« Zones Bleues » est un projet de Dan Buettner’s qui étudie les régions du monde où l’on recense un très haut pourcentage de centenaires menant toujours une vie très active.
Avec l’appui du National Geographic et de différents autres organismes, des scientifiques et des démographes ont classé ces endroits de longévité exceptionnelle par la capacité de leurs habitants à vivre plus longtemps que quiconque dans le monde. Ce ne sont plus des centenaires, mais des super-centenaires.
Dans un premier temps, Dan Buettner et son équipe de scientifiques ont étudiés quatre « zones bleues », des petites poches géographiques à travers le monde où les gens outre une longévité exceptionnelle, mènent une vie saine et active.
Les secrets de santé des super centenaires des « Zones Bleues »
Ces quatre zones bleues sont : une zone de collines situées sur une île italienne de Sardaigne, habitée principalement par des bergers ; une poche à Loma Linda, en Californie, où vit un groupe d’adventistes du septième jour ; une région dans les montagnes du Costa Rica, sur la péninsule de Nicoya ; et finalement une zone située à Okinawa, au Japon. Depuis le début de ce programme Buettner a également identifié une cinquième région située sur l’île d’Ikaria en Grèce.
Parmi les résidents de ces communautés, les chances d’atteindre l’âge de 100 ans sont jusqu’à dix fois supérieures à ce qu’elles sont pour la moyenne de la population en Amérique du Nord ou en Europe, tandis que l’incidence des maladies cardio-vasculaires et de cancer sont nettement inférieures à ce que l’on note dans la plupart des autres régions.
Des similitudes dans le régime alimentaire
Pour Buettner, à première vue, ces zones semblaient incroyablement diversifiées. Mais en interrogeant des centaines de centenaires, son équipe de chercheurs et lui-même, ont été surpris de découvrir des similitudes remarquables dans le régime alimentaire et le mode de vie des personnes vivant dans ces zones.
Le groupe de recherche de Blue Zone détermina que malgré une alimentation de base assez différente pour chacune des zones, différence justifiée par des facteurs géographiques et culturels, on pouvait cependant noter des points communs très importants :
Des aliments naturels, non transformés.
Produits localement, très souvent par les habitants eux-mêmes. Beaucoup de légumes, des fruits, peu de viande. Et l’adoption de ce mode de vie n’est pas compliqué. Le régime « Blue Zones » permet une variété d’aliments provenant des quatre groupes alimentaires.
Tous les régimes des zones bleues comprennent au moins deux légumes plus des fruits à chaque repas. A Okinawa la plupart des centenaires sont jardiniers et consomment donc les produits du jardin.
Les haricots et fèves sont également au menu. Seules les variété changeront selon la zone géographique. A Okinawa on consommera plus de soja, dans les soupes de miso ou le tofu, et des fèves azukis. Dans la péninsule de Nicoya, au Costa Rica, les haricots avec des tortillas font partie de chaque repas.
Peu de viande.
Aucun des centenaires dans les zones bleues ne sont de grands carnivores. A Loma Linda, en Californie, les centenaires adventistes sont pour la plupart végétariens. A Okinawa, en Sardaigne et dans la péninsule de Nicoya, la viande est réservée pour des occasions spéciales. Buettner recommande de manger des petites portions de viande une ou deux fois par semaine tout au plus.
En Sardaigne, nos centenaires sont principalement des bergers vivant dans les collines et les montagnes. Ils consomment donc régulièrement du lait et du fromage de chèvre. Les chercheurs du programme « Zone bleue » ont relevé que le lait produit par ces chèvres nourries exclusivement des verts pâturages montagneux, est particulièrement riche en Oméga-3.
Boire un petit verre ….
En Sardaigne, le vin rouge local, très riche en polyphénols, est consommé tous les jours et à Okinawa, c’est un verre de saké avec des amis. Un verre par jour peut réduire l’incidence des maladies du cœur et réduire le taux de cholestérol à la fois et les effets de l’inflammation chronique. Le vin rouge est riche en antioxydants et polyphénols, ce qui peut aider à protéger des affections cardiovasculaires.. Mais le secret est la modération : Selon les chercheurs, boire un verre ou deux par jour au maximum serait bénéfique, mais boire plus annulera tous les avantages et sera au contraire la cause de graves problèmes de santé.
Des noix et encore des noix.
Les adventistes du septième jour à Loma Linda aiment les noix, et ces Californiens semblent en récolter les bénéfices. Une étude de ce groupe a constaté que ceux qui mangeaient des noix au moins cinq fois par semaine souffraient de moitié d’incidence de maladies cardiaques par rapport à ceux qui n’en consomment pas. En Sardaigne nos centenaires consomment régulièrement des amandes.
Manger pour se nourrir
« Hara Hachi Bu. » Cette simple phrase, prononcée à Okinawa avant chaque repas, signifie « manger à 80 pour cent de votre capacité ». Le cerveau prend environ 20 minutes pour communiquer à l’estomac que les besoins nutritifs sont comblés.
Le « hara hachi » nous apprend à manger jusqu’à ce que nous n’ayons plus faim, et non pas jusqu’à ce que nous soyons « pleins » !. Cette philosophie a pour conséquence que les habitants d’Okinawa consomment seulement 1900 calories par jour, par rapport à 2.358 calories quotidiennes consommées par nos populations occidentales.
L’activité physique
Un autre point commun est bien entendu l’activité physique. Bien entendu tous les centenaires de ces différentes régions sont restés très actifs. A Okinawa ils continuent à passer de longues heures à cultiver leur jardin ; en Sardaigne ils consacrent toujours de longs moments à la marche en montagne ; les adventistes marches plusieurs kilomètres par jour et au Costa Rica, nos centenaires de la région de Nicoya travaillent de longues heures sur les terres des fermes locales ou dans les bois.
Autres points communs qui constituent peut-être le véritable secret de nos centenaires des « Zones Bleues ».
Nos centenaires sont très actifs physiquement tout au long de leur vie et leur alimentation, si elle diffère sensiblement d’une région à l’autre, est basée sur la sobriété, des produits naturels de qualité non transformés et la consommation principalement de légumes, fruits, fèves, noix et très peu de viande.
L’équipe de Dan Buettner a cependant découvert certains points que l’on retrouve invariablement dans chacune de ces Zones Bleues et qui pourraient bien être finalement le véritable secret de cette longévité exceptionnelle.
Sources :
bluezones.com
masantenaturelle.com
Voir aussi l’ouvrage :
The Blue Zones: Lessons for Living Longer From the People Who’ve Lived the Longest