’est alors que le congrès du pays a voté unanimement (45 voix) en septembre 2013, la modification de la loi sur le contrôle des pesticides et engrais. Dorénavant, 53 produits chimiques seront interdits dans les productions agricoles du Salvador. Il s’agit de produits contenant du paraquat, glyphosate et de l’endusolfan. Et il se trouve que l’herbicide le plus vendu au monde : le Roundup du monstre Monsanto, est fabriqué à base de glyphosate.
L’opposition face à cette loi reste malgré tout, assez forte. Les gros producteurs de café sont réfractaire, insistant sur le fait que ces interdictions peuvent nuire à la qualité et la quantité des récoltes, étant donné qu’aucun substitut, à performances égales, n’existe actuellement. Les mauvaises herbes sont nombreuses et les produits chimiques étaient efficaces (les cultures étaient traitées deux fois par an).
Le fait de revenir à la machette pour ôter ces herbes, demanderait plus de temps et certainement plus de main d’œuvre. C’est également sur ce point que le Salvador veut appuyer. Il serait plus intéressant de créer de l’emploi local plutôt que d’enrichir un géant américain controversé.
Visiblement plus attentives et soucieuses quant à l’environnement et à la santé des citoyens, les hautes autorités du pays semblent déterminées à préserver la nature et l’Humain, à l’image des dires de Ricardo Esmahan, membre du Conseil Exécutif National : “Nous lançons un appel pour qu’il y ait un grand nombre de recherches effectuées et que, avant toute sanction, des observations soient faites sur l’impact que cela aura à moyen et long terme, non seulement en ce qui concerne la sécurité alimentaire, mais également par rapport à l’économie.”
Il est essentiel que rappeler que les agriculteurs du monde entier se servent du Roundup, afin de se débarrasser des mauvaises herbes, le fait est, que ce produit est non seulement dangereux pour la santé mais qu’il rend les mauvaises herbes, à long terme, résistantes au glyphosate… Autant dire que son action n’est pas pérenne dans le temps, qu’elle nuit à l’environnement et à la santé des êtres vivants, dont l’Homme. Des arguments pourtant essentiels et vitaux, qui ne semblent pas le moins du monde inquiéter les autorités d’autres pays, pour le moment.
Sources:
Central america data
Agoravox
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Quand en france ferons nous la même chose?