« Quelle planète laisserons-nous à nos enfants ? » La question est posé par Pierre Rabhi dans la Charte Internationale pour la Terre et l’Humanisme qu’il a écrite. Il y fait le constat des cinq dangers majeurs encourus par notre planète et par l’humanité. L’autre question posée est « quels enfants laisserons-nous à notre planète ? », pour tenter d’y répondre, Pierre Rabhi fait sept propositions pleines de bon sens. Lire la suite →
Tag Archives: agriculture chimique
Découvrez les médecins de la terre qui aident les agriculteurs à produire bio
Interview de Claude et Lydia Bourguignon par Mathieu Doutreligne pour Bio à la Une.
Claude Bourguignon est un ingénieur agronome ayant fondé, avec sa femme, le seul laboratoire qui étudie le sol au niveau physique, chimique et biologique dans le but de conseiller les agriculteurs.
Bio à la Une : Partout où l’homme cultive la terre de manière intensive, on constate une dégradation à la fois de la biomasse et de l’humus, et une perte de la productivité des sols. Comment en est-on arrivé là ?
Claude et Lydia Bourguignon (CLB) : C’est l’industrialisation de l’agriculture après la guerre qui est à l’origine d’une partie importante des problèmes actuels, et qui a détruit de manière exponentielle les sols. Les paysans, comme on les connaissait jadis, ont gardé le même rythme d’activité pendant plusieurs millénaires. Puis, en un siècle, l’agriculture industrielle a détruit les sols.
Cette situation est dûe à l’épandage de produits chimiques et au labour profond. Depuis la mise en place de ces techniques, on a perdu la moitié de notre matière organique dans les sols. Cette matière s’étant dispersée dans l’atmosphère sous forme de gaz carbonique. L’agriculture chimique participe à 40% du réchauffement planétaire. Il faut arrêter le labour et remettre du fumier dans les terres. Le problème est difficile à résoudre, car on a créé une situation très complexe. En France, on a séparé l’élevage de l’agriculture et faire du fumier s’avère compliqué. Tous les élevages sont concentrés aux mêmes endroits, les bêtes ne sont plus sur litière, elles sont sur lisier (ndlr : qui ne contient pas de paille) et ce lisier ne fait pas d’humus. Autrefois, on avait une agriculture qui était une polyculture élevage. Chaque agriculteur prenait sa paille pour confectionner du fumier et le retourner dans sa terre. Maintenant c’est fini, il n’y a plus de fumier. Un agriculteur qui doit s’occuper de centaines d’hectares a la tête dans le guidon, il ne peut pas faire cette transition. Elle ne peut être réalisée que dans des fermes à taille humaine.Pour retrouver un sol vivant et productif, il faut rétablir l’équilibre agro sylvo pastoral, dans lequel la haie retrouve sa place dans les champs pour apporter de la matière organique et faire des rotations d’élevage, de culture et de mise en jachère. L’équilibre agro sylvo pastoral, c’est le retour de l’arbre dans l’agriculture. C’est pas une invention, ça a plusieurs milliers d’années d’existence. […]
Lire la suite sur Bio à la Une