Le rôle de l’oxygène n’est jamais aussi évident que quand il manque à l’organisme. Et c’est le point de départ d’un véritable cercle vicieux :
- Au niveau tissulaire, un métabolisme anaérobie se met en place, entraînant l’apparition de métabolites incomplètement oxydés, et de catabolites acides.
- L’accumulation de ces derniers engendre une véritable intoxication locale (crampes musculaires et courbatures) et générale (asthénie neuropsychique et épuisement physique pouvant entraîner des lésions tissulaires et des troubles nerveux).
- Le ralentissement général du métabolisme entraîne à son tour une perte d’énergie qui diminue la capacité de l’organisme tout entier à utiliser correctement un oxygène pourtant disponible au niveau pulmonaire ou sanguin.
Le besoin d’oxygène cellulaire varie dans des proportions importantes selon la nature des cellules et l’intensité de leurs activités. En particulier, les cellules nerveuses consomment beaucoup d’oxygène, environ 20 fois plus que le muscle au repos. L’effort musculaire s’accompagne d’une élévation de la consommation d’oxygène, qui peut atteindre elle aussi 20 fois sa valeur au repos.
Ainsi, les éléments corporels les plus vulnérables à une hypoxie marquée sont le système nerveux, et, doublement, le coeur.
Le système nerveux déclenche au départ une hyperglobulie et stimule la sécrétion d’adrénaline, mais il souffre précocement de la privation d’oxygène, ce qui entraîne :
- Une modification des réflexes nerveux
- Incoordination des mouvements, tremblements, convulsions, paralysies,
- Champ de vision limité, audition troublée
Le cerveau est particulièrement vulnérable :
- En situation d’hypoxie sévère, l’excitabilité des centres nerveux disparait,
- Des troubles de l’encéphalogramme deviennent manifestes, avec l’apparition d’onde lentes anormales et une perturbation particulière des ondes alpha (celles qui correspondent à la relaxation légère et ou au repos).
- Les réactions psychiques reflètent un dysfonctionnement du système nerveux central : vertige, agitation, céphalée, somnolence, troubles du jugement évoquant l’ébriété, anomalies de l’écriture.
- Les réactions psychosomatrices s’allongent, les réflexes conditionnés disparaissent.
- Les troubles intellectuels les plus précoces concernent le jugement, la mémoire, l’attention.
Quant au coeur, il est doublement menacé : à cause du manque d’oxygénation du myocarde, mais aussi à cause des réactions du système nerveux également perturbé, d’où des anomalies de la conduction. … Lire la suite sur Alternative Santé