Un taux de cholestérol plus élevé est associé à une durée de vie plus longue

Le cholestérol, une substance molle et cireuse présente dans chaque cellule de notre corps, joue un rôle essentiel dans plusieurs fonctions vitales, telles que la production d’hormones et de vitamine D. Bien qu’il soit souvent associé à des risques pour la santé, des recherches récentes révèlent que des taux plus élevés de cholestérol peuvent en réalité être liés à une plus longue espérance de vie.

Cette nouvelle perspective remet en question les recommandations traditionnelles et encourage une approche plus nuancée dans la gestion du cholestérol.

Le rôle fondamental du cholestérol dans l’organisme

Le cholestérol est un élément crucial pour plusieurs fonctions corporelles, notamment celles liées aux hormones et à la production de vitamine D. Environ 75 % du cholestérol est fabriqué par le foie, tandis que les 25 % restants proviennent de l’alimentation. Fait intéressant, une proportion importante du cholestérol, soit environ 25 %, se trouve dans le cerveau, ce qui souligne son rôle clé dans le bon fonctionnement du système nerveux.

Il existe deux types principaux de cholestérol :

  • HDL (lipoprotéine de haute densité), souvent qualifié de « bon » cholestérol, aide à éliminer le cholestérol des artères et réduit ainsi les risques de maladies cardiovasculaires.
  • LDL (lipoprotéine de basse densité), connu sous le nom de « mauvais » cholestérol, peut s’accumuler dans les artères, créant des plaques susceptibles de provoquer des crises cardiaques ou des accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Malgré ces distinctions, des études récentes suggèrent que les niveaux globaux de cholestérol total, y compris le LDL, ne sont pas nécessairement des indicateurs fiables du risque de maladies cardiaques.

Reconsidérer l’impact du cholestérol sur la mortalité

Contrairement à l’idée largement répandue selon laquelle un taux élevé de cholestérol est dangereux, plusieurs études montrent un lien inverse entre la mortalité toutes causes confondues et le cholestérol. Autrement dit, les personnes avec des taux de cholestérol plus bas présentent un risque de mortalité plus élevé.

Une étude marquante du Honolulu Heart Program publiée dans The Lancet en 2001 a montré que des niveaux de cholestérol faibles chez les personnes âgées sont associés à une augmentation de la mortalité, remettant en question l’idée selon laquelle il est nécessaire de maintenir des taux de cholestérol très bas pour prévenir les maladies cardiaques.

Les nouvelles directives diététiques américaines (Dietary Guidelines for Americans) de 2015-2020 ont même supprimé la recommandation de limiter l’apport alimentaire en cholestérol, reconnaissant qu’il n’y a pas de relation significative entre la consommation de cholestérol alimentaire et le taux de cholestérol sanguin.

Le mythe persistant des dangers du cholestérol

Malgré ces découvertes, le mythe selon lequel « le cholestérol est mauvais » persiste, notamment en raison des recommandations diététiques de certaines institutions, comme Harvard Health, qui ont promu un régime pauvre en graisses et en cholestérol pendant des décennies. Ce type de régime, souvent riche en glucides, peut, en réalité, aggraver les profils de cholestérol sanguin et rendre la gestion du poids plus difficile.

Les divergences d’opinions entre les agences de santé et les directives gouvernementales ne font qu’alimenter la confusion parmi le grand public quant à l’importance réelle du cholestérol dans l’alimentation. Cependant, des recherches continues soutiennent de plus en plus l’idée que le cholestérol n’est pas aussi nocif qu’on le pensait auparavant, et qu’il pourrait même avoir des effets protecteurs.

Le rôle protecteur du cholestérol

Plusieurs études ont avancé que le cholestérol pourrait protéger contre diverses maladies, notamment les infections et certaines formes de cancer. En effet, il a été démontré qu’un faible taux de cholestérol est associé à une hausse du risque d’AVC et de comportements violents, en particulier chez les personnes souffrant de troubles psychiatriques.

Une étude menée au Japon a révélé que les personnes âgées ayant des niveaux plus élevés de cholestérol ont tendance à vivre plus longtemps, une observation corroborée par une recherche similaire aux Pays-Bas. L’étude japonaise, publiée dans les Annals of Nutrition & Metabolism, a également souligné que le cholestérol total n’était pas un facteur de risque pour la mortalité, mais plutôt un facteur protecteur.

Les statines et leurs effets controversés

Malgré ces données, l’industrie pharmaceutique continue de promouvoir l’utilisation des statines pour abaisser le cholestérol. Cependant, les effets secondaires de ces médicaments ne sont pas négligeables. Selon Drugs.com, plus de 35 millions de personnes prenant des statines signalent divers effets indésirables, tels que des douleurs musculaires, des problèmes de foie, et même des troubles du sommeil.

De plus, une étude de 2018 a révélé que les hommes ayant un faible taux de cholestérol dû à la prise de statines pourraient présenter des modifications au niveau du comportement et des membranes cellulaires nerveuses, augmentant leur risque d’agressivité et de tendances suicidaires. Ces effets indésirables soulignent l’importance d’examiner soigneusement les risques et les bénéfices des traitements visant à réduire le cholestérol.

Conclusion

Les études récentes remettent en question la croyance dominante selon laquelle un taux élevé de cholestérol est dangereux pour la santé. Au contraire, des taux de cholestérol plus élevés semblent être associés à une plus longue espérance de vie, en particulier chez les personnes âgées. Les preuves croissantes indiquent également que la réduction drastique du cholestérol, en particulier à l’aide de statines, pourrait entraîner des effets indésirables importants. Il est donc temps de réévaluer notre compréhension du cholestérol et de repenser les stratégies actuelles de prévention des maladies cardiovasculaires.

Source: www.lavieensante.com