Sur un terrain de pierre et de sable, poussait une mauvaise herbe.
Cette herbe avait une fleur en bouton. Le jardinier qui ne s’occupait pas de cette parcelle de terre voulut l’arracher.
Mais son jeune fils qui ne connaissait aucun des noms des plantes et encore moins leur utilité observait cette pousse verte et disgracieuse.
L’homme connaisseur passait à grands coups de binette les plantes sauvages qui envahissaient un coin de terre qu’il voulait juste être « propre ».
Le jardinier demanda à son fils de s’écarter pour continuer son labeur, mais le petit lui dit la gorge serrée : « NON PAPA, laisse cette plante vivre ».
Le père eut un sourire attendri et lui dit : »Mais fiston, ceci n’est qu’une mauvaise herbe, laisse moi donc l’arracher. » L’enfant regardait la pousse aux feuilles épineuses. Elle avait une tige poilue, une forme biscornue, une grande hauteur sans épaisseur et juste un bourgeon. »Papa, il y a une fleur qui va naître! » Le père continua son chemin car il voulait que son fils observe la nature. « Je l’arracherai plus-tard » se dit-il.
Le père mit les outils dans la grange. Le gamin continua à observer les insectes monter sur cette plante. Puis le gamin rentra prendre son goûter.
La chèvre était malade depuis plusieurs jours. Allongée sur son flanc dans son enclos, elle regardait les humains s’agiter dans tous les sens.
Après avoir rangé les outils, l’homme ouvrit l’enclos de la chèvre car de toute façon il n’y avait ni fleurs, ni potager à saccager dans cette parcelle de terrain. »Qu’elle meurt libre » se dit-il. Avant la nuit tombée, l’animal se promena sur cette terre de pierre et de sable, puis d’instinct elle mangeât la longue pousse au bourgeon naissant. Le lendemain l’enfant courut voir Suzette la chèvre, et surprise! Elle allait mieux!! Il joua pendant quelques temps le cœur léger et heureux. Puis il partit voir sa plante, son bourgeon, mais il n’y avait plus qu’une brindille cisaillée d’un coup de dent. Alors, l’enfant sourit et comprit que les mauvaises herbes n’existent pas qu’il n’y a que des êtres dont on ignore les vertus et l’existence.
Ouaaaahhh !!! Quelle leçon ! et dire qu’il y a des ignorants qui mettent des « brevets » sur ces merveilles, souvent découvertes par des animaux, des peuples premiers, qui, eux, n’avaient même pas eu cette idée de petit cerveau de s’approprier ce qui appartient, de toute façon, à la Terre ! A croire que le nombre d’années d’études réduit le cerveau proportionnellement !