Une initiative louable, même si on peut la qualifier de tardive. En effet, la France reste l’un des rares pays européens à être attachés à l’obligation vaccinale, malgré une levée de boucliers de familles de plus en plus nombreuses à exprimer leur désarroi devant cet entêtement injustifié. Quand on apprend que des condamnations privatives de liberté ont frappé des parents dont le seul tort est d’avoir voulu légitimement protéger leur progéniture, on ne peut qu’en déduire la force de frappe de l’industrie pharmaceutique plus que jamais avide de gains et son influence sur le pouvoir politique. C’est par ailleurs tout le paradigme actuel qu’il faudrait revoir de fond en comble. Pour cela, seule une révolution culturelle peut venir à bout des résistances de caciques qui imposent certaines vues obsolètes, allant jusqu’à diffuser au sein des universités un enseignement fondé sur des connaissances archaïques en totale opposition avec les dernières découvertes. C’est le cas notamment du tétanos, pour ne citer que ce cas emblématique. C’est aussi la généralisation d’une telle mesure qui pose problème, ne tenant aucunement compte des cas particuliers de certains enfants pour lesquels la vaccination est formellement contre-indiquée. Il y a tant à dire à ce sujet que cette initiative d’un large débat arrive opportunément pour clarifier la situation. Souhaitons que cela débouche sur une décision sage, supprimant toute contrainte administrative et laissant le soin aux seuls parents, aidés du médecin de famille, de déterminer si oui ou non ils doivent et peuvent vacciner leur enfant, en ne prenant en compte que l’intérêt de ce dernier et loin de toute surenchère.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine a annoncé mardi une «grande concertation citoyenne sur la vaccination» cette année qui pourrait déboucher sur une évolution de la politique vaccinale française, notamment sur les vaccins obligatoires.
On ne peut plus «balayer d’un revers de main» les préoccupations des Français, a souligné la ministre lors d’une conférence de presse.
Depuis plusieurs années, un mouvement de défiance vis-à-vis de la vaccination s’est en effet développé en France, a-t-elle relevé en présentant son plan d’action «pour une rénovation de la politique vaccinale», basé sur les recommandations du rapport de Sandrine Hurel, ancienne députée.
La coexistence historique – et mal comprise – de vaccins obligatoires et recommandés alimente les doutes des Français, ainsi que les pénuries de vaccins.
Cette concertation citoyenne, menée sous la houlette du Pr Alain Fischer, professeur d’immunologie pédiatrique, vise à les « écouter » et « comprendre leurs réticences ». L’objectif sera de formuler, « dès décembre 2016 », des propositions sur l’évolution de la politique vaccinale et notamment le maintien ou non des vaccins obligatoires.
Malgré une situation globale satisfaisante en matière de vaccination, il y a des « signes préoccupants », a relevé la ministre, évoquant notamment les « inquiétudes » des professionnels de santé « face à la baisse de la vaccination chez les nourrissons et à la résurgence régulière de cas de rougeole ».
Le plan d’action prévoit aussi de lutter contre les problèmes d’approvisionnement en obligeant les laboratoires qui produisent les vaccins inscrits au calendrier vaccinal à mettre en place des plans de gestion des pénuries, notamment en constituant des stocks réservés à la France. Des obligations assorties de sanctions en cas de non-respect.
« Se vacciner, c’est un droit individuel, mais c’est aussi un devoir collectif. Se vacciner, c’est se protéger, mais c’est aussi protéger les autres et en particulier les plus fragiles », a souligné la ministre.
La concertation citoyenne sera organisée en trois temps. Dès mars, une plateforme web recueillera les contributions du public, des professionnels, associations et institutions.
A partir de mai, trois jurys, composés de citoyens, de professionnels de santé et d’experts scientifiques, analyseront ces contributions. Un débat public est prévu en octobre, et les propositions du comité d’orientation sont attendues en décembre.
Source: Libération
Enfin ça bouge un peu, espérons que le débat et avis d’experts débouchent sur la levée de l’obligation et le retour des vaccins que l’on ne retrouve plus sur le marché et qui ont laissé place à des cocktails dangereux et onéreux.
Oui, ça bouge un peu, mais dans l’article, ils semblent croire encore qu’il faut « éradiquer » des maladies, comme la rougeole, par exemple, alors qu’on ne fait que la renforcer en vaccinant – de plus, ce vaccin n’est pas obligatoire ! Je crois que ça dépendra surtout de l’attitude du public qui ne se laissera plus faire par des subtilités de langage comme : « obligatoire », ou, « recommandé », ou, » sur le calendrier ». Car les obligations ne tiennent généralement que pour les entrées dans des services publics comme l’école ou la crèche.