Voici pourquoi vous devriez envisager de ne pas mâcher de chewing-gum

Le chewing-gum est souvent perçu comme une habitude anodine, appréciée pour son goût ou utilisé comme un moyen de réduire le stress. Cependant, cette pratique courante présente des inconvénients notables qui méritent d’être pris en compte. Derrière la sensation de fraîcheur se cachent des risques pour la santé, des effets secondaires potentiels et un impact environnemental préoccupant.

Les processus biologiques déclenchés par la mastication

La mastication est le premier acte de la digestion, permettant de décomposer les aliments et de stimuler la production de salive, essentielle à une bonne digestion. Cette action, bien que bénéfique lorsqu’elle accompagne la consommation de nourriture, peut devenir problématique lorsqu’elle est excessive, comme c’est le cas avec le chewing-gum. En mâchant sans apporter de nourriture, le corps reçoit des signaux erronés, déclenchant des processus digestifs inutiles qui peuvent perturber l’équilibre naturel de l’organisme. La production d’enzymes digestives et la stimulation de l’hormone GLP-1, qui régule l’insuline et l’appétit, sont alors activées inutilement, ce qui peut entraîner des troubles digestifs.

Troubles digestifs et maux de mâchoire

Le fait de mâcher du chewing-gum peut entraîner une ingestion excessive d’air et de salive, provoquant des ballonnements et une pression sur l’estomac. Ces effets peuvent exacerber les symptômes de reflux acide, créant une sensation inconfortable de brûlure d’estomac. En outre, les nanoparticules de dioxyde de titane, souvent présentes dans les chewing-gums pour améliorer leur apparence, peuvent altérer la barrière intestinale et réduire l’absorption de nutriments essentiels comme le fer et le zinc.

Par ailleurs, la mastication répétitive du chewing-gum sollicite excessivement les muscles de la mâchoire, ce qui peut mener à des troubles temporo-mandibulaires (TTM). Ces troubles se manifestent par des douleurs, des craquements au niveau de l’articulation de la mâchoire, et peuvent également déclencher des maux de tête, des douleurs d’oreille ou des tensions au niveau des dents.

Les composants chimiques du chewing-gum : du naturel au plastique

Le chewing-gum moderne est loin d’être naturel. Autrefois fabriqué à partir de substances comme le chicle ou la poix de bouleau, il est désormais composé de polymères synthétiques, de plastiques et d’autres additifs douteux. Les élastomères, les charges, les émulsifiants et les ramollissants sont couramment utilisés pour donner au chewing-gum sa texture et sa consistance. Ces ingrédients sont souvent des secrets industriels, mais leur origine synthétique soulève des questions sur leur innocuité. Parmi ces composants, on retrouve le polyéthylène et l’acétate de polyvinyle, des substances également utilisées dans la fabrication de produits industriels comme les sacs plastiques et la colle à bois.

Les additifs nocifs et leurs effets sur la santé

Le chewing-gum contient souvent des colorants alimentaires synthétiques tels que le Rouge n°40 ou le Jaune n°5, associés à des troubles neurocomportementaux chez les enfants, notamment l’hyperactivité. De plus, les édulcorants artificiels comme l’aspartame, présents dans les chewing-gums sans sucre, sont liés à des risques accrus de maladies chroniques telles que le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires.

En outre, même les versions sans sucre peuvent contribuer à l’érosion de l’émail dentaire en raison de l’acidité de certains additifs. Ainsi, le chewing-gum, qu’il soit sucré ou non, peut potentiellement nuire à la santé bucco-dentaire.

Les effets méconnus sur la santé mentale et les amalgames dentaires

La mastication excessive du chewing-gum peut être un facteur déclencheur de maux de tête, en particulier chez les jeunes. Une étude a montré que l’arrêt du chewing-gum pouvait réduire significativement les symptômes de maux de tête chez les adolescents. De plus, le fait de mâcher du chewing-gum pourrait libérer du mercure dans le corps pour les personnes ayant des plombages dentaires en amalgame, ce qui pose un risque toxique supplémentaire.

Le chewing-gum : un ennemi de l’environnement

Le chewing-gum est également une source majeure de pollution. Étant composé de polymères non biodégradables, il contribue à la pollution plastique. Chaque année, des tonnes de chewing-gum usagé jonchent les rues, nécessitant des dépenses considérables pour leur nettoyage. Cette réalité souligne l’impact écologique négatif du chewing-gum, qui s’ajoute aux problèmes de santé qu’il peut engendrer.

Alternatives au chewing-gum

Pour ceux qui mâchent du chewing-gum pour soulager le stress, il existe des alternatives plus saines comme la méditation, le yoga, ou la technique de libération émotionnelle (TLE). Si c’est le goût que vous recherchez, des feuilles de menthe fraîche ou de la cannelle ajoutées à un verre d’eau peuvent offrir une alternative agréable et sans risque pour la santé.

Conclusion

Bien que le chewing-gum puisse sembler inoffensif, les risques pour la santé et l’environnement liés à sa consommation méritent d’être pris au sérieux. Il est essentiel de considérer ces facteurs avant de céder à cette habitude, afin de protéger non seulement votre santé, mais aussi l’environnement.

Source: www.lavieensante.com