Une neuroscientifique de renom : Le stress s’évacue par la peau, est contagieux et provoque une accumulation de graisse abdominale ! – Dr Tara Swart

Un cerveau puissant

Dans une vidéo, la Dr. Tara Swart, neuroscientifique et médecin, partage ses réflexions sur l’impact du stress et des hormones sur le corps humain et, en particulier, sur la façon dont le stress peut affecter les individus, tant physiquement qu’émotionnellement. Elle offre des pistes pratiques pour améliorer notre santé mentale et physique à travers une meilleure compréhension du fonctionnement du cerveau et de ses réactions au stress.

L’un des exemples fascinants qu’elle évoque est celui d’une expérience avec des haltérophiles qui, bien qu’ils ne soulèvent aucun poids pendant deux semaines, ont pu augmenter leur masse musculaire de 13 % simplement en visualisant l’exercice. Cela met en lumière la puissance de l’esprit et la capacité du cerveau à influencer le corps, démontrant ainsi que la pensée seule peut provoquer des changements physiques mesurables.

Les hormones et le stress

La Dr. Swart nous explique que l’hormone principale du stress est le cortisol, qui peut s’échapper par la transpiration et affecter non seulement notre corps, mais aussi les personnes qui nous entourent. C’est un phénomène contagieux, d’autant plus quand on travaille dans des environnements stressants.

Elle souligne également le lien entre le cortisol et la graisse abdominale. Lorsque le cerveau perçoit une menace constante, le corps se prépare à stocker de l’énergie sous forme de graisse, particulièrement autour de l’abdomen, une réaction héritée de nos ancêtres préhistoriques, où cette graisse supplémentaire aidait à la survie en période de famine. Cependant, aujourd’hui, cette réaction biologique conduit à une prise de poids difficile à éliminer, exacerbée par le stress chronique.

La résilience et le développement cérébral

La neuroplasticité du cerveau reste active jusqu’à environ 25 ans, mais la Dr. Swart insiste sur le fait que nous pouvons encore provoquer des changements cérébraux significatifs entre 25 et 65 ans, à condition d’entreprendre des activités suffisamment intenses pour forcer des ajustements cognitifs. Il s’agit notamment de réguler ses émotions, de résoudre des problèmes complexes ou d’adopter une pensée flexible. Elle explique que pour véritablement améliorer les fonctions les plus élevées du cerveau, telles que la gestion des émotions et la résolution de problèmes complexes, il est nécessaire de pratiquer des activités qui défient nos habitudes intellectuelles.

Cela inclut des activités comme apprendre une nouvelle langue ou développer de nouvelles compétences, qui forcent le cerveau à sortir de ses schémas habituels. Ces changements sont possibles grâce à la capacité du cerveau à créer de nouvelles connexions neuronales, même à un âge avancé, tant que les stimuli sont suffisamment puissants.

Le lien corps-esprit

Une partie clé du discours de la Dr. Swart repose sur l’importance de reconnaître le lien entre le cerveau et le corps. Elle souligne que les dirigeants d’entreprise, souvent sous pression, ne réalisent pas que le stress mental qu’ils subissent a des répercussions physiques directes, augmentant le risque de crises cardiaques. En effet, un environnement stressant à long terme peut détériorer la santé physique, notamment par l’augmentation de l’inflammation dans le corps. La Dr. Swart rappelle l’importance de s’occuper de son corps : bien dormir, s’alimenter correctement, s’hydrater et faire de l’exercice sont essentiels pour permettre au cerveau de fonctionner au mieux de ses capacités.

Les effets cachés du stress

Le stress ne se limite pas à des symptômes visibles ; il crée une inflammation dans tout le corps, ce qui peut conduire à des maladies chroniques. Un exemple frappant est la crise cardiaque due uniquement au stress, même en l’absence de facteurs de risque comme une pression artérielle élevée ou le tabagisme.

La Dr. Swart explique également comment le cerveau possède des récepteurs qui interprètent les signaux de stress comme des menaces pour la survie, déclenchant ainsi une cascade d’hormones. Le corps réagit en stockant des graisses et en provoquant une inflammation chronique, aggravant les risques de maladies cardiovasculaires.

Le stress est-il subjectif ?

Un point intriguant soulevé dans la vidéo est la nature subjective du stress. Il s’agit d’une interprétation personnelle des événements, qui peut varier d’une personne à l’autre. Certaines personnes peuvent voir des situations comme stressantes, tandis que d’autres non. Cela montre à quel point la gestion du stress dépend de notre perception individuelle et de la manière dont nous traitons les défis émotionnels.

L’effet contagieux du stress

La Dr. Swart confirme que le stress peut être contagieux et qu’il affecte particulièrement ceux qui sont hiérarchiquement inférieurs dans un environnement de travail. Les dirigeants d’entreprise, en particulier, doivent être conscients que leur propre stress peut avoir un effet sur leurs équipes, même s’ils ne l’expriment pas ouvertement. Elle raconte des anecdotes humoristiques où des employés de banque lui montraient leur ventre pour illustrer la prise de poids causée par le stress au travail.

Le pouvoir du regard dans l’œil gauche

Un aspect fascinant abordé par la Dr. Swart est l’importance du contact visuel, plus précisément le fait de regarder dans l’œil gauche de quelqu’un pour renforcer le lien émotionnel. Elle explique que ce type de contact visuel favorise la résonance émotionnelle et déclenche la libération de l’oxytocine, une hormone associée à la confiance et au lien social.

Cela est particulièrement pertinent dans les interactions mère-enfant, où la résonance entre les yeux droit et gauche aide à construire une connexion émotionnelle profonde. Dr. Swart indique que cette pratique peut être utilisée dans la vie de tous les jours, que ce soit dans des contextes personnels, professionnels ou même dans les rencontres amoureuses, pour renforcer le lien et la confiance entre deux personnes.

Construire des habitudes saines

Enfin, elle nous laisse avec quelques conseils pratiques pour réduire le stress : pratiquer une activité physique régulière pour éliminer le cortisol par la transpiration et tenir un journal pour libérer les pensées négatives qui circulent dans l’esprit. Elle recommande également de parler de ses sentiments à une personne de confiance ou à un thérapeute pour éviter que le stress ne s’accumule. L’idée est de prendre des mesures concrètes pour abaisser le niveau de cortisol et donc améliorer non seulement notre bien-être mental, mais aussi physique.

Ainsi, la Dr. Swart offre une perspective éclairante sur la façon dont le stress et les hormones influencent notre bien-être, tout en mettant en avant des stratégies concrètes pour améliorer notre santé mentale et physique.

Suggestions pratiques pour gérer le stress

  • Exercice physique : faire des activités comme le cardio pour libérer l’excès de cortisol et réduire l’inflammation.
  • Journaling : écrire régulièrement pour clarifier ses pensées et réduire l’impact du stress mental.
  • Regard dans l’œil gauche : en faisant un contact visuel en se concentrant sur l’œil gauche, on peut renforcer les liens émotionnels et augmenter la confiance grâce à l’oxytocine.
  • Prendre soin de son corps : s’assurer de dormir suffisamment, de bien s’alimenter et de s’hydrater régulièrement pour permettre au cerveau de fonctionner de manière optimale.

Conclusion

Si la vidéo nous éclaire sur l’importance de gérer notre stress pour éviter des conséquences physiques comme la prise de graisse abdominale ou les crises cardiaques, elle souligne surtout l’importance d’être attentif à notre bien-être global. Le corps et l’esprit sont intimement liés, et négliger l’un revient à affecter l’autre.